A Diambars, il a côtoyé les Gana Guéye, Kara Mbodji, ou encore Pape Alioune Ndiaye. Mais Contrairement à ses camarades, Khassim Soumaré n’a pas eu la même réussite. Après 12 ans passés à l’Institut Diambar, le latéral gauche a quitté son club formateur pour Mbour PC. Avec les «Pélicans», il ambitionne de franchir un nouveau cap. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, il est revenu sur son départ de Diambars, son intégration dans son nouvel club, mais aussi ses objectifs.
Comment jugez-vous votre première partie de la saison ?
Je pense que j’ai fait une bonne première partie de saison. J’ai trouvé une équipe jeune de Mbour Petite Côte. Nous avons un groupe qui travaille. Les jeunes sont réceptifs et personnellement, je suis là pour apporter mon expérience et accompagner les jeunes. Je veux aider l’équipe à jouer les premiers rôles dans ce championnat. D’habitude, c’est un club qui joue le maintien. Mais cette année, nous avons une équipe très compétitive. Nous allons jouer le haut du tableau, vu le groupe que nous avons. C’est l’envie de tout le groupe. Personnellement, je suis satisfait, d’autant plus que j’ai joué tous les matchs depuis le début de la saison. Je remercie le Tout-Puissant de m’avoir épargné des blessures. Maintenant, je pense qu’on peut mieux faire. Nous avons perdu des points et nous sommes dans un championnat très court. Je ferais tout pour aider l’équipe à atteindre ses objectifs.
Pourquoi le choix de Mbour Petite Côte, alors que beaucoup d’autres clubs voulaient vous recruter ?
C’est vrai que j’avais l’embarras du choix, parce que beaucoup de clubs s’étaient manifestés. En fin de compte, j’ai porté mon choix sur MPC. Le club allait jouer l’Afrique et on avait l’ambition d’accéder à la phase des groupes. Mais aussi le président Mbaye Diouf Dia est comme un père pour moi. On a toujours été ensemble en petite catégorie où en équipe nationale. Il m’a proposé un projet qui m’a intéressé et il est en train de respecter tout ce qu’on s’était dit. Je ne regrette pas d’avoir signé à Mbour Petite Côte.
Comment vous sentez-vous dans cette équipe de Mbour PC ?
Je me sens bien. Les jeunes sont réceptifs. Nous nous entendons très bien car en tant que joueur expérimenté, c’est ça mon rôle. J’ai la latitude de parler sur le terrain. Je les rectifie car je joue derrière aussi. Donc, je pense que c’est mon rôle de les replacer. Je suis heureux ici, car je m’entends avec tout le monde.
Tu as quitté Diambars pour Mbour PC. Comment s’est passée votre intégration ?
J’ai quitté Diambars qui est mon club de cœur. On était comme une famille là-bas. Maintenant, je suis dans un autre club, loin du centre. C’est vrai que tout change, mais je me suis vite adapté. J’ai trouvé une autre famille ici. Ce n’était pas aussi difficile parce que je connaissais déjà le staff de Mbour Petite Côte. Le Président aussi m’a mis dans de très bonnes conditions et je me suis fondu dans le groupe. Tout se passe très bien. Je ne pense pas qu’on doit avoir forcément un temps pour s’adapter. A Diambars par exemple, le niveau était beaucoup plus élevé. Cela m’a aidé en quelque sorte. Raison pour laquelle je n’ai pas eu de difficultés. On m’a bien accueilli et le club m’a montré qu’il avait besoin de moi.
Quelles sont les forces et faiblesses de cette équipe de Mbour P ?
Pour nos forces, je pense que nous avons beaucoup de joueurs polyvalents. On a aussi une équipe compétitive. Nous avons des joueurs forts sur le plan technique, tactique et physique. Notre faiblesse, c‘est qu’on prend parfois des buts gags, des buts qu’on pouvait éviter. Nous allons continuer à travailler, car nous voulons revenir en Afrique. On méritait au moins d’aller en phase de poule.
Qu’est-ce qui a manqué à votre équipe lors de ces deux matchs ?
