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Entretien exclusif avec Jean Christophe Rufin, Ambassadeur de France : « Le Sénégal nous a dit : nous voulons récupérer nos terres… »

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Le Sénégal entend renégocier ses accords de partenariat militaire avec la France et les signer avant le 4 avril prochain, a assuré le porte-parole du président de la République. Tout autant que l’ancienne métropole qui en fait de même avec tous ses partenaires, déclare Jean-Christophe Rufin, l’ambassadeur de France au Sénégal qui n’en précise pas moins qu’en ce qui concerne le Sénégal, « rien n’est encore signé ». Cependant, les autorités sénégalaises ont tôt fait dans ce cadre, d’exiger la suppression du…terme base militaire, même si elles s’accommodent de la présence de l’armée française. Mais et surtout de vouloir récupérer la « jouissance de certaines emprises, essentiellement celles où se trouve le Bima à Bel Air », révèle le plénipotentiaire français qui s’est prêté mercredi dernier à nos questions.

En écho à nos confrères de « Kotch » dans leur édition du mercredi 24 février, s’agit-il d’une fermeture totale des bases ou d’un redimensionnement de la présence militaire française au Sénégal ?

Vous faites bien de prendre vos informations à la source. Je suis frappé du fait que les commentaires ont été parfois très loin de la réalité des choses. Le général Paulus n’a pas été rappelé en France pour consultation. D’ailleurs, on ne rappelle pas les généraux, on rappelle les ambassadeurs en général. Il est allé en France pour ce qu’on appelle l’adieu aux armes du général Georgelin qui est un événement prévu de longue date. D’autre part, les accords de défense ont été négociés au niveau central.

Pour répondre à votre question très clairement : Oui à la fin des bases au sens d’une base opérationnelle avec des forces opérationnelles comme elle existe à l’heure actuelle. Non à la fin de la présence militaire française. Comme cela a été annoncé par le président sénégalais, nous n’aurons plus, et ce à la demande du Sénégal, le dispositif que nous avons présentement, et qui est un dispositif permanent, très lourd : 1200 hommes opérationnels. C’est-à-dire des gens qui sont à même d’être mobilisés pour des opérations ici et là. Ça ce sera terminé. Nous aurons ce que l’on appelle une plateforme de coopération. Ceux qui resteront dans ce cadre seront comme nos actuels coopérants, et auront pour principales missions des tâches d’encadrement, de formation, etc. Le terme de « base », défini du point de vue militaire, c’est un ensemble de troupes à finalité et moyens opérationnels. Cela ne devrait donc plus être la même chose après ces accords.

Comment en est-on arrivé là et comment se déclinera cette restructuration de la présence militaire française à Dakar ?

Sur le déroulement de cette restructuration, vous comprendrez bien que je ne puis anticiper dans la mesure où l’accord n’est pas encore signé. Ce que M. Hervé Morin est venu faire ici, c’est de délivrer un message oral au président de la République, une nouvelle mouture des accords, un aller-retour dans le cadre d’une discussion entre les autorités françaises et sénégalaises. On est parti de l’accord de 1974, on a fait une première proposition, nos partenaires sénégalais l’ont examinée, amendée, on a négocié, on a discuté, on est revenu et là, on revient avec une nouvelle proposition. C’est donc un aller-retour. C’est tout. Pourquoi maintenant, le ministre s’est déplacé, c’est parce que notre dispositif est un ensemble. Le président Wade souhaitait être informé avant le déplacement du président Sarkozy au Gabon, (mercredi 24 février date de l’entretien Ndrl) où doit se faire l’annonce et la signature de l’accord avec ce pays.

Paris et Dakar ont-elles la même compréhension de leurs « désaccords » ? Quand en effet, M. Morin parle de réduction des effectifs et de réorientation de la présence militaire française ainsi que vous le confirmiez tantôt, le porte-parole du président sénégalais affirme que les bases militaires françaises vont quitter Dakar en vertu d’un accord qui sera signé avant le 4 avril. Qu’en est-il réellement ?

