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Entre Ambitions, Prétentions Légitimes, Obsessions Présidentielles, La Décence Et La Pudeur Républicaine ! par Djibril War

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L’actualité de ces derniers jours a été marquée par la confrontation entre les maires socialistes, celui de la ville de Dakar et des communes et les forces de l’ordre dans la journée d’ hier. Après avoir manifesté son opposition au projet du Ministre du Renouveau de l’Urbanité de l’Habitat et du Cadre de Vie de faire des travaux d’aménagement de la Place de l’ Indépendance et brandi des menaces le Maire de la Ville et ceux de son propre camp, accompagnés de leurs partisans ont joint l’acte à la parole. Il nous aurait été rapporté par la presse que le maire de Dakar, à la tête d’une équipe d’adjoints et de maires de commune de la ville et plusieurs jeunes de son camp, a démoli, hier nuit, vers une heure du matin, les panneaux en bois que des ouvriers, mandatés par le Ministre du Renouveau avaient commence autour de la Place de l’ Indépendance. Ragaillardis dans leur témérité, ils sont rentrés tranquillement non sans avoir promis de remettre cela et d’inviter la population  de se joindre à eux le lendemain à la place de l’Indépendance.
Selon le Maire de la Ville, son projet d’aménagement de la Place de l’ Indépendance d’un montant de 4 milliards de FCFA était ficelé et prêt à être déroulé. Le Ministre du Renouveau soutient le contraire. A l’appui de ses allégations il soutient que jusqu’à preuve du contraire ce projet dont il doute de l’existence n’a pas été budgétisé, car ne figurant pas dans le budget de la mairie de la ville de 2016. Que l’argument soutenu par le maire que le projet sera réalisé à partir d’un BOT (Building, Operate and Transfert) ne tient pas pour la simple raison que la durée des travaux sera au moins de cinq ans. La Place de l’ Indépendance, poursuit le Ministre « relève du Domaine Public artificiel de l’Etat, et que sa gestion relève de l’Etat, que le maire n’a pas obtenu l’autorisation requise pour entreprendre ce projet.
Par delà les rapports conflictuels entre certains maires et l’Administration centrale savamment entretenus et alimentés par le Maire de Dakar depuis l’avènement de la Loi Acte 3 de la Décentralisation première pomme de discorde dont ce dernier soutient qu’elle a été votée pour l’affaiblir. A voir la tournure des événements il y’a lieu de se poser des questions sur les mobiles réels qui se cachent derrière leurs actions. Pendant que les honnêtes citoyens éprouvés par une longue journée dormaient du sommeil des justes, le maire de la ville, des conseillers dont certains dont maires, accompagnés de nervis vers une heure du matin, ayant savamment mûri leurs funestes dessins, armés jusqu’aux dents, ont embarqué à bord de véhicules se sont dirigés à la Place de l’Indépendance. Arrivés sur les lieux, ils se sont livrés à des actes inqualifiables de hooliganisme, et comme des éléphants dans un magasin de porcelaine ont détruit les clôtures devant abriter le chantier du ministère. Ne s’arrêtant pas en « si bon chemin », la bande se rendit très tôt le matin à la préfecture pour signifier au préfet qu’avec ou sans autorisation ils vont faire leur marche, avec ou sans autorisation. Pour boucler la boucle le Maire invite tous les élus locaux de faire un attroupement à la Place de l’ Indépendance.


