C’est pathétique qu’on arrête un honnête citoyen comme un vulgaire criminel,
Portant atteinte à son honneur par le biais de médias vendus, sans scrupule.
C’est émouvant qu’un Ministère Public accepte, sans aucune preuve au préalable,
De se mettre dans la peau d’un accusateur plus coupable que celui qu’il inculpe.
C’est bouleversant qu’un Pouvoir Exécutif fasse la justice à la place des magistrats.
Dans une République où la séparation des pouvoirs se dit constitutionnelle.
C’est dégoutant qu’un magistrat assis, face à des chefs d’inculpation sans fondement,
Refuse de prendre ses responsabilités en prononçant simplement un non-lieu.
C’est inquiétant qu’un magistrat debout, malgré deux années d’enquête sans succès,
Se conduise comme un inconditionnel, accusant un vertueux imam sans preuve.
C’est incroyable que nos valeureux gendarmes, après une descente musclée à Kaolack,
N’aient rien trouvé qui mettrait en cause l’honorabilité de notre Imam.
C’est étonnant que son dossier soit transféré à la division des choses criminelles,
Qui aurait trouvé bizarrement les raisons de sa mise sous mandat de dépôt.
C’est surprenant qu’à côté de tous les délits de terrorisme de nos codes,
On parle d’absence d’autorisation, pour une arme faite par nos bijoutiers.
C’est affligeant que la plupart de nos justiciers, croyants de leur état,
Ne sachent que toute inculpation ou tout jugement leur sera redevable.
C’est regrettable que l’affaire Imam Ndao, un véritable excès de pouvoir,
Ne soit pas jugée ni vidée, malgré la défaillance des renseignements.
C’est honteux que les informations de tels services se ramassent dans la rue.
Nos agents secrets seraient meilleurs, s’ils étaient beaucoup plus discrets.
C’est extraordinaire qu’au Sénégal, un imam soit arbitrairement arrêté.
Notre ouïe semble entendre : « on a fait une erreur sur Imam NDAO… »
C’est illégal qu’il soit torturé. Seigneur protège notre frère.
Certes, Allah nous suffit, quel meilleur garant, attestons-nous !!!
Assane Bocar Niane
Parcelles Assainies, Dakar
[email protected]
Fenêtre sur l’affaire « Imam Ndao »
Date:
Il y a simplement qu’une déshumanisation du sénégalais est en cours. Macky Sall le réussit bien. C’est visible dans tous les secteurs de la vie des sénégalais.
Rappel.
N’importe quel être humain pourrait jurer que ce qui a été écrit dans les médias sur le compte d’Imam Ndao est faux.
1/ Il est en contact avec un homme arrêté au Niger ou un mort au Nigéria qui s’appelle Soumaré ou Diokhané, qui est l’époux des 2 femmes arrêtées.
2/ Les deux femmes sont coépouses, non elles sont sœurs, non elles sont copines.
3/ Les deux femmes détenaient 450 milliards de dollars, non 80 millions de CFA.
4/ Tout ce monde est soupçonné d’être membres de Boko Haram, d’Al Qaida, de Aqmi…
Ça, c’est sûr que c’est un tissus de mensonges.
Maintenant, si on se targue d’être républicain, d’être pour le respect de l’humain, d’être patriote, d’être musulman, d’être tout simplement humain, et qu’on ne se révolte pas quand on lit de pareilles faussetés sur le dos d’êtres humains comme soi, c’est qu’on ment tout simplement. Celui qui ne se révolte pas face à de pareils mensonges, celui qui tente de trouver à ces mensonges une circonstance atténuante ne peut se targuer d’être humain.Bien sûr que c’est facile de se cacher derrière des généralités du genre « laisser l’enquête se poursuivre », « si des preuves n’existent pas ils seront relâchés », mais que disent-ils de la destruction en cours avant ces échéances ?
Je me demande comment ne pas voir que l’âme du sénégalais est entrain d’être détruite. Je disais qu’ils sont allés jusqu’au tréfonds de l’animalité tapie dans chaque être humain pour y extirper de quoi trouver du plaisir pour certains à la torture de d’autres.
Rappel.
Quand j’écris de la sorte (en affichant la férocité de ceux qui sont au pouvoir, envers les sénégalais qui ne sont pas dans leurs partis), beaucoup de fanatisés sont bloqués, dans leur compréhension, par l’idée que ce n’est pas possible que pour des buts politiques, un être humain, un musulman, mente à un si haut niveau, au point de torturer des sénégalais musulmans comme lui.
