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Face au cannibalisme de l’APR, sauvegardons le BBY ( Par Liko Faye)

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Cet article étant assez dense, je vous propose un bref résumé en six (6) points pour ceux qui n’ont pas la possibilité de lire l’intégralité, nécessaire pour comprendre le fond.
1) Chaque jeune qui peut gagner sa commune doit être investi pour permettre au BBY de refléter la réalité de notre démographie.
2) Là où il y a un maire de l’opposition, l’allié qui a le plus de chances de gagner doit être soutenu par tous.
3) Tous les maires socialistes doivent être maintenus si leur victoire est certaine.
4) Toutes les mairies d’opposition, qui étaient socialistes avant 2016, doivent revenir au PS.
5) Si le BBY n’existe que de nom dans une localité, les camarades doivent être soutenus par le
PS, avec les moyens requis.
6) A la base et en ultime recours, faites éclater BBY.
Priorité à la jeunesse de BENNO BOOK YAAKAR.
Les élections locales du 23 janvier constituent un tournant décisif. Elles signeront l’entrée réelle en scène des futurs gestionnaires et opposants du pays. Ce sont les mêmes qui se relaieront aux affaires dans les trente prochaines années. Macky Sall, s’il n’est pas à son dernier mandat, partira au plus tard en 2029. Le cycle de la vie fait qu’il emportera avec lui toute sa génération.
Étant déjà conscient de son départ, le président Sall prépare beaucoup de jeunes. C’est exactement le même processus que feu Ousmane Tanor Dieng avait entamé. Ce qui est salutaire.
Cependant, cette préparation de la jeunesse aux commandes de l’Etat ne doit pas se faire que par des nominations. A mon sens, la meilleure façon de le faire réside dans les investitures aux locales.
Comme le faisait SENGHOR.
Ainsi, partout où c’est possible, les jeunes doivent être investis. Et même là où les maires, d’un âge avancé, peuvent encore gagner pour la coalition, ils doivent céder leur place, comme il est coutume dans nos maisons quand, en une certaine étape de la vie, le père de famille laisse la gestion de la
maison à ses enfants. Pour une question de forces et de motivations.
De la même manière, le Parti Socialiste ne doit pas rater le dernier virage pour l’avenir. Comme Tanor en 2009, nos dirigeants doivent avoir le courage de mettre la jeunesse devant.
Tanor avait investi des jeunes à la place de responsables bien respectés. Ce fût le cas de feu Doudou Issa Niass par Khalifa Sall. Cela nous avait permis de gagner Dakar. D’ailleurs j’en profite pour saluer la grandeur de ce militant qui n’avait pas bousculé Tanor qui l’avait pourtant sacrifié pour le meilleur et pour l’avenir : un JEUNE.
Maintenir les maires socialistes sortant et récupérer nos anciennes mairies Dans la course aux investitures, le Parti Socialiste ne doit pas transiger sur certains principes. D’abord tous nos maires et élus respectables dans leur gestion et dans leur comportement individuel doivent être reconduits et soutenus par le BBY. Cela passe par une négociation pendant laquelle il faut faire comprendre à l’APR que le PS a fait un sacrifice suprême en 2019 pour aider le chef de l’APR à avoir un deuxième mandat. Que cet effort socialiste soit reconnu et rétribué par des élus locaux. Donc un
renoncement dans certaines zones par l’APR.

Toutefois, investir les socialistes ne passe pas forcément par ce détail qui est le dépôt d’une caution socialiste. La caution agitée actuellement est un débat inutile et de seconde zone qui affaiblit les négociateurs. C’est même une maladresse de la médiatiser. Le PS n’est pas obligé de dire que « voilà notre caution ». Par contre, il peut faire autrement. Partir sous d’autres bannières, avec ses nombreux alliés. Ce fût le cas dans certaines villes où, sans déranger nos alliés, nous avions investis nos camarades et avions gagné. La médiatisation de la caution est une erreur gravissime.
De la même manière, nous ne devons pas nous offusquer à chaque fois qu’un maire socialiste n’est pas reconduit. Nous devons être solidaires mais dans l’intérêt du Sénégal. Dans la limite de l’acceptable.
Et sans léser les administrés de telle ou telle commune. Là où un maire socialiste ne serait pas reconduit pour une raison objective (condamnation pour mauvaise gestion par exemple), nous devons l’accepter. Nous sommes les chantres de la bonne gouvernance, soyons donc logiques jusqu’au bout. Par contre, les dirigeants de notre parti doivent se battre pour en obtenir un autre et donc combler le gap.
Pour clore cette partie, j’insiste sur l’obligation de récupérer les anciennes mairies socialistes par ses militants. Toutes les collectivités locales qui sont aujourd’hui dans les mains de l’opposition doivent revenir de droit à notre parti. Le calcul est simple: si un allié peut gagner une mairie jadis socialiste, y compris celle de Dakar, un candidat socialiste, s’il a le soutien de la majorité présidentielle, peut le
faire.

