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Enperspective: Le parti avant la patrie ! – Par Bacary Domingo Mané

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Il avait vendu au peuple, à grand renfort discursif, sa camelote de «rupture». Mais les actes que le Président Macky Sall est en train de poser aujourd’hui donnent le sentiment qu’il s’est résolument inscrit dans le sillage de la continuité paresseuse d’une gestion que les Sénégalais avaient sévèrement sanctionnée.

Le limogeage d’Abou Lô rappelle, hélas, encore les mauvais souvenirs de l’instrumentalisation des leviers de l’Etat. Certes, le président de la République nomme aux emplois civils et militaires, mais dans le strict respect des règles républicaines. Si Abou Lô était limogé pour insuffisance de résultats ou pour faute grave dans le cadre de sa mission à la tête de l’Artp, personne n’aurait à redire. Nous avons le sentiment que les querelles partisanes au sein de l’Alliance pour la République (Apr) dont le fameux «kidnaping » d’Ogo constitue le point culminant, a pesé sur la balance de la décision de Macky Sall.

Dommage qu’il se serve de l’Etat pour régler des problèmes politiques au sein sa formation. Sa posture de chef d’Etat et de parti explique cette confusion des rôles préjudiciable à la bonne marche de notre démocratie. C’est pourquoi la réforme institutionnelle qu’il envisage de mettre en œuvre, après les élections locales du 29 juin prochain, doit particulièrement insister sur le statut d’un chef d’Etat au-dessus de la mêlée (qui ne sera plus chef de parti).

«La patrie avant le parti !» L’incantation ne suffira pas pour un changement de paradigme. Et au rythme où vont les choses, l’on craint un tsunami partisan sur la République. L’on se souvient de la directive donnée aux directeurs généraux des structures publiques affiliées à sa formation politique, le jeudi 7 février 2013 : «perdre les élections dans sa localité, c’est perdre son poste de DG». Renversant !

Celui qui disait qu’il ne se faisait pas de fixation sur un second mandat, semble poser sa victoire à la présidentielle de 2017 comme un impératif. Et Macky Sall ne se gênera pas d’utiliser l’appareil étatique pour y arriver. La «rupture» est dans la continuité non créative et la parole est impuissante pour faire croire le contraire.

Par Bacary Domingo Mané
Sudonline.sn

3 Commentaires

  1. mais monsieur bakary domingo mané tout ce que vous avancez dans votre article et qui a pour but de nuire le president macky sall et de le mettre en mal avec le peuple senegalais est juste un faux procés et tu ne me dementiras pas qu’il a fait des concessions politiques au point meme de frustrer les militants de son parti le cas mbaye ndiaye et alioune badara cissé sont des exemples patants donc arrete ta campagne mal intentionné et soit logique dans tes propos.

  2. Merci Bakary pour cette analyse objective. les Sénégalais commencent à ouvrir les yeux sur l’hypocrisie et la médiocrité de Macky Sall qui ne perd rien pour attendre ! Nous lui ferons face et lui montrerons que le Sénégal nous appartient tous.

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