XALIMA NEWS – Un vent de fronde souffle depuis quelques mois dans l’arène politique. Les partis de l’opposition, les plus représentatifs, sont aujourd’hui, touchés par ces frondes en cascade. Considérant que l’objectif de ceux qui tirent les ficelles des révoltes initiées dans une coïncidence remarquée, c’est de toucher avant de couler les formations politiques ciblées, certains «conservateurs» pointent un doigt accusateur sur le régime. Le schéma reste classique…
L’arène politique a, généralement, l’habitude de bouillonner durant trois périodes de reconfiguration inévitable: Après les investitures, au lendemain d’une alternance démocratique et à l’approche d’élections présidentielle ou législative.
Si pour les deux premières périodes cruciales, le calcio de la transhumance est sous-tendu par «la frustration» des marginalisés et la nécessité de répondre à l’appel de la majorité pour «l’intérêt supé- rieur de la nation», pour la phase actuelle, de préparation des prochaines consultations électorales, la raison réside dans des manœuvres et calculs politiciens voilés.
Ainsi pour mieux défendre et maintenir leurs positions dans l’arène politique, les frondeurs engagent le combat à l’intérieur de leur parti. L’échiquier politique sé- négalais en est, actuellement, une parfaite illustration. Cette nouvelle démarche est conçue, aujourd’hui, comme une posture aux allures d’une stratégie pour obtenir un repositionnement porteur au moment du partage des rôles, si victoire il y a.
Après la spectaculaire sortie de l’ancien ministre du commerce, El Hadji Malick Gackou, qui a, pendant longtemps, hésité jusqu’à perdre le contrôle de son fief politique de Guédiawaye pour, ensuite, claquer la porte de l’Alliance des forces de progrès (Afp). Et créer le Grand parti (Gp). Un parti qui va valoir son pesant d’or en cas de 2e tour en 2017.
Frondeurs mais pas démissionnaires pour rester députés Tout récemment, le député Modou Diagne Fada a emprunté les mêmes voies avec sa bande, composée de parlementaire, d’anciens ministres et de certains cadres du Parti démocratique Sénégalais (Pds).
Secouée, la formation politique du «Pape du Sopi», Me Abdoulaye Wade, a été ainsi installée au devant de la scène depuis quelques jours. Ce dernier, invité à rendre le tablier par Diagne Fada et Cie, qui veulent du sang neuf dans les rangs des libéraux.
Le président du groupe parlementaire libéral a ainsi contraint les Wade à faire de lui un interlocuteur direct pour d’éventuelles négociations. Le candidat du Pds, Karim Wade, demande à le rencontrer après son audition par le secrétaire général national du Pds qu’il est en train de combattre.
Seulement, les snippers de Wade, l’ancien ministre Farba Senghor en tête, l’ont déjà installé sur le banc des accusés de la commission de discipline qui va entendre l’ensemble des frondeurs samedi sur leurs relations présumées avec le président, Macky Sall, l’adversaire.
A Rewmi, Oumar Sarr, «l’eternel frondeur», comme on le surnomme, s’est encore révolté contre le président, Idrissa Seck qu’il accuse d’avoir toujours mené une gestion solitaire. Avec son équipe de responsables venant des différentes communes et autres départements, le député rewmiste, qui ne reconnaît plus l’autorité d’Idrissa Seck, veut tenir un congrès pour défenestrer e président du Conseil départemental de Thiès.
«Maintenir le combat à l’intérieur de sa formation politique pour enfin destituer Idrissa Seck de la tête du parti». Telle est la principale justification avancée. Mais, des responsables et militants de Mbacké se sont ré- jouis de son départ en brandissant de nouvelles adhésions. Hier, à Touba des personnalités favorables à M. Sarr lui ont réaffirmé leur soutien et défient Idy pour la tenue dudit congrès.
Aujourd’hui, aussi bien les fidèles à Wade que les loyaux par rapport à Idrissa Seck, parlent de «coïncidence troublante» entre les initiatives de Diagne Fada et d’Oumar Sarr. Quoi qu’il en soit, la stratégie semble plaire à certains acteurs de l’arène politique.
A Bëss du niakkde Serigne Mansour Sy Djamil, la fronde a pris une nouvelle forme avec le dé- puté, Ndèye Awa Mbodj de Golf Sud qui est le chef «rebelle» avec son Mouvement citoyen pour l’émergence et le développement (Mced)/And ci deug. Ce qui est constant, à l’exception de Malick Gackou, tous les «chefs de guerre» sont des députés. C’est pourquoi, personne d’entre eux n’a opté pour la démission de leurs partis respectifs.
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