Il ne s’agit nullement d’un désaccord. Je dois dire très clairement que j’ai participé à l’ensemble des négociations depuis le début et de façon très directe, vraiment en première ligne. L’esprit du discours du Cap (discours prononcé par le président Sarkozy en Afrique du Sud Ndlr) qui a relancé cette renégociation c’était deux choses : premièrement de dire que nous voulons désormais la plus grande transparence. C’est de dire plus d’accords secrets, mais des accords publics clairs. Deuxièmement, c’est de dire que nous voulons un partenariat. Dans un tel cadre, nous allons demander à nos partenaires : qu’est-ce que vous voulez ou pas ? Vous savez que ces accords comportent deux parties, une première qui est commune à tous les pays concernés et qui instaure un partenariat de défense avec eux qu’ils aient ou non des forces militaires françaises présentes sur leur sol. Il s’agit de principes généraux de partenariat de défense. Et après une deuxième partie qui concerne spécifiquement les forces dans les pays où elles sont présentes. C’est le cas du Sénégal, de Djibouti et de Libreville etc. C’est de cette partie dont on parle dans le cas présent. Quand on a commencé à la regarder, on a repris l’ensemble des dispositions. On a repris notamment la liste des emprises qui étaient mises à disposition de la France par l’Etat du Sénégal et on lui a demandé son sentiment là-dessus. La réponse sénégalaise, très tôt d’ailleurs, a porté sur deux points : premièrement, nous ne voulons plus de bases. L’idée de base a une petite connotation coloniale ou postcoloniale, c’est-à-dire présence de forces militaires stationnées opérationnelles de l’ancienne puissance coloniale sur le territoire. Le terme de base sonne un peu comme une sorte d’occupation. Deuxième souci exprimé par les autorités sénégalaises : nous voulons récupérer la jouissance de certaines emprises, essentiellement celles où se trouve le Bima à Bel Air. Il n’a jamais été question de location. On ne nous a pas dit : « on va vous faire payer ça ou ça », mais plutôt « nous voulons récupérer telle ou telle emprise ».

Qu’elles ont été les raisons pour la récupération de ces emprises ?

Ce sont certainement des raisons de souveraineté, dans la mesure où ces emprises appartiennent au Sénégal. La destination ultérieure de ces emprises ne nous regarde pas. C’est une affaire sénégalo-sénégalaise. Il ne nous revient pas de nous en intéresser. Ce qui nous préoccupe, c’est de savoir si nous avons la possibilité de rester ou pas. Si nous ne l’avons pas, on restitue. C’est donc ça qui nous a été dit. Nous avons en retour fait remarquer que le dispositif en place a sa cohérence. On ne pouvait pas donc en changer les pièces en disant comme ça, cela on va l’enlever, ceci on va le mettre ailleurs et cela va être pareil. Non c’est comme une horloge, certains morceaux si vous les enlevez, vous n’avez plus d’horloge. Il est clair que les forces françaises au Sénégal reposaient très largement sur la présence terrestre du Bima. La possibilité de nous délocaliser dans d’autres endroits du pays a été évoquée pour être écartée tout de suite. Car nous avons dit que nous n’avions pas en l’état actuel des choses un investissement à mettre pour occuper quoi que ce soit ailleurs. Donc c’était là ou nulle-part ailleurs. Ces discussions, nous les avions eues au mois de novembre 2009 dans le cadre de la commission mixte. Nous avons acté notre réponse aux propositions sénégalaises. C’est cette réponse que le ministre de la Défense, M. Hervé Morin est venu porter au président Wade.

Peut-on connaître de la réponse ?

Elle a consisté à dire que nous nous sommes engagés à un partenariat transparent. Nous avons dit aux autorités sénégalaises : vous ne voulez plus de bases, vous préférez la coopération à la présence militaire, donc nous allons conserver une présence de coopération militaire et réduire significativement nos effectifs. Et vous voulez récupérer en particulier Bel Air, les emprises, nous vous les rendons.

