Le parti historique au pouvoir en Angola a remporté les élections législatives, donnant un second mandat au président sortant, João Lourenço, selon les résultats officiels annoncés lundi 29 août.
Au terme du scrutin le plus disputé de l’histoire du pays, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) l’emporte avec 51,17% des suffrages exprimés, contre 43,95% pour le premier parti d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), a déclaré la Commission électorale nationale lors d’une conférence de presse.
L’Unita, le parti d’Adalberto Costa Junior, 60 ans, avait contesté les résultats préliminaires, qui donnaient déjà l’avance au MPLA. Cinq membres de la CNE ont par ailleurs menacé de ne pas signer les résultats finaux.
Le MPLA, qui l’avait remporté haut la main en 2017 avec 61% des suffrages, enregistre ainsi son plus bas score. En 2012, il avait rassemblé 71,84% des votes. Il conserve la majorité au Parlement avec 124 sièges sur 220. Mais il perd la majorité des deux tiers qui lui permettait jusqu’ici d’adopter une loi sans le soutien d’un autre parti.
Accueillant ce « vote de confiance », le président João Lourenço a promis « le dialogue et la concertation ».
«Je serai le président de tous les Angolais et mon engagement, c’est de travailler de façon continue afin que l’Angola soit une grande économie, une grande démocratie, une société où tous les Angolais puissent avoir les mêmes opportunités, où ils puissent développer leurs talents et capacités et continuer à prospérer. Le 24 août, le peuple angolais a décidé, sans équivoque, et c’était à lui de choisir, de reconduire le MPLA à la tête de l’Angola pour les cinq prochaines années, en tant que garant de la stabilité et de la consolidation de l’Etat démocratique et de droit. Tout au long de la campagne électorale, j’ai eu l’occasion, une fois de plus, d’entendre les Angolais, de connaître de très près leurs besoins, leurs attentes pour l’avenir. Et j’ai pu me rendre compte que leur vote pour le MPLA est un vote de confiance, ce qui comporte une lourde responsabilité afin de promouvoir le dialogue et la concertation sociale avec les partenaires de la société civile », a-t-il déclaré.
L’UNITA a contesté les résultats préliminaires, la semaine dernière. L’opposition a désormais trois jours pour saisir la Cour constitutionnelle. Cins membres de la Commission électorale menacent par ailleurs de ne pas signer les résultats définitifs.