Ibrahima Thioub, Pr d’Histoire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, spécialiste de l’histoire africaine moderne et contemporaine particulièrement des questions liées à l’esclavage, a bien voulu revisiter l’histoire pour voir que le processus électoral a « toujours été ponctué de violence… » Entretien.
Le processus électoral de 1960 à nos jours est-il un « long fleuve tranquille », ou a-t-il été toujours émaillé d’incidents plus ou moins graves comme on le constate pour celui en cours?
Dans l’histoire du Sénégal, la lutte partisane en particulier en période électorale à toujours été ponctuée de violence. L’on se souvient de l’incident qui a opposé le Bloc démocratique sénégalais (Bds) à la Section française de l’Internationale ouvrière (Sfio) ayant occasionné mort d’homme à Bignona. Je pense aussi à l’assassinat du député Demba Diop à Thiès. Il est vrai que l’histoire du Sénégal connaît des moments de calme plat, mais très souvent, nous avons assisté à des débordements très violents.
Cette année électorale avec le décompte macabre déjà établi, est-elle plus meurtrière que ses précédentes ?
Les élections de 1963 sur le Boulevard du Centenaire…je ne me souviens pas du nombre exact mais, elles ont dépassé largement la situation actuelle. On avait assisté à une véritable tuerie. Avant la violence survenait seulement le jour du vote, violences qui résultaient des tentatives d’intimidations des adversaires, du bourrage des urnes, des casses des urnes, trouble a l’ordre public, agressions des membres du bureau de vote ou après la proclamation des résultats. Le faite nouveau dans ces élections, c’est la contestation d’une candidature qui a suscité autant de violence en période préélectorale.
Peut-on s’attendre à une percée de Macky Sall pendant cette présidentielle ?
Cette question relève du domaine de la science politique. Je ne suis pas spécialiste dans ce domaine, mais en tant que simple observateur, je constate que l’expérience sénégalaise a montré que si une partie du pouvoir se détache du pouvoir pour se positionner dans l’opposition, elle affaiblit le camp du candidat sortant. Souvent ce candidat sorti du pouvoir au deuxième tour, soutient le candidat de l’opposition le mieux placé. L’expérience du Parti socialiste (Ps) en est la preuve avec le départ de Moustapha Niasse et Djibo Ka qui ont pesé d’un poids suffisant pour faire tomber Abdou Diouf en mars 2000.
Le départ de Macky Sall du Pds, à vous entendre, peut donc entrainer la chute du pouvoir actuel ?
Attendez, je dis juste que ce départ peut faire mal comme le détachement de Idrissa Seck et Moustapha Niasse avait fait mal à leurs formations respectives. Le fait que Macky Sall ait été exclu du Pds dans des conditions relativement confuses et la victimisation qui en a découlé pouvaient jouer en sa faveur. Cela ne veut pas dire qu’il soit forcément en mesure de rafler la mise. Il faut aussi ajouter que pour le Ps, Aminata Mbengue Ndiaye n’a pas quitté son parti pour le Pds, alors qu’Aminata Tall est elle, partie du Pds. Lamine Ba aussi. Les coupures d’électricité, la corruption …Tous ces facteurs auront nécessairement des répercussions sur l’électorat.
Macky Sall bénéficie-t-il d’autres facteurs?
Il y’a une dimension ethnique du vote. Certes, ce n’est pas la seule dimension, il y’a en effet, la dimension confrérique, professionnelle, genre, citoyenne etc. Mais on peut noter que le facteur ethnique avait fait bénéficier à Djibo Ka le vote des Halpulars du Djolof. Le même phénomène peut valoir a Macky un vote important dans le Fouta. Aissata Tall Sall maire de Podor, peut jouir du même phénomène tout comme Djibo Ka… Je pense qu’il y’aura une compétition très serrée au Fouta, mais l’électorat sénégalais ne se limite pas seulement aux habitants de la région du fleuve… Macky Sall peut également bénéficier du vote de ces parents à plaisanterie, les Sérères à Fatick, ce qui a ètè dèmontrè par les élections locales de 2009. Il peut aussi le remporter sur les Halpulars de la diaspora. Mais tout cela entre dans le jeu des facteurs maintenant. Comment cela va se convertir dans le vote l’électorat sénégalais qui a eu a surprendre son monde ? L’avenir nous èdifiera.
Ce serait intéresser aussi de parler du vote mourid, mais personne n’a les couilles d’en parler. Tanor aussi bénéficie du vote sérère et wade court houteusement devant le vote mouride. Auriez vous speur des halpulars ou seriez vous simplement des schizophrèneS?
arretez d’appeler ce bougnoul par son titre de prof, il ne le merite pas tout simplement en defendant de telles theses qui resistent mal à l’analyse…….non mais…de qui se moque t on ? c’est un politicien…masqué…donc tres courageux !
Mon cher «Professeur» pourquoi faire votre analyse sur seulement les politiques Poularophones.
Wade ne bénéficie t-il pas d’une bonne partie du vote «Wolof-Mouride»?
Idy ne bénéficie t-il pas du vote «Wolof casté-Tidiane»?
Pourquoi le Sononké Bathily, le Diola Robert Sagnan n’ont t-ils pas atteint 8% n’est ce pas parce qu’ils n’appartiennent pas à des ethnies majoritaires.
Arrêtez de passer sous silence le vote ethnique Wolof pour ne parler que des autres communautés.
Un Diola, Un Peulh, un Soninké, un Bassari, a le même droit qu’un Wolof donc autant un Wolof peut voter pour un Wolof autant un Peulh peut aussi voter pour un Peulh.
Y en a marre de votre partialité.