Sécurité – Le réseau social vient de dévoiler ses nouveaux réglages de confidentialité. Entre un contrôle principal et la désactivation des services tiers, la jeune entreprise veut retrouver la confiance de ses utilisateurs.
Facebook va vers l’apaisement. Après être allé « trop vite » selon les mots de Mark Zuckerberg et déclencher une forte protestation, Facebook revoit sa copie et déroule ses nouveaux paramètres de confidentialité, censés répondre à la fronde de ces dernières semaines.
L’objectif avoué est la pérennité des décisions. L’un des grands reproches faits aux anciennes options étaient leur nombre (plus de 170) et la nécessité de devoir les reconfigurer à l’arrivée de nouvelles fonctionnalités.
Des réglages globaux pour l’actuel et l’à venir
Facebook propose donc des options générales auxquelles les fonctionnalités à venir se plieront. Il ne sera donc plus nécessaire, comme avant, de configurer ses paramètres à chaque nouveauté.
Ces réglages simplifiés ont pour symbole le nouveau « contrôle maître ». Rétroactif, il définit la politique sur tous les contenus qui deviendront ainsi soit publics, accessibles aux amis et leurs amis ou seulement aux amis directs.
Facebook recule également sur un des points qui lui a valu l’ire des Cnil européennes. Il est maintenant possible pour l’utilisateur de masquer sa liste d’amis, les réseaux dont il est membre et les pages dont il est fan, même si le réseau recommande de les laisser publics pour être retrouvable par ses amis.
Les applications tierces (les jeux notamment) sont maintenant désactivables d’un simple clic. En clair, la personnalisation instantanée d’Open Graph n’est plus imposée. Elles devaient avant être gérées manuellement.
Le réseau a commencé le déploiement progressif de ces nouveaux réglages, qui devraient être disponibles pour tous dans les prochaines semaines.
« La vie privée compte »
C’est aussi un discours plus modéré qu’a tenu le fondateur, Mark Zuckerberg, dans une interview accordée à Cnet.com. Il affirme que « nous avons bien entendu les retours de nos utilisateurs et compris qu’ils veulent pouvoir contrôler plus simplement la confidentialité de ce qu’ils partagent sur Facebook ».
En parlant de la philosophie du site, il se donne pour but de « permettre aux gens de partager des informations. C’est un besoin humain vital » même si « les gens portent toujours attention à leur vie privée ».
Les salves de critiques sont, pour Zuckerberg, le lot commun des services à fort trafic auxquels ils sont obligés d’être confrontés avec 400 millions d’utilisateurs. « Il y a autant de gens à promouvoir l’utilisation de Facebook » que de gens à le critiquer selon le jeune entrepreneur qui affirme ne pas avoir observé plus de départs ou de baisse de partage qu’à l’accoutumée.
Comme Elliot Schrage, vice président de la Communication globale et des Affaires publiques, l’a affirmé au New-York Times, Facebook « ne vend aucune information aux publicitaires et ne le fera jamais », la polémique à ce propos étant un malentendu.
« L’un de nos objectifs lors de notre développement a été de rendre la publicité minimale et toujours pertinente. Nous pouvons nous le permettre parce que nos publicités fonctionnent bien et nous permettent de nous supporter. »
La démarche de désinscription n’a semble-t-il pas été modifiée et relève donc toujours du parcours du combattant. Il n’a pas non plus parlé des récents problèmes de sécurité et failles qui ont participé à la fronde anti-Facebook de ces dernières semaines.
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