Des nouvelles sur les douze manifestants arrêtés entre vendredi et samedi à la Place de l’Obélisque!
Nous venons d’apprendre qu’au terme de leur garde à vue, alors que les formalités de leur déferrement étaient déjà remplies, un coup de fil du Procureur de la République est survenu, demandant l’élargissement de Farba Senghor, Mamadou Diop Decroix, Ousmane Faye et Mamadou Daff.
Par contre, Toussaint Manga, Gallo Tall, Bocar Niang, Daouda Guèye, Djibril SARR, Nar Fall, Serigne Dame Dieng et Mlle Amina SAKHO, seront déférés..
dakaractu.com
C’est souvent un enfer de vie qui attend les légionnaires. Si au moins ils pouvaient en être conscients au moment où ils étaient au service de la France.
Jean Claude Duvalier (Bébé Doc) s’était mis au service de la France contre les intérêts de son propre pays. Il n’a aucunement hésité à utiliser les tontons macoutes pour le crime, rien que pour maintenir le statut quo favorable à la France. Bien sûr qu’à sa chute il rejoint la France pour s’y réfugier. Sa vie en France, pour quelqu’un qui y est venu avec 120 millions de dollars a été un enfer. De propriétaire de 5 châteaux, il a fini en location, en clochard, ivrogne à qui l’association de commerçants a refusé toute vente, par circulaire, vivant de cotisation de quelques taximans haïtiens, abandonné par sa femme, ruiné. L’ex président au service des intérêts français, qui a fui la justice de son pays, que la justice française couvrait en trouvant des subterfuges pour rejeter toute plainte contre lui, finit pourtant par préférer retourner en Haïti affronter la justice que de vivre l’enfer en France. En 2011 il retourne en Haïti et meurt en 2013 avant procès.
Quel est le légionnaire qui peut se vanter d’avoir servi la France mieux que Compaoré ? Le premier acte de Compaoré a été l’assassinat de Sankara (le nouveau pouvoir refuse d’ouvrir une action judiciaire et dit que c’est à la famille de mener l’enquête nécessaire pour commencer, déjà que la presse fait un silence sur ce non sens). L’assassinat de Norbert Zongo, la tentative d’assassinat du capitaine Sanogo du Mali via un cadeau de véhicule piégé affiche Compaoré comme le sbire qui n’hésite pas à tuer pour faire régner les intérêts de la France. Aujourd’hui, chassé du Burkina (la veuve de Sankara fait le chemin inverse, après 20 ans d’exile, pour rejoindre son pays que quitte Compaoré), il erre entre Côte d’Ivoire, Maroc et Côte d’Ivoire. Si la France pour laquelle il a consacré toute sa vie l’a exfiltré, et lui assure pour le moment l’impunité, elle ne pourra jamais lui éviter la vie d’enfer qu’il mènera désormais.
David Dacko a été le meilleur outil de la France pour avoir accepté d’être trimbalé comme bagage en sac pour être installé au pouvoir, déposé, réinstallé. Et à chaque fois il a servi la France contre son pays mieux que l’actuelle Samba-Panza. Mais Dacko a réussi ce qui n’est pas à la portée de tout légionnaire, coopté en 2003 pour faire parti de ceux qui doivent mener un programme de dialogue nationale, il en profite pour présenter ses excuses à tous les politiques et civiles centrafricains. Et c’est pour mourir un mois après au Cameroun.
La vie de légionnaire au service des intérêts de la France n’est une assurance que pour ces intérêts et non pour le légionnaire. La preuve. Nos dirigeants oublient facilement (à cause des effluves enivrants du pouvoir) que pour cette France, ils sont et resteront toujours de « sales nègres », des « africain sans manteau ».
http://www.dailymotion.com/video/x2g850y_farba-senghor-a-la-place-de-l-obelisque_tv Cette vidéo parle d’elle-même. On y voit l’ancien ministre Farba Senghor en train d’être extirpé du véhicule de police. Qu’est-ce qui s’est passé? Lorsque nous lui avons posé la question, Farba Senghor nous a répondu : « lorsque j’ai été arrêté, brutalisé et mis dans un panier à salade, les forces de l’ordre qui m’y ont mis, se sont retirés et l’un d’eux a tiré deux grenades lacrymogènes dans leur propre véhicule où j’étais seul en ce moment là. Le véhicule commençait à prendre feu et mon pantalon aussi était brûlé. C’est en ce moment que d’autres policiers se sont précipités pour m’extirper et me faire sortir. Ils ont sorti leurs caisses de lacrymogènes de peur que la situation exagère »(sic). Si un tel acte est délibéré, cela nous pousserait à nous poser de sérieuses questions sur les motivations de l’auteur ou des commanditaires. Comment peut-on tirer deux grenades lacrymogènes sur un véhicule, qui plus est, contenait à son bord d’autres charges explosives? Dans quel but?