Que le Maire de la Ville et ses affidés manifestent leurs désapprobations et protestent contre les mesures prises par l » Administration est une chose, qu’on peut comprendre. Même s’il a pris l’option délibérée d’exercer un recours devant les juridictions pour faire valoir et respecter ses droits et pouvoirs. Mais que ces manifestations soient le prétexte de la part de ces derniers pour commettre des actes de vandalisme de destruction de biens publics symboliques qui constituent des troubles à l’ordre de public, il y’a bien lieu de se poser des questions. Devant des faits aussi graves d’incitation à la violence et d’atteinte à la sûreté de l’Etat pénalement répréhensibles. Beaucoup de citoyens n’ont pu s’empêcher de se poser des questions. D’abord comment expliquer devant de tels actes criminels aussi graves dont les auteurs (certains sont coutumiers de tels faits) ont été identifiés l’attitude curieuse d’indifférence de l’Etat qui pour des choses moins graves ont engagé des actions à la hauteur de ces odieux actes? L’on s’est demandé aussi comment ces gens ont pu commettre ces actes à quelques pas du Commissariat central, de la gendarmerie Thiong à quelques pas des zones névralgiques comme les ministères, directions, la Primature, le Palais de la République ?
De ce qui précède l’Etat devra sanctionner les maires et élus auteurs de ces faits odieux, leurs complices et mettre leurs commune sous délégation spéciale.
Concernant le conflit de compétence entre le maire de la ville et le Ministre du Renouveau Urbain, nous voudrions juste rappeler quelques dispositions consacrées par notre Constitution, norme suprême qui définit les règles de la séparation des pouvoirs, d’organisation, de fonctionnement de l’Etat, de ses démembrements, des rapports entre gouvernants et gouvernés.
L’article 5 de  la Constitution dispose que « la capitale de la République du Sénégal est Dakar. Elle peut être transférée à tout autre lieu du territoire national. »
Ce pouvoir relève t’il du maire ou du Président de la République ?
 » Le Président de la République détermine la politique de la Nation. ( Article 5 de la Constitution. »
« Le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du Premier Ministre ». (Article 5)

 » Les collectivités locales constituent le cadre institutionnel de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques. Elles s’administrent librement par des assemblées élues.
Leur organisation, leur composition et leur fonctionnement sont déterminés par la loi. »
Le terme  » participation des citoyens à la gestion des affaires publiques serait-il synonyme de plénitude de pouvoir ?dans l’affirmative qu’est ce qui empêcherait alors le Tout puissant Maire de Dakar de s’arroger le pouvoir exclusif de l’administration, de l’entretien de tous les espaces et biens publics de la ville, y compris les bâtiments abritant les Ministères, et pourquoi pas le Palais de la République? Nous voudrions bien rappeler à monsieur maire que la réalisation d’un projet de construction d’un ouvrage ne s’apprécie pas uniquement en termes de moyens financiers, encore moins en termes de rentabilité ou d’emplois crées. D’autres critères et facteurs non moindres liés à la faisabilité, l’utilité, l’opportunité, les effets d’impact doivent bien être pris en compte. Est-il judicieux d’ériger sur le seul espace public de la ville qui a valeur de symbole historique et d’épicentre de la capitale un parking souterrain ou aérien pour stationnement de plus de mille véhicules par jour? La Place de l’Indépendance à notre humble avis pourrait causer plus de problèmes que de solutions à la mobilité constituer des dangers de différentes natures, notamment les nuisances sonores, la pollution l’odeur nocive et les gaz toxiques , la fumée émanant des véhicules confinés dans un espace réduit , exposant les populations à un danger certain. A l’heure où l’humanité entière est préoccupée par le réchauffement climatique qui constitue une menace universelle pour notre servie, notre cher Maire d’une grande ville, grand présent des sommets internationaux sur le climat ne semble pas tirer les conclusions de la récente COP 21. Il s’ajoute qu’à Dakar les propriétaires de véhicules qui se rendent en ville constituent une large minorité par rapport aux usagers des véhicules de transport public qui constituent la grande masse.
Si tant ce projet qui lui tient à cœur au point de perturber sa sérénité qu’on lui reconnaissait à juste raison était uniquement guidée par son souci d’apporter le bien être aux citoyens, pourquoi n’avait il pas pensé d’abord à rénover les hôpitaux, centre de santé des communes de la ville comme la Clinique Marc Sankalé, seul centre de référence de traitement du diabète qui a du mal à prendre en charge les milliers de malades très affectés? La réponse simple est que le cadeau plus approprié pour ces Casanova, grands soupirants devant l’éternel, malheureusement sans charme ni galanterie républicaine de la  » Belle demoiselle », pour lui enfiler l’anneau présidentiel doit être très attrayant. Un gigantesque parking le seul en Afrique serait bien le cadeau idéal pour « la belle famille « constituée par les millions d’électeurs dakarois.
Les propos du maire des Parcelles Assainies à l’endroit du Ministre du Renouveau,