On aurait pu gagner à l’aller. On n’avait le match en main, mais l’arbitre a sifflé un penalty inexistant à la fin du match. Au retour, nous avons marqué en première période. Beaucoup de joueurs pensaient que c’était déjà fini. Mais un match n’est jamais fini, tant que l’arbitre n’a pas donné le coup de sifflet final. Nous avons une équipe jeune, mais c’était un match qui était à notre portée. Beaucoup de joueurs jouaient leur premier match en coupe d’Afrique. Nous allons tirer les leçons.
A Mbour PC, vous jouez avec Salim Ndao, un ancien de Diambars. N’est ce pas là, un atout ?
Salim est plus qu’un ami pour moi. Je peux même dire que c’est un frère. Nous avons partagé beaucoup de choses à Diambars, mais aussi en équipe nationale. On a été ensemble en Europe et un peu partout dans le monde. A Mbour Petite Côte, il gère la communication devant. J’en fais autant derrière et tout se passe très bien. On se dit tout. Il me donne des conseils et moi pareil. Maintenant, comme tous les vrais amis, on n’hésite pas à se dire la vérité.
Que pensez-vous de la saison de Diambars ?
Cette saison, je n’ai vu jouer Diambars qu’à deux reprises, contre nous et lors de l’avant dernière journée (victoire contre Guédiawaye 3 -1). La direction a décidé cette année de rajeunir l’équipe. Même si la mayonnaise tarde à prendre, je ne me fais pas de doute. Je connais la qualité du staff technique ainsi que l’engagement des encadreurs. Ils mettront tous les moyens pour revenir au top. C‘est une jeune équipe avec seulement trois joueurs qui font office de «d’anciens». Il s’agit notamment de Ousmane Mané, Baba et Ousseynou Ndiaye. Je leur souhaite bon vent, car Diambars fait partie de mon cœur. J’y ai passé 13 ans de ma vie. Donc, je ne peux qu’espérer le meilleur pour eux.
Qu’est-ce que cela vous fait de voir certains de vos amis évoluer en équipe nationale A ?
Je dirais que c‘est par manque de chance, même si je suis un peu déçu de cette tournure. J’ai fais des campagnes avec l’équipe nationale avec Sadio Mané, Idrissa Gueye ou encore Kara Mbodj. J’avoue que ça fait un peu mal, mais je reste croyant. Je continue le travail pour décrocher au moins un contrat en Afrique. Et qui sait, cela pourrait être une porte pour l’Europe. Actuellement, je me donne à fond dans mes matchs et je progresse.
Est-ce que vous pensez toujours à l’équipe nationale ?
L’équipes nationale A, c‘est le rêve de tout joueur, surtout que moi j’ai fait toutes les catégories en sélection nationale (cadet, junior, olympique, locale). J’espère pouvoir y arriver un jour. Je ne désespère pas, car quand on voit un joueur comme Cheikh Ndoye qui est arrivé en équipe nationale à presque la trentaine (29 ans). On peut toujours rêver. J’en suis même convaincu, car c’est l’homme qui a peur, sinon y’a rien.
Que pensez-vous du groupe des Lions pour le mondial 2018 ?
Dans la planète football, il n’y a plus de petites équipes. Toutes les équipes travaillent et elles se valent. Elles ont des infrastructures qui leur permettent de progresser et de hausser leur niveau de jeu. En tout cas, cette équipe du Sénégal nous a montré beaucoup de satisfaction. Elle est capable de sortir de cette poule et pourquoi ne pas atteindre les demi-finales. Et c’est possible.
Sur quoi l’équipe doit s’appuyer pour sortir de ce groupe ?
L’équipe doit s’appuyer sur ses résultats lors des qualifications. Ce n’est pas pour rien qu’elle a été pendant longtemps la première nation africaine au classement Fifa. L’équipe a montré une belle image du football sénégalais. Individuellement, nos joueurs performent en Europe. Je pense notamment à Sadio Mané, Idrissa Gueye, entre autres. L’équipe a une bonne assise défensive avec le duo Kalidou Koulibaly – Kara Mbodj, un bon milieu et une attaque de feu.
Quel est le championnat qui vous attire ?
Le championnat qui m’attire le plus est la Liga espagnole. C’est un championnat technique et je me sentirais bien là-bas. En plus, tous les éléments pour faire du beau jeu y sont réunis. Je suis un adepte du beau jeu.