Un grand débat avait eu cours, au sein des élites africaines, à partir surtout de l’année 1991, lancé par l’essayiste Axelle Kabou, qui se demandait «Et si l’Afrique refusait le développement ?». Axelle Kabou considérait notamment que : «l‘Afrique n’a pas su dépasser son « sanglot de l’homme noir ». Elle s’est construite une image d’elle-même en éternelle victime, où la traite négrière, la colonisation, puis les termes de l’échange sont les seules causes de ses difficultés». Cette Afrique n’a pas encore changé, elle continue de regarder dans le rétroviseur.
Pourtant on pouvait penser que le rajeunissement des élites politiques africaines induirait un changement de mentalités, une certaine forme d’affranchissement vis-à-vis d’une histoire de lutte anticoloniale et anti-néocoloniale qui constitue un gros prétexte ou alibi à l’incapacité de répondre aux aspirations des peuples africains.
Le dernier sommet de l’Union africaine (Ua), tenu à Addis-Abeba, a fini de convaincre que l’Afrique n’est pas encore prête à sortir de sa situation de dernière de la classe. Autrement, comment comprendre que les chefs d’Etat, au nom d’une présidence tournante entre les cinq régions d’Afrique, n’ont trouvé personne de mieux que Robert Mugabe pour présider aux destinées de l’Union africaine ? L’Union africaine qui promeut la démocratie et la bonne gouvernance, peut-elle être crédible en mettant à sa tête un autocrate âgé de plus de 90 ans et qui a passé 35 ans, sans discontinuité, à la tête de son pays et qui s’y maintient au prix d’élections truquées et une répression violente contre les opposants ? Et ils veulent que le reste du monde les respecte au nom d’une prétendue souveraineté ! Est-ce que ces dirigeants sont sérieux quand ils choisissent de donner au reste du monde l’image d’une Afrique ringarde, despotique, violeuse des droits les plus élémentaires de la personne humaine, une Afrique appauvrie et pillée par une élite politique, une Afrique anti-démocratique, une Afrique exsangue à l’image d’un Zimbabwe riche en tout mais qui reste l’un des pays les plus pauvres de la planète, du fait d’un dirigeant despote qui l’a conduit et le maintient toujours dans le gouffre. Ce Zimbabwe qui ne dispose même plus d’une monnaie ! L’Afrique a choisi, en désignant Robert Mugabe pour assurer sa représentation dans le monde, de ne plus avoir droit à la parole, de ne plus être présente durant l’année 2015, sous la présidence en exercice de l’Ua assurée par le Président zimbabwéen, aux foras des dirigeants du monde. L’Afrique a choisi d’être aphone ou à tout le moins de porter une parole inaudible dans les rencontres internationales. On ne voit pas les dirigeants du G20 par exemple, inviter Robert Mugabe et lui donner la parole pour s’entendre insulter, pour s’entendre traiter d’être responsables de tous les maux de l’Afrique et du monde. On ne voit pas le G20 inviter Robert Mugabe pour souffrir des allocutions fleuves pour vanter le mérite d’une réforme agraire au Zimbabwe qui aura certes permis à des populations noires de l’ancienne Rhodésie du Sud d’accéder à la propriété foncière, des terres desquelles elles sont incapables de tirer de quoi se nourrir ou de quoi vendre. Et surtout, on sait que la plupart des pays de l’Union européenne ont, à la suite de la Grande Bretagne, déclaré Robert Mugabe persona non grata sur leur territoire ! Demain, on s’étonnera et on vitupérera quand l’Afrique sera absente dans les grandes décisions mondiales !
Est-ce que les dirigeants africains se prennent au sérieux quand ils décident de la mise en place d’une force militaire régionale de 7500 soldats pour combattre le groupe terroriste Boko Haram qui sévit au Nord du Nigeria et dans une partie du Cameroun ? L’Afrique se tourne naturellement, comme à son habitude devrait-on insister, vers les pays occidentaux pour assurer les moyens de déploiement et d’opération de cette force. Des moyens qui serviront en priorité à garantir la bamboula à des officiers généraux. Ces dirigeants africains se montrent si complaisants entre eux que nul ne songe à dire aux autorités nigérianes leurs carences, leur laxisme et leur faiblesse, de baisser les bras face à un groupe terroriste qui fait régulièrement fuir des bataillons entiers de leur Armée. L’Armée nigériane est forte de 162 000 soldats, et est dotée d’un budget de 5 milliards de dollars américains, soit plus de 2500 milliards de francs Cfa. Mais ce budget entretient plus le train de vie des officiers supérieurs et les réseaux clientélistes et de corruption dans ce pays géant de l’Afrique. Ce même Nigéria dispose de plus de 372 000 policiers. Si le Nigeria le voulait bien, on se demande si véritablement Boko Haram aurait pu lui tenir tête pour qu’on en appelle à des renforts de 7500 soldats venus du Tchad, du Cameroun ou d’ailleurs.