Est-ce à dire qu’on ne doit plus s’attendre à des interventions mêmes de soutien de l’armée française ?

Les missions vont être complètement redéfinies. Ça c’est clair. Chacun a ses priorités. Le Sénégal a les siennes, nous les nôtres. Pourquoi nous maintenons des forces en Afrique ? Réponse : le soutien à la création de moyens africains de maintien de la paix en Afrique. Soutenir la constitution d’une force africaine « Recamp », notamment dans la zone de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Nous avons depuis six ans, réorganisé notre dispositif de manière à le faire correspondre aux quatre sous-régions africaines et monétaires : Dakar pour la Cedeao, Libreville pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), la Réunion pour la Sadec et Djibouti pour l’Océan Indien. Aujourd’hui nous sommes dans une situation où on n’aura plus quatre zones équivalentes.

Par contre les missions de soutien à l’armée sénégalaise vont demeurer pour l’essentiel. Qu’est que l’on faisait jusqu’à présent ? On fait de la formation avec la coopération. Ce sont les militaires qui sont payés par le ministère français des Affaires étrangères qui s’en occupent. Ceux des forces françaises basées à Dakar font de la formation opérationnelle. C’est-à-dire quand vous envoyez un bataillon au Darfour, il est équipé, entraîné et instruit par eux. Cela continuera. La plateforme de coopération peut faire ce genre de chose. Simplement qu’on le fera avec désormais moins de monde. Rien n’interdit de continuer d’avoir des échanges dans le domaine, par exemple aérien. Au contraire d’ailleurs et j’insiste particulièrement là-dessus, M. Hervé Morin a aussi exprimé notre accord à une demande sénégalaise qui est d’augmenter le nombre d’étudiants sénégalais dans les écoles militaires françaises. Le ministre s’est engagé à donner une suite favorable à cette demande. Il y a vingt ans, il y avait plus de Saint-Cyriens que maintenant, nous voulons rectifier la tendance. C’est une demande sénégalaise et une préoccupation française. Tout cela va rester, mais il est vrai que les fonctions vont changer.

La France peut-elle cependant se permettre d’être « aveugle » dans cette partie du continent et à cette position si stratégique quand on sait qu’il suffit que le Canal de Suez soit fermé pour que Dakar soit incontournable pour toute débouchée sur l’Océan Indien par exemple ?

La France ne part pas. Sa présence est simplement redéfinie. Si nous avons jusqu’à présent une base, quelque chose donc d’intégrée dans laquelle, il y a l’ensemble des dispositifs articulés autour de ce bataillon terrestre de près de 600 hommes du Bima, nous aurons autre chose. Mais les capacités de marine, personne ne les conteste dans le cadre des nouveaux accords. Les facilités d’escale ne sont pas remises en cause. Tout comme les facilités d’escale aérienne. On n’a pas besoins de base pour faire escale. Nous avons des facilités au Brésil et nous n’y avons pas de base. La présence des navires français, des aéronefs etc., sera maintenue. D’ailleurs, les emprises sur l’aéroport et sur le port ne sont pas réclamées.

Au moment où l’on parle de retrait des forces françaises en Afrique, on apprenait que la France en installait ailleurs, notamment au Qatar. Est-ce à dire que le continent a cessé d’être stratégiquement intéressant pour elle ou perd-elle pied dans ce qui jusqu’ici était considéré comme sa chasse-gardée ?

