in des locales: Quid des réformes institutionnelles?
Il y a une urgence politique qui ne peut être occultée dans ce contexte d’après élections, c’est d’accélérer et de réussir les reformes institutionnelles ! Ainsi le pays apportera les actions correctives urgentes pour que sa démocratie retrouve un nouveau souffle et respire de plus belle. Le Président de la République avait promis de revenir sur les conclusions de la Commission Nationale de Réforme des Institutions CNRI, après les locales pour nous dire qu’est ce qu’il en retient. Nous attendons alors de nouvelles propositions en forme de rajout ou de modification pour clore certains débats qui ont été riches et nécessaires suite au dépôt des conclusions de la CNRI par le président Mbow.
S’intéresser à la question institutionnelle me semble plus important que de se perdre en conjecture sur le prochain remaniement ministériel ou la distribution de strapontins, car il s’agit là, de la consolidation de notre système démocratique. D’ailleurs sur l’architecture et le casting du prochain gouvernement le chef de l’état a fini de prouver qu’il est et reste le seul maître du jeu, la nature de notre République l’y aidant. Il est venu le temps d’inscrire le Sénégal dans une nouvelle approche matricielle de son système politique, économique et social pour une validation de la forte aspiration du peuple qui s’exprime en force depuis le 23 Juin 2011. Nous avons perçu une forte demande des citoyens pour être mieux associés aux décisions impactant leur quotidien. Le sénégalais s’accommoderai bien d’une démocratie participative bien pensée. Le peuple depuis son refus sans appel de voir le pouvoir libéral tripoter à sa guise la Constitution, émet les signaux d’un désir profond de réformer ses institutions et sa vie politique en rationalisant les partis politiques et leur financement. Et parmi les grandes attentes décelées dans l’opinion nationale il y a:
-Mandat du Président de la République à 5 ans
-Pouvoirs renforcés du conseil constitutionnelle qui évoluerait en cour…
-Que le Président de la République ne soit plus chef de parti politique
-Non cumul des mandats
-Placer le citoyen au cœur de la République.
-Accroître le pouvoir de l’Assemblée Nationale en renforçant son pouvoir de contrôle sur l’exécutif. Ce qui se décline par un rôle accru de l’opposition au sein de l’assemblée nationale.
-Repenser le rôle du citoyen dans sa participation aux décisions politiques, juridiques et sociales de notre société, tout en lui conférant un rôle accru dans la défense de ses droits.
Il nous faudra là, accélérer sérieusement la cadence, d’autant plus que cette urgence de réforme institutionnelle est un des préalables à la réussite du PSE (Plan Sénégal Émergent) validé et soutenu par nos partenaires techniques et financiers pour lequel on a fini d’être convaincu de l’urgence de sa mise en oeuvre.
Pour résumer tout cela,je dirais que la consolidation de notre démocratie dépend essentiellement de trois facteurs:
– un pouvoir politique équilibré;
-un système judiciaire fort;
-une presse indépendante et responsable.
Nous avons une démocratie conflictuelle et le rapport de la CNRI apporte déjà des réponses pour disposer d’un système démocratique exemplaire et efficace.