Feuilletons judiciaires en vue la meute est lâchée contre Cheikh Tidiane Gadio

C’est que Cheikh Tidiane Gadio a un discours qui fait mouche. Avoir choisi le fils du président de la République comme cible principale, profiter de l’affaire des « 20 milliards de Sudatel », présenter une offre après la forte demande exprimée pour une forte émergence de la société civile contre le régime libéral, et, enfin, dire que voter Wade en 2012 –ou avant-, c’est voter pour Karim Wade ne pouvait laisser le pouvoir sans réaction. Et ça commence….

Selon des sources dignes de foi, des dossiers contre l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise (2000-2009) sont en voie d’être rendus publics pour le déclenchement de poursuites judiciaires contre lui. « L’Etat n’a pas besoin de preuves puisqu’il peut les construire », c’est un refrain connu. « C’est un plan similaire à celui qui avait été mis en branle contre Idrissa Seck qui sera remis au gout du jour », renseignait déjà « L’Observateur » à la fin du mois de mai. En clair, ouvrir un paquet d’accusations et enclencher une procédure judicaire avant que le mis en cause n’apporte les preuves de son innocence. Les pistes étrangères font aussi l’objet de discrètes prospections.

L’ancien Premier ministre Idrissa Seck avait passé six mois en détention à la prison centrale de Rebeuss à Dakar pour les délits d’atteinte à la sûreté de l’Etat, détournement de deniers publics et, les quelques jours suivant sa mise sous mandat de dépôt, pour « sortie irrégulière de correspondances » depuis la prison. Il sera totalement blanchi par la suite. Selon les mêmes sources, l’origine de la fortune avec laquelle l’ancien ministre de Wade a construit un immeuble de grand standing dans le quartier chic des Almadies, à Dakar, intéresse particulièrement le pouvoir. L’édifice est actuellement occupé par des Organisations non-gouvernementales. Tous les moyens étatiques seront mis en branle pour fragiliser Cheikh Tidiane Gadio.

Autre reproche fait au coordonnateur de « Luy Jot Jotna », c’est « son penchant à toujours vouloir saper les intérêts du Sénégal en usant de ses soutiens internationaux. Mais tout tient dans les relations exécrables qu’il entretient avec le ministre d’Etat Karim Wade, en charge de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Infrastructures et des Transports aériens. L’opposition entre les deux hommes avait atteint un point de retour. Ils se détestent cordialement, pour tout dire. Les plus petits détails ne seront pas négligés. C’est ainsi qu’il faut comprendre la sortie inopinée, lundi 15 juin, d’un fantomatique parti politique qui conteste à l’organisation de Cheikh Tidiane Gadio la paternité du sigle « MPC ».

Par la voix de son porte-parole, un nommé Mahfouz Baldé, le Mouvement pour le parti de la construction (Mpc) accuse en effet l’ancien ministre des Affaires étrangères d’avoir plagié son sigle. Le feuilleton judiciaire pourrait débuter par une farce de ce genre. C’est ce qu’on appelle tomber bien à propos. Mais pour avoir flirté avec le président Wade pendant neuf ans, dont deux après la présidentielle de 2007, moment qui marque la montée en puissance de Karim Wade au sein de l’appareil d’Etat après son échec aux locales de 2009, Cheikh Tidiane Gadio est bien conscient de ce qui l’attend. Un combat sans pitié

nettali.net