XALIMA NEWS – Suite et pas fin de la polémique née de la gestion du dossier du meurtre de l’étudiant Bassirou Faye, entre le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye et le doyen des juges Mahawa Sémou Diouf. En effet, il nous revient que La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar s’est penchée hier sur l’appel interjeté par le Procureur de la République du Tribunal de grande instance de Dakar, suite à la décision du Doyen des juges dans l’affaire du meurtre de l’étudiant Bassirou Faye à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Pour rappel, au mois d’août dernier, Mahawa Sémou Diouf avait bouclé son instruction dans cette affaire, en accordant le non-lieu à Tombong Oualy et Saliou Ndaw. En revanche, il avait renvoyé Mouhamed Boughaleb, un autre policier cité dans la mort de l’étudiant Bassirou Faye, devant la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar pour y être jugé de meurtre. Hier donc, le parquet général près la Cour d’appel a désavoué le Procureur de la République en rejetant l’appel formulé par ce dernier, confirmant ainsi l’ordonnance du Doyen du juge, Mahawa Sémou Diouf.
La Chambre d’accusation de la Cour d’appel rendra son verdict le mardi 20 octobre prochain. Mais d’ores et déjà, le client de Me Bamba Cissé, Tombong Oualy en l’occurrence, peut espérer une mise hors de cause dans l’affaire du meurtre de l’étudiant Bassirou Faye tué lors d’affrontements entre les forces de l’ordre et les étudiants le 14 août 2014 dans l’enceinte du campus social de l’Ucad.
EnQuête
La situation du procureur Sérigne Bassirou est l’exemple type qui montre qu’un homme de droit ne doit pas être populiste, il ne doit pas être politique, et donc il ne doit pas travailler par conférence de presse pour rechercher le soutien de la population par la manipulation de l’opinion. Dans ce cas, et dans ce cas seulement, l’homme de droit peut découvrir qu’il s’est trompé et faire marche arrière. L’inconvénient du populisme c’est qu’il présente le populiste en petit dieu au dessus de l’erreur, au dessus de découvertes nouvelles. Dés lors que le populiste a ameuté les médias pour charmer le petit peuple de ses conférences de presses, dés lors qu’il a martelé ses certitudes, il ne peut plus, au risque de se ridiculiser, faire autre chose que ce qu’il a martelé. Dés lors toute découverte nouvelle est interdite, toute analyse différente est interdite. Le petit dieu populiste se retrouve coincé. Il se retrouve avec la lourde tâche d’orienter le monde dans la sens de ses certitudes martelés en conférences de presse, à cause du regard pesant de ce peuple qu’il avait appelé en témoin.