Emmanuel Macron a attendu la fin du sommet extraordinaire du Conseil européen consacré essentiellement aux conséquences de la guerre en Ukraine, réuni lundi et mardi à Bruxelles, pour s’exprimer. Le président français s’est montré satisfait de l’accord obtenu entre les Européens pour décider de nouvelles sanctions contre la Russie.
Pour Emmanuel Macron, le sommet de Bruxelles a atteint son objectif : trouver un accord sur le sixième paquet de sanctions européennes contre la Russie comprenant un embargo sur environ 90% des importations de pétrole. Le président français y voit le résultat d’une forme de volontarisme :
« Il y a deux mois, personne ne pensait envisageable les sanctions sur le pétrole russe. C’est pourquoi ce sixième paquet est historique. »
Historique, malgré les exemptions dont bénéficient certains États particulièrement dépendants au pétrole russe comme la Hongrie… dont Emmanuel Macron justifie et minimise la portée :
« Les mesures d’exemption qui ont été décidées, elles l’ont été pour les États dont les raffineries ne peuvent pas être converties trop vite et qui n’ont pas d’accès à la mer, avec une limite de temps de 18 à 24 mois. »
Emmanuel Macron veut voir dans cet accord une étape et refuse de fermer la porte à de nouvelles initiatives : « Je pense qu’il ne faut rien exclure pour les semaines qui viennent, tout dépend de l’évolution de la situation sur le terrain. »
En parallèle des sanctions, les Européens ont aussi essayé de trouver une solution pour lever le blocus d’Odessa et permettre l’exportation du blé ukrainien bloqué afin d’éviter l’aggravation de la crise alimentaire mondiale. Emmanuel Macron a dit avoir proposé à Vladimir Poutine le vote d’une résolution des Nations unies pour donner un cadre à ces opérations et ne pas mettre en péril la sécurité de l’Ukraine… Objectif : mobiliser tous les interlocuteurs pour obtenir des garanties de la Russie.