La justice a de nouveau condamné l’ex-chroniqueur ce lundi. Une décision qui tombe mal alors qu’il est déjà embourbé dans une polémique sur les enfants handicapés à l’école et stagne dans les sondages.
Alors qu’il cherche à lisser son image, le néocandidat d’extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour a une nouvelle fois été condamné ce lundi pour provocation à la haine, cette fois pour des propos tenus sur les mineurs migrants isolés, qu’il avait qualifiés de «voleurs», «assassins» et «violeurs» à l’occasion d’une émission sur CNews, en 2020. «C’est une invasion permanente», avait-il aussi vociféré. Pour cela, l’ex-chroniqueur a écopé de cent jours-amendes à 100 euros, soit 10 000 euros d’amende, avec possibilité d’emprisonnement en cas de non-paiement.
Absent pour le jugement du tribunal correctionnel de Paris, comme lors du procès en novembre, l’auteur maurrassien a immédiatement interjeté appel, dénonçant une décision «idéologique et stupide». «On m’a condamné pour un délit d’opinion […] dans un procès où une dizaine d’associations antiracistes [dont SOS Racisme, la Ligue des droits de l’homme et la Licra, ndlr] et une vingtaine d’élus départementaux [les mineurs non accompagnés étant pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, gérée par les départements], essentiellement de gauche, se sont constitués partie civile, à moins de trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, et le tribunal s’est empressé de satisfaire à leurs caprices.