Prenons un exemple concret, en cours, ils vont comprendre (un exemple qui a fini d’être vidé par la justice).
Le 4e procès de Latif Coulibaly contre Thierno Ousmane Sy (en 6 ans) vient de se dérouler. La presse en a peu parler. Dans ce 4e procès, celui de l’opposition de Latif au verdict du 3e procès qui le condamne à payer 22 millions à Thierno Ousmane Sy pour diffamation (donc pour mensonge) sur pot de vin de 22 milliards de la Sudatel, dans ce 4e procès donc, Latif se défend en disant qu’il n’a pas fait l’objet d’une citation directe. En clair, Latif dit que la plainte pour diffamation, pour mensonge sur sa personne, de Thierno Ousmane Sy s’adresse à deux journalistes de la Gazette qui ne sont plus à la Gazette. Alors ? Alors, Latif veut que le tribunal tire la conclusion qu’il ne doit pas payer les 22 millions.
Mes chers parents sénégalais, quel est le sénégalais qui pouvait s’imaginer, il y a 6 ans, que dans l’affaire des 22 milliards de la Sudatel, 22 milliards de pot de vin que le fils du ministre de la justice d’alors a bouffé avec la complicité de Karim Wade, qui pouvait s’imaginer que le grand Latif, grand journaliste d’investigation, grand patriote, etc, etc, en arriverait à dire que « ce n’est pas lui mais sa chaussure » ? Ceci était il imaginable il y a 6 ans ?
Est ce que vous vous rappelez de la « Pétition Nationale » de Bara Tall pour la
restitution des 22 milliards de la Sudatel volés ? Vous avez oublié ? Et pourtant c’est tout un groupe de presse qui était derrière cette pétition pour en faire une affaire nationale. Est ce que vous vous rappelez du procès du forum civil avant le procès au tribunal suite à la plainte de TOS ? Le forum civil avait fait son procès où Latif seul était présent et avait abouti au « verdict » que Latif est totalement innocent. Que ce qu’il dit est absolument vrai, qu’il y a eu 22 milliards de pot de vin que TOS a bouffé. Est ce que vous vous rappelez de l’oeuvre « patriotique » du « grand » cinéaste sénégalais Joe Gaye Ramaka, des films sur le travail d’investigation patriotique du grand Latif Coulibaly ?
Vous ne pouvez pas l’avoir oublié. Il avait été pourtant porté en héros national pour avoir soutenu par des films, les déclarations du grand Latif.
Vous ne pouvez pas avoir oublié que malgré la condamnation de Latif pour diffamation, sous le pouvoir de Wade, en dépit du verdict du forum civil, il avait réussi et réactiver le dossier quand Macky Sall est arrivé au pouvoir. Et avant aucun procès, Thierno Ousmane Sy se retrouva en prison. Des années en prison. Entre demande de liberté provisoire et opposition du procureur de la république. Et le tout dans un bashing médiatique outrancier qui devait transformer Thierno Ousmane Sy en un grand, très grand voleur. Le troisième procès de Latif contre Thierno Ousmane Sy finit bien par avoir lieu, sous le pouvoir de Macky. Latif fut condamné pour diffamation, pour la deuxième fois en 4 ans, envers la même personne, dans le même dossier. Il fut condamné à payer 22 millions à Thierno Ousmane Sy. Latif dépose une opposition au payement. Et c’est au 4e procès qu’il nous sort l’argumentaire que ce n’était pas lui, mais deux journalistes de la Gazette, qui ne sont d’ailleurs plus de la Gazette.
Aujourd’hui, est ce qu’il y a une seule honnête personne pour penser que sur cette accusation de 22 milliards de pot de vin pour Thierno Ousmane Sy Latif Coulibaly n’a pas éhontément menti ? Et pourtant, rappelez-vous, ce mensonge a produit une « pétition nationale », a activé des cinéastes, a mobilisé le forum civil pour un procès hors tribunal, a mobilisé des groupes de presse pour des milliers d’articles pendant 6 bonnes années, et surtout, ce mensonge a torturé un sénégalais dans les geôles du Sénégal pendant des années.
Mes chers parents sénégalais, ce que vous avez vécu ici, c’est la force du
mensonge. Il peut torturer, il peut même tuer. Prenons garde à ce que le mensonge ne nous entraîne dans son sillage au point de nous faire torturer ou tuer des sénégalais comme nous sans cause. Inchallah, dans un prochain texte, je rappellerais par quel conte nous aïeuls enseignaient cette vérité de la force du mensonge