Le PS sortira grandi de ces locales avec des jeunes plus motivés. A la sortie de cette élection, le PS serait nécessairement affaibli, du moins si c’est le nombre d’élus qui est la référence pour quantifier celà.
Toutefois, je suis convaincu que ce supposé affaiblissement ne sera qu’un leurre. Car les militants seront plus déterminés que jamais. Ils n’auront qu’une volonté, ce sera d’en découdre. Et la première victime sera les responsables qui, à tort ou à raison, seront indexés. Ils vont vouloir en découdre parce qu’il y a eu peut-être beaucoup de promesses qui leurs étaient faites et qui n’ont pas été respectées. Ils voudront en découdre parce qu’ils ont eu l’impression de ne pas être écoutés.
Ainsi, il est judicieux de s’interroger sur ces points :
Avons- nous opté pour la bonne stratégie ? Avons-nous négocié ce qu’il fallait ou à défaut, avons-nous exigé le minimum ?
N’avons nous pas échangé notre confort avec quelques postes au détriment de la masse qui compose le Parti? Ce sont les symboles qui comptent où la volonté populaire ? Avons-nous continué dans la logique de Tanor qui avait débuté le rajeunissement du Parti pour mieux faire face aux locales?
A ces questions, seuls les responsables peuvent répondre. Eux qui sont tributaires de la stratégie socialiste.
Sauvegardons le BBY tant que c’est possible. Qu’il s’éclate à la base si c’est l’ultime recours contre l’indifférence des leaders.
Enfin, il me semble très important de sauvegarder le BBY au niveau national autant que possible. Il y a beaucoup de choses positives dans le compagnonnage. Cette coalition est vitale pour notre pays. A cela s’ajoute l’ouverture du président de la République et sa vision pour le Sénégal. Nous ne devons pas oublier que, contre une partie boulimique de sont parti, il a réussi à donner la deuxième institution du pays à l’AFP, la seconde aux PS et la troisième au Rewmi. Il s’agit là d’un partage très rare au sein des nations. Le président de la République est un homme digne.
Les chiffres économiques et les réalisations d’infrastructures sont également à sa faveur. Nous devons être fiers de lui, d’autant que sur le plan international, il a remis le Sénégal à la respectable place qu’il était avant 2000.
Quant aux bases où il y a des difficultés, il faut retenir qu’il ne peut pas être partout. Il ne peut que donner des directives. Malheureusement, ses ordres ne sont pas toujours exécutés par ceux qui en ont la charge. Circonstances atténuantes pour le président. Motifs d’indulgences et de compréhension à son encontre pour nous autres non satisfaits du compagnonnage. Pour nous qui sommes convaincus de la nécessaire concrétisation du projet de Macky Sall que nous portons depuis 2012. Projet que nous avons défendu et renouvelé en 2019.
Dans tous les cas et en dernier recours la base a le droit de désobéir pour se faire entendre. Par une liste dissidente qui peut faire perdre tout le monde ou par un silence absolu. Ce qui serait un avertissement.
Camarades socialistes, jeunesses de gauche, rappelons nous que, lors de la fondation, ils sont venus nous retrouver avec leur YAAKAR. Nous avions notre BEENO. Ensemble, nous avons ajouté le BOOK pour ainsi devenir BENNO BOOK YAAKAR. Par conséquent, en aucun cas nous ne devons
abandonner notre enfant.
A vous camarades socialistes, je vous dis de vous battre pour le BENNO qui est à nous. Si eux, ils ont le courage de trahir le YAAKAR (espoir) qui leur appartient, nous héritiers de SENHOR et de TANOR, ne trahissons pas ce BENNO (union) qui nous appartient.
Bonne chance à tous les candidats de notre coalition.
Liko FAYE
Membre de la direction collégiale de la coordination du Parti Socialiste en France et secrétaire de la communication.
Responsable communication BBY France

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