XALIMANEWS-Suite aux propos de Kylian Mbappé, doutant du niveau des sélections sud-americaines, ce qui avait fait réagir certains joueurs brésiliens et argentins, Arsène Wenger lui a emboîté le pas en se fendant d’une remarque désobligeante sur le Bondynois. Ce qui eut pour effet de soulever l’ire de la CONMEBOL, l’instance dirigeante du football sud-americain.
Selon RMC Sport , l’ancien coach des Gunners y est allé d’une remarque jugée très maladroite lors d’un congrès d’entraîneurs allemands organisé le 24 mai dernier à Fribourg.
« Kylian Mbappé a des origines africaines, mais il a été formé en Europe. S’il était né au Cameroun, il ne serait pas devenu ce joueur. Il y a l’Europe et le reste du monde, et le reste du monde a besoin d’aide, sinon nous perdrons trop de talents », aurait ainsi déclaré Wenger dans ses propos relayés par Footmercato. Suite à cette maladresse, la CONMEBOL. L’instance dirigeante du football sud-américain a d’ailleurs publié un communiqué salé à l’encontre de l’Alsacien.
« Dans une lettre envoyée à la FIFA, la CONMEBOL a exprimé son rejet des récentes déclarations d’Arsène Wenger, un haut responsable de l’entité mère du football mondial. La CONMEBOL a envoyé une lettre à la FIFA indiquant sa position sur deux événements (les déclarations de Wenger et l’approbation des cinq changements par équipe dans les matches officiels, ndlr) qui ont suscité diverses opinions dans le monde du football ces derniers jours. Compte tenu de la pertinence des enjeux et dans l’esprit de contribuer à un débat constructif, quelques considérations contenues dans le document susmentionné sont présentées. Tout d’abord, la CONMEBOL rejette et condamne les propos très malheureux du haut responsable de la FIFA, très proche de la Présidence de l’institution, Arsène Wenger : « Si (Kylian Mbappé) était né au Cameroun, il ne serait pas devenu l’attaquant quoi c’est aujourd’hui. Il y a l’Europe et le reste du monde », a expliqué la CONMEBOL, avant de renchérir.
« La CONMEBOL est résolument engagée dans la lutte contre les expressions et gestes racistes ou discriminatoires, qu’ils émanent des supporters dans les stades, des athlètes et entraîneurs sur le terrain de jeu, ou des dirigeants à travers des déclarations publiques. Les propos de Wenger -en plus de révéler une ignorance inhabituelle sur la précieuse contribution des joueurs africains au football mondial, en particulier au football européen- montrent un parti pris dégradant qui rend invisibles les efforts des footballeurs et des institutions sportives qui ne sont pas « en Europe ». Il arrive souvent que les préjugés les plus condamnables soient déguisés en réflexions « fondées » et « intelligentes ». Comme les Africains, nous, Sud-Américains, connaissons très bien et de première main ce type d’attitude, qui découle de la croyance que le monde commence et se termine en Europe. Le talent, l’esprit de sacrifice et le désir d’exceller des joueurs africains et sud-américains doivent être valorisés et respectés. » Arsène Wenger devrait avoir des arguments solides pour s’expliquer et convaincre les Sud-américains.