L’invitant à s’occuper plus tôt de son village et de leur laisser s’occuper de « leur Dakar « par delà même leur contenu offensant constituent est le trait d’union de ce groupe qui ont en commun cette tare : l’exclusion, le mépris envers les non originaires de Dakar. À y voir de près cet état d’esprit pathologique relève plus de la psychanalyse de l’éthique, de la morale. Car à y voir de près, ces adeptes inconscients de la doctrine fasciste, nazi ne sont pas pour la plupart nés à Dakar ou originaires depuis plus d’une génération. Ce qui explique leur fixation sur le Dakar Centre ville et leur attitude inhumaine envers les pauvres compatriotes venus de l’intérieur du pays, les  » Kao Kao » venus chercher dignement et honnêtement une condition de vie meilleure pour eux et leur famille. Le drame est qu’ils ont même exploité la situation des jeunes en les embarquant la nuit dans des expéditions punitives dignes du Ku Klux Klan de destruction, d’incendie, de vols des marchandises de ces malheureux. Monsieur le maire de la ville de Dakar aurait il oublié que la capitale du Sénégal est Dakar. Elle peut être transférée en tout autre lieu  du territoire national. Monsieur le maire des Parcelles Assainies rentré tristement dans l’histoire pour avoir été l’initiateur de l’unique et inique loi de la délégation spéciale qui porte son nom qui avait mis en chômage son mentor et maire de Dakar ne nous poussera jamais à remuer dans les poubelles de l’histoire et d’un passé récent. Monsieur le Ministre Diène Farba, notre condisciple et lauréat de l’IAE de Rouen et de la prestigieuse Université d’Alexandrie Léopold Sedar Senghor ne saurait renier les siens, n’étant pas éduqué à boire la soupe de madame Bovary. Il fait sienne cette belle vérité d’un grand romancier Balzac:  » La morale a ses ruisseaux où les gens déshonorés font tout pour faire rejaillir sur les autres la boue dans la quelle ils se noient. » De mémoire de sénégalais l’on n’a jamais vu  des  maires, surtout de Ville s’illustrer de façon aussi singulière. Est ce à dire  que l’actuel maire avait plus de vision et de conscience sacerdotale que ses illustres prédécesseurs, grands commis d’Etat formés  à la bonne école qui ont bien marqué leurs magistères pour les citer Lamine Diack, Mamadou Diop,  Abdoulaye Makhtar DIOP, l’actuel Grand Serigne de Dakar, descendants du fondateur de Dakar qui ont laissé à la postérité de grandes réalisations dans l’humilité, sans bruit ni calcul politicien au grand bonheur de leurs administres. Ces grands ont bien voulu entretenir l’héritage humaniste de leur ascendance qui accueillait ceux venus d’autres coins pour leur donner gite et même leurs filles en mariage. Les dignitaires de la communauté Lebou ayant bien voix au chapitre ne sauraient ne pas intervenir pour mettre fin à ces actes que le civisme et l’esprit fraternel ne sauraient tolérer.

Nous mettons en garde ceux d’ entre nous, très proches du Président Macky SALL dont leur allégeance vis à vis de leur bienfaiteur, le maire de la ville est bien connu. Que l’on cesse par conséquent de tenter de nous divertir en orientant le débat sur Karim WADE!

Le débat qui devrait interpeller chaque citoyen est le suivant. Est-il concevable de voir, le maire d’une ville, de surcroit membre d’un parti appartenant à une coalition qui gouverne et dispose d’une vingtaine de députés à l’Assemblée nationale, de ministres, dont un, Conseiller Spécial du Président de la République en la personne de leur Secrétaire Général de  parti puisse se comporter de la sorte?

La solidarité au sein  du  gouvernement qui conduit et coordonne la politique de la Nation au sein de la Coalition Benno Book Yaakkaar devrait elle toujours être en sens unique exclusivement  au profit du parti socialiste au point de faire voter par les députés de notre majorité même une résolution en faveur d’un ministre issu de leur parti?

Pourtant, pour moins que ce qu’a fait ce ministre, le Président a remercié des ministres et un Premier ministre, responsables de notre parti, au motif d’avoir vaincus  lors des dernières  élections locales.

