SlateAfrique – Certains opposants disent que votre héritier, c’est votre fils.
A.W. – Ils le disent, mais je n’ai pas d’héritier. Je n’ai jamais dit que mon fils devait me remplacer, ça c’est une invention des mauvaises langues. Personne ne met en cause sa compétence, il est banquier, il est financier, mais si je lui ai confié le brûlot de l’énergie [il est ministre d’Etat chargé de l’Energie, ndlr], c’est parce que je sais qu’il peut réussir et qu’il doit réussir. Si je voulais qu’il me remplace, je lui aurais confié des ministères plus faciles, comme la finance ou l’économie ou la diplomatie, mais je ne l’ai pas fait.
Je ne sais pas comment sont formatés les cerveaux des dirigeants de l’opposition. Ils ont présenté un projet de loi qui stipule que ne peuvent pas se présenter à la présidentielle les parents et alliés, les descendants jusqu’au septième degré. De quelle malédiction sont atteints les fils de chef d’Etat? Tous les fils de chef d’Etat ne sont pas des incompétents. Un fils de chef d’Etat est un citoyen comme un autre. Suis-je plus bête que Bush père ou Bongo père? Si j’avais voulu installer mon fils, j’aurais pu le faire. Quand je vous dis qu’il est là pour travailler et non pas pour me remplacer, il n’y a pas de raison pour que vous ne puissiez pas me croire. Moi, je ne serai plus au pouvoir au moment où mon successeur sera élu. Je ne vais pas organiser moi-même l’élection de mon successeur.
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merci grand pére longue vie à vous