Si on doit voir une rupture dans la démarche française, je la cherche plutôt dans une pratique qui est de ne plus nous mettre en situation de devoir intervenir au secours de tel ou tel régime sur la base de clauses contraignantes figurant dans des accords. Ça ce n’est plus du tout de mise. On obéit par ailleurs à un principe qui est de savoir ce que veulent nos partenaires. Il y a des pays qui sont pour le maintien ou l’ouverture de bases françaises. Alors dans ce cas on répond ou on envisage de répondre à cette demande. Un pays maintenant qui vous dit, moi je ne veux pas de base et qui vous déclare qu’il veut récupérer ses terrains, qu’est-ce que vous voulez qu’on lui dise ? Sinon on est dans une autre logique d’affrontement qui n’est pas forcément d’influence. Il s’y ajoute à tout cela qu’il y a un contexte géostratégique qui n’est plus du tout le même que celui de la période Gaulliste de la décolonisation. Il y a des moyens de projections de puissance qui sont très importants aujourd’hui. Est-ce qu’un porte-avions, un porte-hélicoptères n’a pas plus de sens qu’une base par exemple ? Qu’elle est la valeur du Sénégal dans tout ça ? C’est une porte, cela c’est important, sur la route des Amériques par exemple. Cela est maintenu. Sur les dangers dans la sous-région, notamment la montée en puissance du terrorisme, ce n’est pas le Bima qui va intervenir au Nord Mali par exemple. Cela c’est plutôt une affaire de renseignements et de coopération qui ne sont pas remis en cause.

Les coups d’Etat militaires reviennent au goût du jour en Afrique, au moment où la France retire ses troupes. Constat d’impuissance ou coup de pouce aux nouveaux rédempteurs ?

Il ne faut pas faire des parallèles de ce type. Ce n’est pas parce qu’on a une présence militaire que nous allons faire la police dans tel ou tel pays africain. Comme cela a été annoncé par le président sénégalais, nous n’aurons plus, et ce à la demande du Sénégal, le dispositif que nous avons présentement, et qui est un dispositif permanent, très lourd : 1200 hommes opérationnels.Maintenant, je pense très sincèrement que la plateforme de coopération qui va rester et l’accord de partenariat qui va être signé nous donnent tout à fait les moyens pour d’une part, de continuer à bien former l’armée sénégalaise et d’autre part assurer une présence pacifique dans le pays.

EXERGUES

1/ Nous n’aurons plus, et ce à la demande du Sénégal, le dispositif que nous avons présentement, et qui est un dispositif permanent, très lourd : 1200 hommes opérationnels.

2/ L’idée de base a une petite connotation coloniale ou postcoloniale, c’est-à-dire présence de forces militaires stationnées opérationnelles de l’ancienne puissance coloniale sur le territoire.

3/ Dans une pratique qui est de ne plus nous mettre en situation de devoir intervenir au secours de tel ou tel régime sur la base de clauses contraignantes figurant dans des accords. Ça, ce n’est plus du tout de mise

4/ Nous avons fait remarquer que le dispositif en place a sa cohérence. On ne pouvait pas donc en changer les pièces en disant comme ça, cela on va l’enlever, ceci on va le mettre ailleurs et cela va être pareil.

sudonline.sn

par Henriette Niang Kandé, Madior FALL

3 Commentaires

  1. Derniers jours du rassoul MOHAMED salla Allah alaihi wa salam, que Dieu nous guide vers sa lumière et fasse que nous y restons JE VOUS DEMANDE A TOUS DE LIRE CE MESSAGE CROYEZ MOI C TRES EMOUVANT ET ENSUITE FAITES COMME MOI TRANSMETTEZ CE MAIL A TOUS LES MUSULMANS QUE VOUS CONNAISSEZ JE VOUS JURE IL Y A BCP DE BENEDICTIONS INCH ‘ ALLAH.
    POUR MA PART JE REMERCIE LE FRERE QUI ME L’A ENVOYE QUE DIEU LE RECOMPENSE POUR SON ACTION ET RECOMPENSE TOUS CEUX QUI AURONT LA PATIENCE ET LE TEMPS DE LIRE CE MESSAGE SACRE AMIN.

