Les États-Unis viennent d’annoncer un embargo sur le pétrole russe, alors qu’un accord bipartisan au Congrès a déjà été trouvé lundi 7 mars. Reste à définir d’autres sources d’approvisionnement en pétrole pour atténuer l’augmentation des prix de l’énergie. Et Washington se tourne vers le Venezuela, un allié traditionnel de la Russie riche en or noir, mais qui se trouve actuellement sous le coup de sanctions, américaines précisément.
Ce n’est pas un hasard si une délégation américaine s’est rendue le week-end dernier à Caracas pour rencontrer le président vénézuélien. Nicolás Maduro a qualifié la réunion de « respectueuse, cordiale et diplomatique », sans évoquer le contenu des discussions.
Mais d’après les informations du New York Times, le président vénézuélien serait prêt à augmenter la production de pétrole en cas d’embargo américain sur le brut russe. En échange, les États-Unis pourraient lever les sanctions sur le pétrole vénézuélien, en vigueur depuis deux ans.
En 2019, les deux pays avaient rompu leurs relations diplomatiques après la réélection de Nicolás Maduro, lors d’un scrutin boycotté par l’opposition. Le gouvernement américain ne reconnait pas le président vénézuélien. Mais la crise avec la Russie l’oblige à se rapprocher de celui qui était jusqu’ici considéré par Washington comme un paria.
Une décision critiquée
Cette décision est critiquée par certains élus américains, mais aussi par l’opposition vénézuélienne.
Mais il n’empêche que si les deux pays parvenaient à trouver un accord, augmenter la production du brut vénézuélien ne serait pas si simple. Les sites pétroliers sont dans un état déplorable. Selon des experts, il faudrait du temps et beaucoup d’argent pour relancer l’extraction et le traitement du pétrole.