Le mouvement Taxaw temm demande l’ouverture, la réouverture ou l’examen, «sans distinction», de toutes les affaires judiciaires de 1960 à nos jours, dont celles qui ont fait l’actualité ces derniers jours que sont l’assassinat de Me Babacar Sèye et celui de Omar Blondin Diop.
Le candidat malheureux à la dernière Présidentielle, Ibrahima Fall et ses camarades estiment que les familles des victimes et le Peuple sénégalais sont «en droit de savoir» et l’Etat a le «devoir d’informer et de rendre compte». Mais, ajoute-t-on dans un communiqué, en plus de cette «exigence légitime forte du devoir de mémoire et du refus d’impunité, il s’agit aussi et surtout d’empêcher l’utilisation malsaine, indécente et odieuse de certaines de ces affaires à des fins politiciennes en les instrumentalisant, telle une épée de Damoclès au-dessus de la tête des coupables et/ou des commanditaires afin de faire taire toute velléité de contestation de l’opposition».
La réouverture de certains dossiers comme ceux de Me Sèye et de Oumar Blondin Diop est d’autant plus «nécessaire» et «urgente» pour ledit mouvement, qui a mis fin à son compagnonnage avec la colaition Benno bokk yaakaar, que «des hommes politiques de premier plan (anciens ou actuels ministres) affirment haut et fort connaître les commanditaires et les assassins» de Me Sèye et d’autres personnalités du monde judiciaire «ayant eu à connaître l’affaire Omar Blondin Diop laissent accréditer la thèse du meurtre». Ibrahima Fall et Cie considèrent, par conséquent, que ces prises de position publiques, «justifient à elles seules, la réouverture de ces dossiers devant amener le procureur de la République à s’autosaisir, et entendre les auteurs de tels propos pour la manifestation de la vérité». En tout état de cause, lit-on dans le même communiqué, «on ne saurait ni légitimer la politique de chantage, pour des raisons d’éthique et bonne gouvernance démocratique, ni mettre une chape de plomb sur la vérité au nom de la paix civile et de la raison d’Etat».
avec lequotidien.sn