    BONNE LECTURE

    Le prophète (qpssl) avait 63 ans, il était bien fatigué et avait beaucoup donné ! Il avait traversé tellement d’épreuves: il avait été orphelin, il avait perdu son père, sa mère, son grand-père, son oncle, 7 de ses enfants étaient morts (4 filles et 3 garçons) deux de ces filles lui avaient été renvoyées, divorcées des fils d’Abou Jahl, avec lesquels elles avaient été mariées avant la révélation. Il avait été frappé, insulté de tous les noms, rejeté par 26 tribus auxquelles il avait proposé de l’accueillir, la femme qui avait partagé 25 ans de sa vie et avait été pour lui un soutien considérable était morte, son honneur était entaché pendant un mois avec l’histoire (fausse) de la trahison d’Aïcha, il avait mené près de 29 batailles en 8 ans, à 55 ans passés, dans des conditions d’extrême dureté à cause de l’environnement hostile, la chaleur et les longs trajets dans le désert d’Arabie! Il avait été blessé à la tête d’un coup d’épée qui avait cassé son casque faisant pénétrer son bout métallique dans sa joue… (tout cela pour que tu deviennes musulman(e))…
    Tout cela fit qu’à 63 ans, il n’était plus capable d’accomplir les prières surérogatoires debout et les accomplissait donc assis. Lorsqu’on lui demanda: « Tu pries assis ? Qu’as-tu ya rassoul’Allah ? », il répondit: « Je me suis fatigué à force de me soucier des gens. »

    Omar lui dit: « Tu as des cheveux blancs ô messager d’Allah! » Il lui répondit: « Houd m’a fait vieillir! » (Il s’agit d’un bout de verset qui dit ‘demeure sur le droit chemin comme il t’est commandé…’)

    Cette année là, il sortit pour le pèlerinage d’adieu et répéta : « Ô gens! Prenez de moi (en me regardant pour m’imiter) vos actes de dévotion, peut-être que vous ne me trouverez pas à cet endroit après cette année! »

    Puis a été révélé le verset : « J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et j’agrée l’Islam comme religion pour vous »

    Les gens furent heureux en apprenant ce verset sauf Abou-Bakr qui pleura! Lorsqu’on lui demanda ce qui le faisait pleurer, il répondit: «C’est (ce verset) l’annonce de la mort (faire-part de décès) du prophète (qpssl)!

    C’est le faire-part du décès du prophète (qpssl)! »
    [En effet, Abou Bakr avait du discernement, puisque si la religion était parachevée et le message fini, la mission du prophète (qpssl) était arrivée à son terme et donc son existence sur terre aussi!]

    Puis le prophète (qpssl) tomba gravement malade pendant treize jours…Neuf jours avant sa mort, le dernier verset est révélé: « Et craignez le jour où vous serez ramenés vers Allah. Alors chaque âme sera pleinement rétribuée de ce qu’elle aura acquis. Et ils ne seront point lésés »

    Huit jours avant sa mort, il dit: « Mes frères d’Ohod (les martyrs) me manquent! Je veux leur rendre visite. » Il alla les voir et leur dit: «Assalam aleykoum martyrs d’Ohod! Vous êtes les précurseurs et je suis, inch’Allah, le suivant. »

    Sur le chemin du retour, il se mit à pleurer, et ses compagnons lui demandèrent : «Qu’est-ce qui te fait pleurer ya rassoul’Allah? »Il répondit: « Mes frères me manquent! » On lui dit alors : « Ne sommes-nous pas tes frères? » Il dit : « Non! Vous êtes mes compagnons! Mes frères sont des gens qui viendront après moi, croiront en moi alors qu’ils ne m’ont pas vu! »

    [Il a pleuré tellement tu lui manquais! Et toi t’arrive-t-il de le pleurer?] Puis son état de santé s’aggrava.

    Il rassembla alors ses épouses, chez Maymouna, et leur dit : « M’autorisez-vous à me faire soigner chez Aïcha ? » [As-tu vu les bonnes manières et le noble comportement envers ses épouses?

