A la veille de son audition devant la commission judiciaire du Sénat, le candidat de Donald Trump à la Cour suprême Brett Kavanaugh est visé ce mercredi 26 septembre par une nouvelle accusation explosive.
Déjà visé par des accusations d’agression et d’inconduite sexuelles, le juge Brett Kavanaugh fait désormais face à une troisième accusatrice. Dans une déclaration sur l’honneur de trois pages rendue publique par son avocat, Julie Swetnick déclare qu’il faisait partie dans sa jeunesse d’une bande de garçons qui tentaient de faire boire ou droguer des filles en vue d’abuser d’elle. Elle affirme avoir elle-même été droguée et violée lors d’une fête où il était présent au début des années 1980.
« Brett Kavanaugh et d’autres tentaient de saouler et de désorienter les filles afin de pouvoir les violer en réunion. Je me souviens très bien de ces files de garçons qui patientaient en attendant leur tour devant une chambre où se trouvait une fille. Brett Kavanaugh faisait partie de ces garçons », écrit-elle.
En revanche, Julie Swetnick n’écrit pas de manière catégorique que Brett Kavanaugh faisait partie des garçons qui l’ont agressée. Elle soupçonne avoir été droguée au préalable et déclare avoir raconté à l’époque à au moins deux personnes ce qui lui était arrivé.
Son avocat Michael Avenatti explique avoir prévenu depuis plusieurs jours la commission judiciaire du Sénat – qui doit entendre le juge et l’une de ses accusatrices ce jeudi –, mais qu’en l’absence de réponse, il s’est finalement résolu à rendre l’affaire publique. Michael Avenatti est certes un avocat à la réputation un peu sulfureuse, il adore la lumière médiatique, mais il produit sur son compte Twitter une déclaration sous serment de sa clientèle et doit donc être pris au sérieux. La commission a en tous cas décidé de l’examiner.
Brett Kavanaugh dément quant à lui fermement ces nouvelles accusations venues, dit-il, de « la quatrième dimension ». « C’est ridicule, je ne connais pas cette personne. Cela n’est jamais arrivé », a-t-il fait savoir dans un communiqué transmis par la Maison Blanche. Le président Donald Trump a lui-même estimé que ces accusations étaient « fausses » et attaqué sur Twitter Michael Avenatti, en le qualifiant de « minable ». Répondant plus tard à des questions de journalistes, il a cependant dit ne pas exclure de « changer d’avis » sur la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême.
Rfi