L’Afrique tend la main à la Chine pour se faire construire gratuitement un siège pour l’Organisation de l’union africaine et délègue sa sécurité à la France, aux Etats-unis, à la Grande Bretagne. Seulement, quand l’un de plus sanguinaires de ses dirigeants se retrouve poursuivi pour crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale, financée par les fonds publics de ces pays, tout le monde crie au scandale, qu’il s’agit de la mise en œuvre d’une justice sélective, pour ne pas dire d’une justice de Blancs.
Un confrère africain qui ne manque pas de sens de la répartie se montrait rieur à l’occasion d’une grande rencontre internationale, au cours de laquelle tout le monde se plaisait à relever que l’Afrique était le berceau de l’Humanité. Ce boute-en-train rétorquait que justement les Africains sont encore restés dans leur berceau, tandis que ceux qui sont sortis du berceau ont réussi à marcher et à prendre leur destin en mains. Ceux qui sont dans le berceau attendent naturellement le biberon.
Madiambal Diagne
Commences d’abord par ton président parti pleurer avec son protecteur endeuillé par la disparition de Charlie. Un minable qui n’atteint pas a la cheville Mugabé qui refuse de se plier aux dictats des anglais et autres occidentaux et que l’on traite de tous les maux dans les médias occidentaux qui te servent d’abreuvoir. Basta à ces editorialistes fantoches et sans vergogne.
Monsieur Diagne vous êtes un ignorant.
Mr. Diagne je ne rate pas vos articles tellement c est bien ecrit. Mais il ft reconnaitre qu accepter tjrs de suivre le doight des occidentaux ne ns aidera non plus a nous en sortir. Ils ont une capacite de tout faire foirer. C est vrai que les noirs au zimbabwe st incapable de frustifies leurs terres mais pour cela il ft des financement enormes pour avoir des machines a credit, credit que peuvent avoir les blancs et pas les noirs. Et pourkoi? La grece a recu plus 130 Milliard d Euro a elle seule. L access au credit n est pas facile et ceci est organise au niveau du G20 dont vs dites qu il ne nous respecterait pas avec mugabe mais ils ne l ont jamais fait meme sans. Alors il ft sortir de cette obsession de droit de l homme, cela n existe que pour les enfants de choeurs, les naifs. Je ne cite pas la vie de extrement des noirs aux USA donneurs de lecon, ni en france ou cette belle republique qui doit reguler, gerer, eduquer sort comme dechets des loques humaines entassees ou parquees ds des taudis, discirminees a l emploi, interdites de participer a la vie sociale par tous les moyens etc….
La chine ne perd pas de temps avec ces concepts dt ne doir tque les intellectuels africains encore a reciter des slogans appris ca et la. Mugabe quoi que l on puisse dire de lui travaille pour son peuple et refuse de ceder aux occidentaux son pays, ce que veulent ces opposants dont tu parles. « Preferons la liberte dans la pauvrete que l opulence ds l exclavage » comme disait l autre.
ce que veulent ces opposants dont vous parlez.( Je m excuse de vous tutoyer).
Enfin c est le PR Sall lui-meme qui parlait d acces aux credits qui doit etre leve. Alors la volonte de se developer rencontre un refus total de voie une afrique developee quoiqu on fasse ou dise. L afrique doit rester un continent de pauvre de ressource naturelle et d affames ou les philanthropes viennent tester leurs generosites. Je vis directement cette repugnance qd les occidentaux parlent de l afrique, la semaine passee seulement un consultant disait refuser d aller ds ces pays-la avec un dedain qui m etouffait de rage et pourtant c etait la cote d ivoire.
Oui en montant des groupes de presses qui sont financés par l’ambassade de France qui leur dicte la ligne éditoriale, les africains refusent de sortir du berceau.