    Il souhaitait passer les jours de sa convalescence chez Aïcha, ce qui veut dire qu’il ne pourrait pas voir ses autres épouses aux jours habituels, puisque chaque épouse avait son jour]

    Elles l’autorisèrent à aller chez Aïcha. Il voulut alors se lever, mais n’y parvint pas! Vinrent alors Ali et Al Fadl pour le soutenir et l’aider à se déplacer jusque chez Aïcha. Les gens virent dans quel état était le prophète (qpssl). Inquiets, ils se rassemblèrent dans sa mosquée sans boire ni manger et attendirent des nouvelles.

    Le prophète (qpssl), chez Aïcha essuya la sueur de sur son front et dit: «La ilaha illa Lah! Certes la mort a ses moments d’agonie.»

    Puis il demanda : « Qu’est-ce que ce bruit?’ (Le bruit venait de la mosquée car sa maison n’était séparée de la mosquée que par une porte avec un rideau). On lui dit alors: « Les gens se sont rassemblés, ils ont peur pour toi. » Il dit: « Emmenez-moi à eux!»

    Une fois à la mosquée, il dit: « Ô gens! On dirait que vous avez peur pour moi? » Ils répondirent: « Oui! Ô messager d’Allah! » Il répliqua : « Ô gens! Mon rendez-vous avec vous n’est pas ici-bas! Mon rendez-vous avec vous est aux abords du bassin (le jour du jugement dernier)!

    Par Allah! C’est comme si je le voyais de là où je suis! Ô gens! Par Allah! Je ne crains pas la pauvreté pour vous! Mais (bien au contraire), je crains pour vous (les mondanités de) la vie d’ici-bas! (Je crains que) vous vous la disputiez comme ceux qui vous ont précédés, et qu’elle vous fasse périr comme elle les a fait périr!! Ô gens! Je vous recommande de prendre soin de vos femmes! Je vous recommande de prendre soin de vos femmes! Ô gens! Je vous en conjure pour la prière! (Ne l’abandonnez pas!)

    Ô gens! Si j’ai fouetté (injustement) le dos de quelqu’un (d’entre vous) voici mon dos, qu’il vienne me rendre la pareille!

    Si j’ai souillé l’honneur (ou réputation) de quelqu’un, voici mon honneur qu’il me rende la pareille!

    Si j’ai pris de l’argent à quelqu’un, voici mon argent qu’il me le reprenne et qu’il ne craigne pas la rancune, elle n’est pas dans ma nature!

    Jusqu’à ce que je retrouve Allah avec une âme saine et pure. »

    Puis il a dit: « Ô gens! Allah a proposé à un serviteur de choisir entre la vie d’ici-bas et la rencontre d’Allah et il a choisit la rencontre d’Allah!

    [Seul Abou bakr comprit que le serviteur dont il parlait était lui-même, alors il se leva, coupa la parole au prophète (qpssl) et lui dit: « je sacrifie tout mon avoir pour toi! Je sacrifie mon père pour toi!
    Je sacrifie ma mère pour toi! Je sacrifie mon enfant pour toi! »

    Les gens ont regardé Abou bakr avec désapprobation et réprimande (car il avait interrompu le prophète (qpssl) (psl) ce qui était un véritable sacrilège !). D’ailleurs les compagnons, dans les récits, utilisaient tous la même formule pour décrire à quel point ils étaient attentifs lorsque le prophète (qpssl) commençait un prêche : « Nous l’écoutions (et nous ne bougions pas) comme si nous avions (chacun) un oiseau sur la tête (et que nous craignions qu’il ne s’envolât, effrayé, si nous bougions)].

    Le prophète (qpssl) leur dit: Ô gens! Laissez Abou bakr! (Ne le réprimandez pas!) Par Allah! Aucun d’entre vous ne nous a rendu service sans qu’on l’ait récompensé! Sauf Abou bakr! Je n’ai pas pu le récompenser, alors j’ai laissé sa récompense à Dieu!

