La Fédération sénégalaise de football (FSF) a déjà reçu une soixantaine de candidatures (dont Hassan Shehata et Bruno Metsu) pour le poste de sélectionneur des Lions de la Teranga. Augustin Senghor, son président, dresse pour Jeune Afrique le portrait-robot de l’homme idéal.
Le traumatisme d’une élimination précoce au premier tour de la CAN 2012 (trois défaites) n’est pas encore dissipé. Quelques jours après le fiasco en Guinée Équatoriale, le Sénégal s’est séparé d’Amara Traoré et, à ce jour, la cellule de recrutement du futur sélectionneur a reçu une soixantaine de candidatures. « Beaucoup viennent d’Europe, mais également d’Amérique du Sud, et d’autres d’Afrique », assure le président de la FSF.
Parmi les postulants continentaux les plus connus, on trouve l’Égyptien Hassan Shehata, trois fois champion d’Afrique avec les Pharaons (2006, 2008 et 2010). Les CV provenant d’Europe ne sont pas en reste avec ceux de l’Anglais Stuart Baxter (ex-Afrique du Sud, Finlande), de l’Italien Dario Bonetti (remercié en octobre dernier par la Zambie), ou de l’Allemand Klaus Toppmöller (ex-Géorgie). Mais c’est de France qu’arrivent les courriers les plus nombreux.
« Il y a Elie Baup (ex-Saint-Étienne, Bordeaux, Nantes), Jacques Santini (ancien sélectionneur de l’Équipe de France), Jean-Pierre Papin (ex-Strasbourg, Lens), Rolland Courbis (ex-Marseille, Bordeaux, Niger), Pierre Lechantre (ex-Cameroun, Mali, Tunisie) et Didier Ollé-Nicolle (ex-USM Alger). » Et aussi Bruno Metsu, l’ancien sélectionneur des Lions de la Teranga (2000-20002), fraîchement limogé d’Al-Gharafa (Qatar), et dont la cote de popularité reste très élevée au Sénégal, qu’il a emmené en finale de la CAN 2002 et en quarts de finale de la Coupe du Monde, la même année.
Senghor : « Pas de folies »
Le futur patron technique des Lions devra répondre à un certain profil. « Il devra bénéficier d’une expérience du haut niveau, résider à Dakar, et travailler avec des adjoints locaux, même si nous ne sommes pas opposés à ce qu’il vienne avec un ou deux adjoints. Et la pratique de la langue française serait un plus », explique Senghor.
L’aspect financier ne sera évidemment pas absent des négociations, même si Senghor a fixé certaines limites. « Il est hors de question de faire des folies », prévient-il. Dans l’histoire des sélectionneurs des Lions, le Franco-polonais Henri Kasperczak (2006-2008) est celui qui a touché le salaire mensuel le plus élevé : environ 30 000 euros mensuels. « On sera environ dans cette fourchette, mais, on pourra ajouter des primes très intéressantes. » Senghor n’a pas révélé la durée du contrat du futur heureux élu, ni quand celui-ci sera choisi. « On devrait en savoir plus dans les premiers jours d’avril… »
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