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France: dans les coulisses du transport du vaccin contre le coronavirus

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XALIMANEWS- Les vaccinations contre le Covid-19 doivent débuter en janvier en France, après avoir déjà commencé au Royaume-Uni et aux États-Unis ces derniers jours. Un défi logistique de taille pour les fabricants et les transporteurs, qui utiliseront avions, bateaux et camions.

Il faudra réussir une opération logistique rarement vue dans l’histoire de l’humanité pour en finir avec la pandémie : acheminer et distribuer des milliards de doses de vaccins contre le Covid-19. En France, les laboratoires pharmaceutiques et toute la chaîne de transport se mobilisent pour relever ce défi : dans les airs, sur les routes ou à travers les mers, chacun a son rôle à jouer.

Le rôle clef de l’aviation, dont le vaccin sera aussi le salut

À l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, les équipes d’Air France cargo se tiennent prêtes à acheminer les doses de vaccin. Dans ce « hub », l’un des plus importants au monde en terme de fret, on peut compter jusqu’à 1 700 tonnes de marchandises en une journée. Mais en cette fin d’année 2020, la plateforme aéroportuaire fonctionne toujours au ralenti. La crise sanitaire a mis l’aviation à terre et cette industrie ne fera pas que sauver des malades en transportant le vaccin : elle joue aussi son salut. Grégoire Soulier est le responsable du terminal fret chez Air France : « Dans nos avions « tout cargo » [sans passager], nous savons transporter un million de doses de vaccins ; c’est considérable. Pour ce qui est de nos avions passagers, nous pouvons embarquer en soute un peu plus de 400 000 doses. Nous avons l’habitude de traiter des produits pharmaceutiques, et notamment des vaccins, depuis près d’une trentaine d’années : c’est un transport qui est exigeant, qui demande une grande expertise, et les professionnels du secteur, dont nous faisons partie, nous reconnaissent pour cela », informe Grégoire Soulier, responsable du terminal fret chez Air France.

Une expérience et un savoir-faire qui seront bien utile pour répondre au défi inédit que constitue le transport du vaccin contre le Covid-19. D’autant que certains d’entre eux, comme celui développé par l’américain Pfizer et l’allemand BioNTech, devront être conservés à – 80 degrés jusqu’au point de livraison, et cela quelles que soient les conditions climatiques. Florent Gand est responsable des produits pharmaceutiques chez Air France : « 

Une expérience et un savoir-faire qui seront bien utile pour répondre au défi inédit que constitue le transport du vaccin contre le Covid-19. D’autant que certains d’entre eux, comme celui développé par l’américain Pfizer et l’allemand BioNTech, devront être conservés à – 80 degrés jusqu’au point de livraison, et cela quelles que soient les conditions climatiques », rapporte Florent Gand est responsable des produits pharmaceutiques chez Air France.

Les laboratoires sur le pont

Pfizer a déjà commencé à livrer le Royaume-Uni en doses de vaccin contre le Covid. En Europe, le laboratoire va assurer la production sur son site belge de Puurs – la plus grande de ses usines dans le monde -, qui produit déjà 400 millions de doses de vaccin en tout genre. Concernant celui contre le Covid-19, l’entreprise a déjà investi plus de 2 milliards de dollars pour le développement et la production. Pfizer a dû agrandir ses chaînes de production et former des nouveaux opérateurs, mais surtout travailler avec ses partenaires logistiques sur la bonne conservation de son vaccin. David Lepoitevin est directeur de la division vaccins de Pfizer France :

Et David Lepoitevin, directeur de la division vaccins de Pfizer France, d’ajouter: « si on veut conserver nos vaccins jusqu’à 6 mois, on doit utiliser des congélateurs à basse température, à environ – 70 degrés. Mais il y a d’autres possibilités si les délais sont plus courts : on peut utiliser un contenant thermique spécialement conçu pour cette vaccination et qui nous permet de conserver les dosses jusqu’à 30 jours, de façon autonome avec une simple recharge en gaz carbonique. Et on peut aussi le conserver de manière classique entre 2 et 8 degrés, dans un réfrigérateur, pour une durée de 5 jours.

Dans les airs mais aussi sur les mers et sur terre

L’avion jouera un rôle essentiel pour acheminer rapidement des doses mais il ne représentera que 30% des moyens logistiques utilisés par les laboratoires pharmaceutiques. Le reste sera opéré par la route, dans des camions, et par bateau. Mathieu Friedberg est le directeur-général de Ceva Logistics, filiale de CMA-CGM, l’un des plus grands acteurs de la logistique : il a déjà investi plusieurs dizaines de millions d’euros sur ses quarante plateformes dans le monde : « le transport maritime se concentre plutôt sur ce qui relève de l’accessoire : les seringues, le packaging… Tout cela est en train d’être transporté ou l’a déjà été. Le transport des doses de vaccins se fera uniquement de façon terrestre : des productions européennes vers la distribution européenne et des productions américaine vers la distribution américaine, et tout cela avec des capacités de transport terrestre qui ont les bonnes capacités techniques et les bonnes homologations » , conclut Mathieu Friedberg, directeur-général de Ceva Logistics.

Franceculture

             

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