Comme cela a été précisé dans notre édition du jeudi, Me Abdoulaye Wade a réactivé la Commission de discipline du Parti démocratique sénégalais. Celle-ci a reçu mandat du Comité directeur de convoquer les frondeurs dirigés par Modou Diagne Fada et Aïda Mbodj.
Dans les heures qui suivent, les Libéraux frondeurs recevront des convocations de la Commission de discipline du Parti démocratique sénégalais (Pds). L’instance dirigée par Abdoulaye Faye va entendre Modou Diagne Fada et ses camarades sur les accusations de «corruption» et «d’activités fractionnistes» qui «sabordent» l’image du parti, selon son porte-parole Babacar Gaye. Les personnes visées s’exposent ainsi à d’éventuelles sanctions disciplinaires venant de cet organe. Celles-ci peuvent aller jusqu’à leur exclusion du parti. En effet, mandat a été donné à ladite commission par le Comité directeur du Pds qui s’est réuni hier pendant près de quatre heures. La réunion a été présidée par le secrétaire général Me Abdoulaye Wade. Ce dernier ne s’est pas adressé à la presse.
Remaniement du secrétariat national : Wade lâche du lest
Néanmoins, avant de prendre congé de ses militants qui ne cessaient de chanter ses louanges, l’ex-Président s’est engagé à réorganiser le secrétariat national de sa formation politique, une instance qui ne fonctionne plus depuis belle lurette. M. Gaye a annoncé que son mentor va incessamment procéder à des nominations de secrétaires chargés de «la gestion du parti», mais aussi de questions d’ordre social et économique. «Le secrétaire général va remanier son secrétariat. Il y aura une nomination de nombre de grands responsables», a-t-il indiqué. Cela montre que le mémorandum déposé par les frondeurs qui demandent un changement de la direction du parti n’a pas été totalement méprisé, même si Babacar Gaye parle de «réformes mineures».
Toutefois, le porte-parole a rapporté que le patron du Pds a confirmé «la prééminence de Oumar Sarr» à la fonction de coordonnateur. Le maire de Dagana est d’ailleurs appelé à coordonner le travail de tous les secrétaires nationaux qui devront «rendre compte de leur travail tous les mois». Ce staff remanié va accompagner le secrétaire général jusqu’au lendemain des élections de 2017. C’est le moment choisi par le Comité directeur et la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) pour tenir un congrès qui devra se pencher sur la succession du fondateur à la tête du parti.