    Puis, il leva les mains et fit des invocations: « Qu’Allah vous mette à l’abri! Qu’Allah vous assiste! Qu’Allah vous honore! Qu’Allah vous préserve! Qu’Allah vous consolide ! Ô gens! Passez mon salam à quiconque me suivra de ma oumma jusqu’au jour du jugement dernier! »

    [C’est bon! nous sommes en 21ème et le salam est arrivé! Wa’aleyk assalam ya rassoul’Allah! ]

    Puis, le prophète (qpssl) retourna chez lui, sa douleur s’intensifia. Il s’allongea tellement il était épuisé. Il vit dans la bouche de son beau-frère, Abdel-Rahmane ben Abou Bakr, un ‘siwak’ mais il fut incapable de le lui demander. Aïcha, avec sa bienveillance, vit sur quoi le regard du prophète (qpssl) était tombé, alors elle retira le siwak de la bouche de son frère et le mit dans la bouche du prophète (qpssl) (par l’autre bout), mais il fut incapable de se frotter les dents avec car celui-ci était dur et le prophète (qpssl) agonisait. Donc Aïcha reprit le siwak et le mit dans sa bouche, à elle, pour le mouiller et le rendre moins dur, puis elle le remit dans la bouche du prophète (qpssl). [Elle s’en souviendra et dira que ce fut un honneur pour elle que ce soit sa salive qui entre en dernier dans la bouche du prophète (qpssl) juste avant sa mort]. Quelle affection!

    Le prophète (qpssl) demanda qu’on le laisse seul avec Aïcha, qui vint à côté de lui, et il posa sa tête sur la poitrine de sa femme.

    [Quelle scène magnifique! Le prophète (qpssl) de l’humanité mourut dans les bras de sa femme? Oui! »
    Il ne mourut pas l’épée à la main en martyr, et Dieu sait que cette mort est belle, ni en lisant le Coran, et Dieu sait que cette mort est belle, ni en priant, et Dieu sait que cette mort est belle! Non!
    Il mourut dans les bras de sa femme! Tout un symbole!
    Un honneur pour la femme musulmane et un message auquel nous avons été très peu attentifs malheureusement!]

    Cela montre aussi toute l’affection et l’amour qu’il y avait dans ce couple. Puis, il leva la main et dit : « Plutôt la compagnie du Très Haut! Plutôt la compagnie du Très Haut! »

    En fait, ce qui se passa, c’est que Jibril entra et salua le prophète (qpssl) : « Assalam aleyk ya rassoul’Allah! » Et le prophète (qpssl) répondit : « Wa ‘aleyk Salam ya Jibril!» (Aicha entendit le prophète (qpssl) répondre et comprit que Jibril était présent).

    Puis, Jibril dit au prophète (qpssl) : «L’ange de la mort est à la porte, il demande l’autorisation d’entrer et il ne la demandera à personne après toi.» Le prophète (qpssl) lui dit : « Autorise-le à entrer ya Jibril!»

    (Aicha entendit cela aussi et elle comprit que l’ange de la mort était présent).

    L’ange de la mort entra et dit : « Assalam aleyk ya rassoul’Allah!
    Allah m’a envoyé te proposer de choisir entre la vie ici-bas et la rencontre avec Allah. »

    Malgré l’agonie, le prophète (qpssl) leva la main et dit : « Plutôt la compagnie du Très Haut! Plutôt la compagnie du Très Haut! »

    L’ange de la mort vint alors à côté de la tête du prophète (qpssl) et dit : « Ô toi, bon esprit ! Esprit de Mohamed ben Abdallah! Sors vers l’agrément et les bonnes grâces d’un Dieu satisfait non fâché (contre toi) ! »

    La main du prophète (qpssl) tomba! Et sa tête devint lourde dans les bras d’Aïcha. Elle raconta: «Je sus qu’il était mort mais je ne savais pas quoi faire! Alors j’écartais le rideau qui séparait ma maison de la mosquée, [Seul le prophète (qpssl) empruntait cette issue qui donnait sur la mosquée. à chaque fois que le rideau était écarté les gens voyaient apparaître le prophète (qpssl) mais pas cette fois-ci.]