Certains esprits arrogants prendraient ils la générosité excessive de Monsieur le Président de la République pour de la faiblesse et la peur de perdre un allié dont la loyauté  est douteuse.

Avec tout le respect que nous vous accordons au Président, nous pensons que la coupe est pleine.

Le maire de la ville peut bien piétiner les règles non écrites  pour se présenter candidat aux élections présidentielles comme le lui permet la Constitution. Mais nous voudrions bien lui rappeler cette fois  les limites  de ce droit: « Il est interdit à un parti de s’identifier à une race, à une ethnie, à un sexe, à une religion, à une secte, à une langue ou à une religion ». Extrait de l’article 4 de la Constitution.

« Tout acte de discrimination raciale, ethnique ou religieuse, de même que toute propagande régionaliste pouvant porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ou à l’intégrité du territoire de la République sont punis par la loi ». Article 5 de la Constitution.

Donc à bon patron ou souteneur de Taxawu Ndakaaru (la plus grande escroquerie politique  de l’histoire) ou Taxawu  SENEGAL, salut!

Ainsi,nous saluons « le courage »  de monsieur  le maire de Dakar de nourrir une noble ambition de présider aux destinées de notre  cher Sénégal.

Mais nous ne souhaiterions qu’il fasse moins que d’autres patriotes qui avaient pris leur responsabilité, notamment ses ainés de parti messieurs les honorables Moustapha Niasse, Djibo Ka, les anciens premiers ministres Idrissa Seck, et Macky SAII, qui avaient démissionné de leur parti, renonçant à toutes leurs fonctions étatiques et électives pour aller à la conquête du pouvoir.

Au nom de la décence et de la pudeur républicaine.

Maitre Djibril WAR

Directeur de l’Ecole du Parti -APR. [email protected]

 

3 Commentaires

  1. Tout acte de discrimination raciale, ethnique ou religieuse, de même que toute propagande régionaliste pouvant porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ou à l’intégrité du territoire de la République sont punis par la loi ». Article 5 de la Constitution.
    djibril yaa wakh lii ?quand ton president reçoit tous les jours des groupes ethniques pour les corrompre

  2. Oui Mr War, depuis 2012, au Sénégal il est concevable qu’un maire se comporte de la sorte. Il est concevable qu’il se comporte pire que cela. Il est admissible et légitime que tout citoyen se comporte de la sorte.
    Comment et pourquoi ?
    Est-il concevable, dans une république, qu’un avocat, directeur de l’école d’un parti, candidat député, sorte son arme pour aller menacer de tirer sur un collègue de parti sous le prétexte que ce dernier a des méthodes trotskistes et que lui il opte pour les staliniennes ?
    http://www.dakaractu.com/Djibril-War-a-failli-tuer-Mahmoud-Saleh-au-pistolet-hier_a13396.html
    Est ce qu’il est concevable, dans une république, que le président élu libère un assassin pour en faire un député, uniquement parce qu’il est dans la coalition qui l’a porté au pouvoir ?
    Vos réponses doivent être des « non » à toutes ces questions. Et le peuple sénégalais, dans sa totalité a déjà eu la même réponse « non ».
    Le sénégalais a fini par se dire qu’il y a une vraie rupture au Sénégal. Il n’y a plus la justice telle que le monde la connaissait. Et pire, il n’y a plus cette mauvaise justice Y a bon banania où les pouvoirs qui tordaient le bras à la justice prenaient un masque qui leur permettait de nier. Le nouveau pouvoir ne prend plus de masque pour violer la justice et imposer que son viol porte le nom de justice. Et il toise le peuple et lui crie ; »Si tu n’es pas content, tu crèves ».
    Face à cette réalité, que vous ne pouvez nier, que voulez vous que le maire fasse ? Qu’il dépose une plainte dont le traitement commencera par une conférence de presse du procureur qui informera que la justice vient d’enregistrer la plainte d’un « cynique monstre » ?
    Non. Le maire a choisi la même stratégie de populariser ses actes. Normal, dans un pays où un pouvoir riche de sa presse des 100 veut ligoter tout le monde par le populisme.

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