Le mystère plane toujours autour de Philomène Sène, cette mère franco- sénégalaise soupçonnée d’avoir égorgé ses trois enfants en Seine-Marne, à Dampmart.
Un triple infanticide toujours inexplicable et inqualifiable. Pourquoi Philomène Sène, franco-sénégalaise âgée de 45 ans, aurait-elle décidé d’égorger ses trois enfants âgés de neuf, onze et dix-sept ans ? Elle et son mari avait-ils des différends conjugaux liés à l’alcool ? Tant de questions qui restent en suspens. Pour le moment, c’est la police de Versailles qui est chargée de mener l’enquête. Elle n’écarte aucune piste. Et celle du drame familial est pour le moment mise en avant.
Selon les enquêteurs, « les enfants ont a priori été égorgés, mais on n’a pas encore les constatations médico-légales ». La quadragénaire a été retrouvée vendredi quelques heures après la découverte des corps de ses trois enfants dans le XXème arrondissement de Paris près de ses proches. Ces derniers et elle-même ont été placés en garde à vue. Elle a finalement été internée dans un hôpital psychiatrique car elle souffrirait d’alcoolisme et de troubles psychologiques, selon Le Parisien.
D’après un de ses amis, qui s’est confié aux médias, lorsqu’il a vu Philomène Sène avant qu’elle ne soit interpellée par la police, « elle n’avait pas l’air bien, elle était totalement dépitée ».
Macabre découverte
Depuis qu’il a découvert les corps de ses trois enfants inanimés gisant au sol, son époux, médecin qui exerce à Lagny-sur-Marne, est toujours sous le choc. Il a été pris en charge médicalement. Il est sorti en hurlant lorsqu’il est tombé sur la macabre découverte, selon ses voisins. C’est à 7h15 qu’il donne l’alerte aux secours alors qu’il rentrait juste du travail.
Les secours ont découvert les corps des enfants présentant de nombreuses blessures à l’arme blanche. Le frère ainé était lui encore en vie à leur arrivée mais il est ensuite décédé. Pour les voisins, c’est toujours l’incompréhension, les décrivant comme des « personnes discrètes » et « sans problèmes ».
« Tout le monde les connaissait ici. C’est l’incompréhension », a déclaré sous couvert d’anonymat une voisine, précisant que le plus jeune garçon de neuf ans était autiste. La mère « était gentille et serviable », a affirmé un camarade de classe de l’aîné, précisant que ce dernier disait avoir « des problèmes ». « Mais il ne voulait pas nous dire lesquels, selon le jeune homme. Il arrivait en retard et certains jours, il n’était pas là ».
La mère « était tellement souriante, toujours jolie avec ses boubous (…) ma sœur qui est leur voisine directe n’a jamais entendu ni un bruit ni un cri. Je n’arrive pas à me mettre en tête que c’est la mère qui a fait ça. Pour moi ce n’est pas elle », selon cette riveraine. La famille avait fait parler d’elle en 2007 lorsque deux des enfants qui jouaient le long d’une voie ferrée avait miraculeusement échappé à la mort.
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