XALIMA NEWS – Le Collectif des travailleurs des télécommunications ne compte pas baisser les bras dans la lutte contre les projets des multinationales motivés par la recherche effrénée de profits au détriment de la responsabilité sociale et de la souveraineté nationale. Face à la presse, ils ont dénoncé le projet d’externalisation des travailleurs de Tigo et comptent constituer un levier de persuasion pour sécuriser l’emploi.
C’est plus d’une centaine de travailleurs des télécommunications, regroupés autour du Collectif des travailleurs des télécommunications, qui se sont mobilisés pour dit non à l’externalisation des travailleurs de Tigo.
«On veut transférer 91 personnes vers Ericsson qui n’a qu’un contrat de 5 ans avec Sentel. Cela veut dire que ces travailleurs ne signeront pas un contrat a durée indéterminée pour sécuriser leurs emplois», a martelé Pape Tamsir Seck, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de Sentel.
Avant de fustiger le comportement de la direction générale qui essaye d’intimider les travailleurs. D’après lui, «devant le refus des employés la direction les menace de licenciement pour des raisons économiques». Aussi, rappelle le syndicaliste, 91 employés de Tigo sont actuellement menacés par cette externalisation.
Rappelant que la Sonatel avait aussi essayé d’externaliser certains de ses travailleurs Babacar Sarr de la Sonatel déclare: «Il y’a 2 ans la Sonatel plus de 200 travailleurs de la Sonatel étaient concernés par l’externalisation. Mais face à un syndicat debout pour défendre la sécurité des travailleurs, la direction a mis ce projet aux oubliettes».
Pour ces travailleurs, les directions, dans la recherche du profit, ont élaboré des projets qui, en réalité, tuent l’emploi dans le secteur porteur des télécommunications. Ces projets ont pour noms: externalisation, mutualisation, délocalisation, transformation.
Ainsi conscients des menaces qui pèsent sur l’emploi dans le secteur, les travailleurs lancent un signal fort à tous les travailleurs pour fédérer leurs forces pour la défense de leurs intérêts et constituer un levier formidable de persuasion. Ils n’excluent pas de constituer une confédération nationale des travailleurs de la communication.
«Dressons nous comme les pylônes que nous érigeons dans le Sénégal entier et couvrons l’ensemble du territoire national et international pour porter le message fédérateur que partout où un seul emploi est menacé, tous les emplois le sont», soutiennent-ils dans leur déclaration liminaire.
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