La finance islamique veut se faire une place dans le système financier de la sous région Ouest africaine, par le canal du Sénégal et grâce à la reproduction du modèle développé par la Bid en Turquie. C’est le Directeur régional de la structure qui l’a confié. C’était à l’occasion de l’inauguration, ce mercredi 25 mai, de l’agence El Hadji Mamoune Fall de la Banque islamique du Sénégal (Bis) à Sacré-Cœur.
La finance islamique se déploie très bien à travers le monde, si l’on en croît le Directeur régional de la Banque islamique de développement(Bis). A l’occasion de l’inauguration de l’agence de la Bis, baptisée Elhadji Mamoune Fall, M. Sidy Mouhamed Ould Tayeb a révélé que « la finance islamique est le segment le plus dynamique de la finance internationale ».
De l’avis du responsable de la BID, par ailleurs Président du conseil d’administration de la Bis, filiale de son groupe, la finance islamique est celle qui se développe le plus dans le monde, « non seulement elle solidifie l’offre financière dans le monde mais aussi crée de la richesse ». Dans cette dynamique de déploiement, la Bid compte « répliquer au Sénégal l’expérience de la Turquie et faire évoluer la finance islamique vers l’Uemoa et l’Afrique de l’Ouest ». Ainsi, la banque islamique entend se faire une institution financière de proximité en faisant un « offre crédible clean ».
La banque promet aussi de « mettre un terme à l’asymétrie qui existe entre la banque riche et le client faible ». Et, pour ce programme, la banque est assurée du soutien de la Holding mère Tamweel Africa Holding, dont le président Khaled Al Aboodi, présent à la cérémonie d’inauguration, a promis d’accompagner l’Etat du Sénégal et le secteur privé sénégalais pour soutenir son développement.
Le directeur de la banque islamique du Sénégal, Babacar Ndoye a pour sa part insisté sur l’importance de la clientèle qui est « la première force de toute banque » car, estime t-il, sans elle, « toute banque est vouée à l’échec » fut – elle la plus liquide. En sus, la banque a un engagement vis-à-vis de la société. C’est pourquoi elle entend « développer la finance dans une dynamique de contribution à la réalisation de richesses et de progrès social. »
Cette vision de la finance justifie le don de plus de 80 millions de FCfa en matériel médical dont une ambulance pour l’hôpital Aristides le Dantec, un matériel d’hémodialyse et d’échographie pour Abbass Ndao et des lots de médicaments pour les centres de santé de liberté IV, de Mermoz et de Touba Fall.
Un geste salué par le maire de la ville de Dakar pour qui, « en dotant les structures de santé , notamment Abbass Ndao de deux outils importants de prise en charge de deux pathologies comme le diabète et le cancer du col de l’utérus , c’est une contribution importante que la Bis apporte à la prise en charge des besoins des citoyens ».Non sans rappeler le partenariat entre la Bis et la ville de Dakar, eu égard aux investissement qu’elle a consenti dans les programmes de la ville.
Khalifa Sall a également souligné que la politique de proximité initiée par la banque « répond aux besoins des autorités de l’Etat et celle de la sous –région dans le cadre de la bancarisation ».
Le ministre de la santé, Modou Diagne Fada qui a présidé la cérémonie d’inauguration et de don, a invité « les autres acteurs du secteur privé à s’inspirer de l’exemple de la Bis »
sudonline.sn
