Fin de l’enquête de la gendarmerie à Thiès : Béthio en route vers Reubeuss

Accusé de «meurtre, d’actes de barbaries et d’inhumation sans autorisation», le guide des Thiantacounes sera, de sources sûres, déféré au parquet. Les mêmes sources indiquent qu’il sera transféré à Dakar, plus précisément, à la prison centrale de Reubess. D’ailleurs, du côté de l’Etat, il n’est pas exclu qu’un décret soit bientôt rendu public par le ministre de l’Intérieur, en vue d’interdire toute manifestation des Thiantacounes, fut-elle religieuse, sur toute l’étendue du territoire national.
Les carottes semblent être cuites pour le guide des Thiantacounes. Hier, après sa première nuit passée, à la compagnie de gendarmerie de Thiès, Serigne Béthio Thioune et ses 11 co-prévenus arrêtés vont, selon une source sûre, être présentés, sur ordre du procureur, à un juge d’instruction qui les placera sous mandat de dépôt et qu’aucune pression, d’où qu’elle vienne, ne pourrait mettre fin à cette procédure. Ce, avant d’être transférés à la prison de Reubeuss, après que la gendarmerie a terminé son enquête. Pour les besoins, jusqu’aux environs de 22 heures hier, la sécurité a été renforcée au tribunal régional de la capitale du Rail et sur toutes les issues menant à la compagnie de la gendarmerie prise d’assaut par les talibés. En ce sens, une source policière soutient que le transfèrement de Béthio vers Dakar pourrait se faire dans la plus grande discrétion pour éviter les représailles de Thiantacounes. Des sources concordantes laissent entendre, d’ailleurs, que sauf changement de dernière minute, le ministre de l’Intérieur est dans les dispositions de prendre un arrêté interdisant toute manifestation des Thiantacounes, fut-elle religieuse, sur toute l’étendue du territoire national, jusqu’à nouvel ordre. La matinée du mardi a été chaude à Thiès, avec les affrontements entre les talibés restés toujours fidèles à leur guide et les éléments des forces de l’ordre. Ces derniers ont réussi à faire ramener la paix, après avoir repoussé les thiantacounes dont certains étaient armés de gourdins, de pierres et même de coupe-coupe, à l’aide de gaz lacrymogènes.
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