    J’entrais chez les hommes réunis à la mosquée et je criai : Le prophète est mort! Le prophète est mort! Toute la mosquée éclata en sanglots et aucun d’eux ne trouva la force de se lever de sa place! »

    Voilà! Le prophète (qpssl) est mort! Le prophète (qpssl) est mort! Il a été mis en terre et couvert de terre…

    Fatema, sa fille, a dit à Anas: Ô Anas! Comment avez-vous fait pour (de bon cœur) couvrir de terre le visage du Messager ?

    ‘ Le prophète a plus de droit sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-mêmes et ses épouses sont leurs mères…’ (XXLIII-6)? Donc, si ses épouses sont leurs mères, lui est un père pour eux! Il l’a dit lui-même : ‘
    Il est mort!…

    Louange à Allah, Bienfaiteur Miséricordieux. Paix et bénédiction sur son Prophète, Mohammad Ibn Abdallah, Ultime envoyé d’Allah. Guide des législateurs. L’envoyé d’Allah Mohammad, salla Allah u alihi wa sallam, (à lui bénédiction et salut) a dit: «Qu’Allah embellisse le visage de qui, ayant entendu ma parole, la conserve dans son cœur, puis la transmet à d’autres, telle qu’il l’a entendue».

    Mohamed, grandeur et bonté Oh gloire à celui qui nous a sauvé Humble serviteur d’Allah l’exalté A toi seul, on peut se référé Mohamed le bien aimé Exemple sur toi, nous prendrons. Délivre nos cœurs par le pardon. Ton champ d’action est l’islam. Tolérance, amour sont deux graines, semées au fil du temps Certaines fleurs ont fanées d’autres se sont épanouies. La bulbe restera la même, peu importe l’endroit de l’implant Elle gardera cette empreinte que nul ne pourra effacer. Celle du savoir et de la vérité.

    Venons et partons ensemble à la découverte de la vie de ce merveilleux personnage nommé Mohammad (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur Lui), car rien de tel n’a jamais foulé le sol de ce monde. L’exemple de ses enseignements peut révolutionner la vie et notre monde, et ce, pour le meilleur.
    ya rasulila innaka hubak billah
    Abdel Aziz ibn h wazir

    Mes Frères, vous qui prendrez lecture de ce livret, nous vous engageons de ne point le faire d’une manière ordinaire. Nous vous demanderons de le lire avec attention par amour pour Allah, de l’étudier si possible et de le diffuser autour de vous. De là il en ressort que l’Envoyé d’Allah, salla Allah u alihi wa sallam, a dit: «Propagez l’instruction religieuse, et même après votre mort vous aurez la bénédiction de ceux qui l’auront mis en pratique.»

    En effet le Saint – Prophète, salla Allah u alihi wa sallam, a dit :
    «Celui qui étudiera quarante Hadices pour le bienfait de mes partisans, Allah l’élèvera au jour de la résurrection parmi les saints et les Martyrs et lui dira entre au Paradis par la porte que tu désires.
    En agissant ainsi, puisse la grâce d’Allah se répandre sur nous,
    Amine.

    ALLAHOU AKBAR!
    Maintenant vous avez le choix entre deux options :
    1- laisser ce message pourrir ici, et aucune malédiction ne vous arrivera (Insha-Allah)
    2- Envoyer ce message à un certain nombre de gens que vous connaissez et par la grâce d’Allah vous serez bénis pour chaque personne pour laquelle vous avez expédié ce courrier électronique

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