XALIMANEWS-Après 15 participations à la CAN, le Sénégal court toujours derrière un premier sacre, après 2 finales perdues, devant le Cameroun (2002) et l’Algérie (2019). Pour cette 33e édition en terre camerounaise, la sélection dirigée par Aliou Cissé ambitionne encore de remporter le titre. Sadio Mané et compagnie ont l’occasion d’écrire l’histoire. Cependant, cela ne vas pas être chose aisée, devant une meute de prétendants.
Cette 33ème édition de la CAN suscite beaucoup d’espoirs chez les fans sénégalais, pour diverses raisons. Le Sénégal dispose d’un bon potentiel. Depuis plus de 3 ans, les Lions restent invincibles officiellement, et avec l’apport de certains binationaux combiné au potentiel qui était déjà là, la tanière peut se targuer d’avoir un effectif large et interchangeable.
Première nation africaine au classement FIFA depuis 3 ans, le sélection dirigée par Aliou Cissé, est restée régulière dans ses performances, en attestent ses premières places lors des Éliminatoires de la CAN et de la Coupe du monde, compétitions au cours desquelles elle a dominé ses adversaires de la tête au pied, fussent-elles des équipes de moindres calibres. Mais, il fallait le faire.
Toujours cités parmi favoris, les Lions de la Téranga peinent à terminer le boulot quand ils arrivent en finale. Est-ce dû à de la malchance ou à un mental défaillant ? Toujours est il que nos adversaires nous dament le pion lors de ces moments décisifs, en y mettant plus d’ingrédients, voire de vices. Avec des garçons arrivés à maturité dont certains sont au summum de leurs arts, (Mané, Kalidou même s’il revient de blessure, Édouard Mendy, Gana Gueye, Habib Diallo, Mame Baba Thiam, Famara, Boulaye, Cheikhou Kouyaté) , la cuvée 2022 a les moyens de ses ambitions, et il suffit juste de les matérialiser sur le terrain, en jouant en équipe, animés de la volonté commune de triompher, d’où une grosse force qui ne résulterait pas d’une capacité physique, mais d’une volonté infaillible.
Avec un tel groupe, les supporters sénégalais peuvent légitimement prétendre gagner le trophée, mais il ne faut pas trop verser dans un optimisme béat, dans la mesure où le groupe de Cissé ne dispose pas de certitudes dans le jeu, à l’image de l’Algérie, du Maroc. Ce jeu, loin des standards des cadors africains, peut prêter à la retenue. Conscients de leurs potentialités, Gana, Mané, Koulibaly et compagnie, qui nourrissent l’espoir de remporter enfin le Graal, ne doivent pas verser dans le triomphalisme d’avant tournoi. Car, remporter une Coupe d’Afrique ça se décréte pas, ça se gagne. Et comment ? Avec un cocktail détonant (talent, force mentale, solidarité, efficacité, etc..). Si la sélection des Lions réunit tous ces ingrédients, cette campagne 2022 peut s’avérer fructueuse. Cependant, le trophée de la CAN reste accessible, de la même manière, à toutes les équipes qui la convoitent, et la plus réaliste d’entre elles ayant réuni tous les ingrédients, peut être sacrée.
En arrivant dans la tanière pour le regroupement post-CAN, les 28 sélectionnés sont conscients des attentes que nourrit le peuple sénégalais à leurs endroits, de ce fait, ils doivent mettre le caractère d’urgence lors de ce mois de compétition au Cameroun. L’esprit compétiteur doit prévaloir chez les Lions, et que les cadres sur qui reposent tous les espoirs fassent leurs matchs pour que l’équipe puisse exister et faire honneur en son rang.
Pour, qu’au soir du 6 février 2022, le peuple du Sénégal, qui a tant attendu, après moult désillusions et qui nourrit le secret espoir de voir sa «Selection » triompher, puisse exulter de bonheur.
Alioune vous avez dit le maître mot : l’esprit compétiteur. Malheureusement mon cher ces gosses se tuent pour leur club et font de figuration en équipe nationale. Regardez les maghrébins. Ils n’ont pas nos stars mais ils mouillent le maillot
Le dem ba diekh un slogan creux
Attention Attention à la terrible pression que les supporters sénégalais, les autorités et le reste du monde mettent sur l’équipe nationale ! La montagne risque d’accoucher d’une souris ! Heureusement que les vrais connaisseurs du football commencent à alerter : le Sénégal n’est pas le favori pour cette CAN au Cameroun ! Pour plusieurs raisons : cette équipe est moins préparée, elle est moins solide et moins prête que celle des CAN 2017 et 2019, les aléas de la covid qui ont empêché une préparation sereine.
1- la préparation cette année est clairement bâclée à cause du virus et insuffisante dans le temps, les schémas de jeu et les titularisations de certains joueurs.
2- des joueurs essentiels (comme Krépin, Sabaly, PAN et Ismaïla Sarr) ne joueront pas, et d’autres joueurs comme Koulibaly sont encore fragiles.
3- Aliou Cissé fait du Takhalé mais il n’a encore aucune tactique définie (comme Belmadi) et ne prévoit souvent pas de solution B. Par exemple même si on est limite dans le jeu, exploiter les balles arrêtées, surtout corners et coups francs à travers des schémas déjà assimilés à l’entraînement, sans oublier les penalties (plus de 30 coups francs contre l’Algérie en finale, zéro exploité).
4- le jeune Pape Matar Sarr aurait pu être un élément essentiel du dispositif de cette CAN mais Cissé ne l’a jamais préparé à ça (comme Belmadi l’avait fait pour les nouveaux joueurs de l’Algérie en 2019 qui sont devenus les piliers de cette CAN).
5- la faiblesse mentale du Sénégal est notre plus grand adversaire et plusieurs équipes le savent et le disent comme l’Algérie, le Cameroun, le Nigeria ou la Côte d’ivoire qui ont toujours un ascendant mental sur nos joueurs.
6- le Sénégal a l’habitude de perdre en puissance plus le tournoi avance (regardez les autres CAN et Mondial), alors que les vraies équipes compétiteurs montent en puissance plus le tournoi avance (c’est la force de Cameroun, Egypte et Algérie).
7- le succès du Sénégal dans cette CAN dépendra de la capacité de Cissé à changer de tactique de jeu à chaque match, mais surtout de la solidité mentale des joueurs dans les moments critiques (surtout le premier match et à partir des 8e) et ici la présence de Diouf près des joueurs est une bonne chose.
8- moralité : le Sénégal est plus outsider que favori. L’Algérie est toujours largement supérieure au Sénégal sur tous les plans. Le Cameroun est plus solide et plus fort mentalement que nous. Le Maroc peut être une menace avec son bon effectif mais souffre du même problème mental que le Sénégal. Attention surtout à la Côte d’ivoire et le Mali qui sont maintenant plus prêts à affronter le Sénégal et le surprendre.
9- malgré tout c’est le football et avec le contexte pandémique, il faut s’attendre à de grandes surprises dans cette CAN.
10- ALLEZ LES LIONS ! Mais le dém ba diékh doit être plus fort et plus cultivé avec tous nos charlatans vendeurs d’illusion qui sortent du bois ou nos chanteurs de morceaux-can mal inspirés ou nos oiseaux de mauvais augure. Chacun doit prier en privé pour l’équipe. Mais seul le dém ba diékh pourra l’emporter. ALLEZ LES LIONS !