Escroquerie, abus de confiance portant sur un millard de francs : L’ex-beau-fils du Président Abdou Diouf achète un immeuble exproprié pour cause d’utilité publique

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Contracter un prêt d’un milliard de francs, pour les besoins de l’achat d’un immeuble, sis à Hann et récolter des promesses non tenues. C’est la mésaventure vécue par Ibrahima Diop, ex-beau-fils du Président Abdou Diouf. Parmi les personnes incriminées dans ce coup foireux, des notaires. La brigade de recherches de la gendarmerie a ouvert une enquête.

Escroquerie, abus de confiance et complicité portant sur la somme de 1 milliard de francs. Ce sont là les infractions visées dans la plainte de Ibrahima Diop, Directeur général de la structure Tds, contre les notaires P. D, M. T et le fils de ce dernier, B.T. Donnant suite à cette affaire, le procureur de la République a saisi la section de recherches de la gendarmerie pour enquête. Entendu dans le cadre de l’enquête ouverte, Ibrahima Diop a révélé que M. T, notaire de son état, est dans un premier temps entré en contact avec lui par le biais de courtiers, pour lui signifier détenir procuration d’une dame répondant au nom de R. A. S, établie en France, propriétaire d’un immeuble objet du titre foncier N°10012/Dg, d’une superficie de 24 827 m2, sis au Km 8, route de Rufisque. Poursuivant, la victime qui fut l’époux de Yacine Diouf, fille de l’ancien président Diouf, a affirmé que pour le convaincre d’acheter cet immeuble, M. T lui avait certifié que le terrain était libre de toutes charges et qu’il n’y avait aucune difficulté, pour sa société Tds, de prendre possession des lieux, dès conclusion de la vente.

Des notaires parmi les personnes incriminés dans cette affaire
Convaincu par la présentation faite par son vis-à-vis, par ailleurs agent assermenté, Ibrahima Diop qui agissait au nom de sa société Tds, a accepté le principe. C’est sur ces entrefaites qu’il a contracté auprès de sa banque, la Sgbs, un prêt portant sur la somme de 1 milliard de francs. Ledit prêt accordé, Ibrahima Diop a mobilisé la somme de 1,400 milliard francs, pour les frais d’acquisition dudit immeuble, finalement fixé à la somme de 993 millions de francs. La vente a été ainsi confirmée au notaire Me P. D, après quoi, l’acte de vente a été formalisé et paraphé entre M. T, en sa qualité de mandataire de la dame R. A. S et Ibrahima Diop, à la somme de 600 millions de francs, versée entre les mains du notaire Me P. D. Et 293 millions sous forme de charges et 100 millions remis directement à Me M. T et le reliquat de en espèces à son fils B. T. Cependant, à la suite de la signature de l’acte de vente, Ibrahima Diop est avisé que l’immeuble qu’il venait d’acquérir n’était en réalité pas à vendre. Motif, l’État du Sénégal l’avait ciblé pour en faire une zone de recasement des populations du village de Hann, ceci, dans le cadre de la restructuration et de la régularisation foncière dudit village.

Il avait contracté un prêt de 1 milliard à la Sgbs pour acquérir ledit immeuble
Pour solution à cette impasse, Ibrahima Diop a pris langue avec le notaire Tamaro Seydi qui a, par voie de courrier, demandé à son confrère Me P. D de ne pas se dessaisir de la somme de 600 millions représentant le prix déclaré dans l’acte qu’il a lui-même établi jusqu’à ce que la situation soit clarifiée. Mais il s’est trouvé que Me P. D a versé les 600 millions à M. T. Ainsi, a été organisée au bureau de ce dernier une réunion à laquelle avaient pris part Me Tamaro Seydi, Me P. D et Ibrahima Diop. Au sortir de cette réunion, M. T avait assuré à son monde qu’il n’y avait aucun problème de jouissance. Il s’était aussi engagé à solutionner tout problème de jouissance qui adviendrait. Seulement, malgré ces assurances fermes, Ibrahima Diop, patron de Tds, est resté sur sa faim. Les choses allant de mal en pis, il a tenté vainement des démarches en narrant sa situation aux ministres des Finances et de l’Urbanisme, pour solutionner cette affaire ou, à défaut, se faire rembourser son argent. Les ministres rencontrés lui ont confié «que cet immeuble était exproprié pour cause d’utilité publique». Ne sachant plus à quel saint se vouer, il a donc saisi la justice. Affaire à suivre.
Abdoulaye DIÉDHIOU

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