XALIMANEWS-Pour justifier sa déroute des élections locales, la coalition Wallu Sénégal n’est pas allée loin. Au cours de leur conférence de presse tenue ce lundi, Pape Sarr de Ld débout explique que leur coalition a été mise en place tardivement suite à l’impossibilité de l’opposition de se réunir, le départ enregistré, des leaders membres fondateurs de la coalition.
«La Grande coalition Wallu Sénégal a été mise sur pied un peu tardivement suite à l’impossibilité constatée de réunir l’opposition et la société civile dans un cadre de large coalition de rassemblement de toutes les forces politiques et citoyennes en lutte contre le régime APR-BBY pour le changement et pour de nouvelles perspectives dans la gouvernance de nos collectivités territoriales», a-t-il commencé par expliquer. «Une fois la Grand coalition Wallu mise en place, nous avons, dans l’action, connu des lenteurs internes surtout dans le déploiement des équipes sur le terrain. Nous avons également connu des départs de leaders d’envergure qui ont pourtant participé et à sa création et à son lancement. De même les investitures se sont déroulées avec beaucoup de difficultés compte tenu des enjeux et des ambitions des uns et des autres de sorte que dans plusieurs localités, des responsables de nos différentes organisations sont allés aux élections sur d’autres listes autres que des listes de la coalition», a-t-il poursuivi pour dire que «tout ceci (a) participé à affaiblir l’unité dans nos rangs et partant les résultats que nous étions en droit d’attendre».
Et selon lui, «cette hypothèse, c’est par la suite confirmée sur le terrain. Dans beaucoup de localités, la somme des différents scores de listes présentées par des membres de la coalition assure une victoire certaine». Par ailleurs, a relevé Pape Sarr, «le PDS moteur de la coalition n’avait pas encore terminé son processus de renouvellement de ses structures qu’il avait entamé. De plus, beaucoup d’investis pour la première fois ont commis des erreurs dans la préparation des dossiers par manque d’expérience et de vigilance». Il s’y est ajouté, à l’en croire, «l’intransigeance de certaines autorités administratives parfois dans une adversité féroce. Au total plus d’une centaine de listes ont été rejetées dans des localités où la présence politique de la coalition est indéniable». A ce propos, 15 dossiers de recours devant les tribunaux ont été transmis à la justice : «et nous sommes parvenus en définitive à en sauver 10 qui ont été finalement acceptés, mais bien tardivement alors que la campagne électorale avait déjà démarré», a-t-il dit. Non sans se satisfaire qu’«à l’arrivée, malgré tous les impairs, la Grand coalition Wallu Sénégal a remporté la victoire dans 28 communes du Sénégal. La Grande coalition Wallu Sénégal a aussi gagné le département de Diourbel ainsi que la ville de Pikine. A Pikine justement BBY défaite cherche à organiser un hold-up électoral pour s’emparer de cette ville. Un recours est introduit par nos avocats et le dossier est pendant devant la justice. Demain, les leaders de la coalition se rendront à Pikine pour apporter un soutien politique aux frères et camarades en lutte pour préserver leur victoire contre cette tentative de forfaiture qui ne passera pas».
Félicitant les électeurs sénégalais de tout bord en particulier aux électeurs de l’opposition qui ont porté la voix du peuple et des collectivités territoriales, Wallu Sénégal a estimé qu’«en attendant les résultats définitifs des élections départementales et municipales du 23 janvier 2022, les fortes tendances disponibles fondent à penser qu’il est possible de juillet 2022, au sortir des élections législatives, d’imposer une cohabitation au régime en place pour la première fois dans l’histoire de notre pays. Cet objectif stratégique est à notre portée et nous sommes persuadés que le peuple sénégalais le soutiendra massivement. C’est donc pour la Grand coalition Wallu Sénégal une perspective à explorer»