XALIMANEWS–En Éthiopie, l’armée fédérale se déploie dans la région de Benishangul-Gumuz, dans l’ouest, suite à un massacre ethnique de grande ampleur. Selon les défenseurs des droits de l’Homme, au moins cent personnes ont été tuées mercredi 23 décembre au matin dans le village de Bekoji.
Il s’agit du dernier bain de sang en date dans cette région touchée par la violence tribale. D’après des témoins, des inconnus armés seraient arrivés dans le village avant l’aube, vers 5h du matin. Ils auraient brûlé les maisons, abattu et poignardé les habitants. Selon Amnesty International, qui a pu parler à cinq survivants, les assaillants appartenaient à la communauté Gumuz, majoritaire dans la région. Les victimes, elles, seraient Amhara, Oromo et Shinasha. Des dizaines de personnes sont encore portées disparues et le bilan va certainement s’alourdir, indique l’organisation.
Ce bain de sang est un camouflet pour le Premier ministre Abiy Ahmed. Il était dans la région mardi 22 décembre afin d’appeler au calme après de multiples attaques à caractère ethnique ces derniers mois.
Rfi