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Enseignement au Sénégal: Un bis repetita des échecs que le gouvernement et enseignants refusent d’assumer.

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Au Sénégal, les années passent et se ressemblent. Depuis 20 ans rares ont été les années scolaires sans perturbation. Et 2021-2022 n’en fait pas exception : les élèves ont perdu pas moins de 500 heures de cours faute à des grèves des enseignants qui réclament le respect des accords de 2018 signés avec l’Etat.


Au Sénégal seulement 46% de la population est alphabétisée, parmi ces 46% seul les 11,3% atteindront le lycée, et parmi ces 11,3% chaque année, à peine les 37% arriveront à décrocher le bac. Cette situation nécessite un réel diagnostic du système éducatif sénégalais.
Avec des grèves à n’en plus finir, des enseignants mal formés, un programme archaïque et des abris provisoires incalculables, l’éducation sénégalaise est boiteuse.


L’Etat met-il tous les moyens nécessaires pour un système éducatif performant ?


Malgré un budget de plus de 476 milliards de FCFA en 2019, l’éducation nationale continue de souffrir. Même si l’année scolaire 2018-2019 fait partie des rares années stables, les résultats sont toujours alarmants avec un taux de réussite de 37,65%. Mais cela n’est pas surprenant lorsqu’on analyse la situation dans laquelle se trouve le système éducatif :
Un enseignement empli de théories et très peu de pratiques qui n’encourage guère l’efficacité.
Des leçons interminables qui ne tiennent pas en compte le contexte sénégalais.
Le plus incompréhensible est que dans un pays qui a vu naitre Cheikh Anta Diop, Cheikh Ahmadou Bamba, EL Hadj Malick Sy et Baye Niasse pour ne citer que ceux-là, qu’il n’y ait au programme une œuvre de ces derniers.
Et l’État n’a jamais envisagé de réformer ce système éducatif qui est à la base coloniale.


L’échec de l’école sénégalaise arrange-t-il les politiciens ?


Sur 46% d’alphabétisés, seuls 4,8% atteignent l’enseignement supérieur. Avec cette éducation nationale qui ne donne aucune compétence et connaissance efficace, ces derniers auront la chance de faire partie des rares à pouvoir analyser de manière objective les propositions des acteurs politiques et le reste ne sera guidé que par ses émotions. On aura toujours les mêmes problèmes et les politiciens continuerons à proposer les mêmes solutions. Donc pourquoi un politicien au pouvoir aurait-il la volonté de réformer ce système quand il sait que ce dernier lui permet de manipuler la quasi-totalité de la population ?
Les syndicats sont-ils complices ?
Chaque année les syndicats paralysent le système avec des revendications sans fin bien que conscient que l’État est incapable de tenir ses engagements. Pourtant ils n’ont jamais fait de fortes revendications pour un système éducatif conforme au contexte et réalités sénégalaises en particulier et africaines en général. Le paradoxe est que chaque année, ils vont perturber l’année scolaire, mais finiront toujours par céder face à l’État pour à la fin nous balancer la fameuse phrase « nous avons sauvé l’année ». Pour terminer avec eux, ce qui est bizarre est que l’année 2019, ils n’ont pas fait des grèves sous prétexte que c’était une année électorale alors qu’en 2012 ils n’avaient pas hésiter à perturber l’année alors que la situation était beaucoup plus tendue. Ce changement de comportement n’était-il pas une manière de soutenir un candidat sortant mal parti ?
L’éducation sénégalaise souffre depuis des décennies et l’État ne fait rien pour la sauver. Avec des grèves interminables et un programme inadapté aux réalités du pays deux questions s’imposent :


Comment peut-on construire un pays avec un système éducatif instable ?


Comment peut-on construire un sénégalais ancré dans sa culture et sa tradition lorsque ce qui lui est enseigné ne reflète pas réellement son identité ?

Cheikh Ousmane Diallo

1 COMMENTAIRE

  1. Arrêtez vos conneries de nafèkhes !! L’essentiel du budget national va à l’éducation et surtout aux enseignants. Que voulez-vous de plus ? L’État doit COUPER IMMÉDIATEMENT LES SALAIRES si les enseignants grévistes ne retournent pas SANS DÉLAI dans les classes !! Tous les enseignants grévistes criminels qui ont déserté les classes DEPUIS PLUS DE 3 MOIS tout en continuant d’encaisser vos salaires et pire, tout en faisant du XAR MATT dans les écoles privées ! C’est méchant, égoïste, antipatriotique et criminel !! L’État doit défalquer ces 3 mois non travaillés de vos futurs salaires ! Comment pouvez-vous justifier votre grève bidon par un manque « d’équité salariale » ou de « taux d’indemnité généralisé » ?? Quelle indigne trahison ! Dans quel pays du monde on voit diplôme égal = salaire égal ? Nulle part dans le monde et nulle part en Afrique ! On ne peut jamais comparer le travail d’un médecin, d’un magistrat, d’un officier supérieur ou d’un administrateur civil à celui d’un enseignant. JAMAIS ! Ni le taux horaire quotidien ni les risques du métier ni l’impact direct sur les populations ni la périodicité ni la législation des congés ne sont comparables ! Rien n’est comparable entre les obligations et les contraintes de ces corps et celui des enseignants !! De tous les corps de fonctionnaires, SEULS LES ENSEIGNANTS bénéficient de 3 mois de vacances sans rien foutre et continuer à encaisser tranquillement leur salaire ! Le budget national ne vous appartient pas, bande de paresseux !! Vous bouffez déjà plus de 40 % du budget national au détriment d’autres secteurs encore plus nécessiteux ! Vous prenez malhonnêtement, méchamment et indignement l’école et les élèves en otage ! Et surtout les politichiens actifs et bien connus du Grand cadre, du Cusems, du G20 et du Saems comme les Dame Mbodj, Souarou Sène et Ablaye Ndoye ! L’État doit réagir et COUPER IMMÉDIATEMENT LES SALAIRES des enseignants grévistes et défalquer les mois non travaillés ! Si c’était au Ghana, au Rwanda, au Nigeria, en Algérie, au Maroc ou en Afrique du Sud et dans d’autres pays, ces minables enseignants grévistes seraient rapidement radiés en remplacés…

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