Avant de partir, l’ancien ambassadeur de la France au Sénégal, Christophe Bigot, a laissé un véritable boulet à son successeur Philippe Lalliot, mais surtout à l’Etat du Sénégal. De quoi s’agit-il ? En fait, dans une de ses sorties médiatiques, M. Bigot avait fait croire que la représentation diplomatique allait accorder une exonération à tous les étudiants sénégalais devant se rendre en France pour poursuivre leurs études.
Hélas, cette mesure, si elle est vraie, était assortie d’une condition. Il fallait, en effet, déposer une demande avant de quitter le territoire sénégalais.
N’ayant pas été bien informés, ils sont nombreux les étudiants qui se sont déplacés jusque dans leurs universités, croyant que la mesure d’exonération était automatique. Sur place, on leur a opposé un niet catégorique.
A sa décharge, l’ancien ambassadeur avait bien précisé ceci sur les ondes de iRadio : ‘’Il a été demandé au service culturel (de l’ambassade) de répondre favorablement aux demandes d’exemption. Au 21 juin 2019, 817 demandes d’exonération nous sont parvenues. Tous les étudiants ont reçu une réponse positive. Soit les universités ont décidé de ne pas appliquer la hausse des droits, soit l’ambassade a décidé, à titre exceptionnel, de financer cette exonération.’’
Mais, à en croire certaines sources proches du ministère de l’Enseignement supérieur, tout cela n’était qu’un leurre. Joint par téléphone pour les besoins d’explication, il sourit avant de lâcher : ‘’Nous avons reçu plusieurs interpellations d’étudiants qui se trouvent en France. Mais le ministère ne peut rien faire. C’est une mesure qui a été annoncée par l’ancien ambassadeur qui était sur le départ.’’ Une situation regrettable qui a plongé plusieurs familles dans l’embarras.
Alors qu’ils s’attendaient à payer environ 170 euros au titre des frais d’inscription, on leur a signalé, une fois sur place, qu’ils vont devoir payer 2 770 euros.
Les étudiants ont encore une semaine pour s’acquitter de cette inscription afin de poursuivre leurs études.
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Si manifestement les étudiants concernés ont été mal informés, il s’agit n’ont pas à en subir les conséquences par des frais élevés supplémentaires. Il appartient aux deux gouvernements de trouver une solution exceptionnelle. Sinon seuls les jeunes disposant de beaucoup d’argent pourront poursuivre leur projet alors que les autres ont déjà engagé beaucoup de frais (déplacement – hébergement – fournitures etc ) -. À chacun d’assumer ses erreurs avec honneur et compréhension.