Au moment où la Crei fait des avancées majeures avec des résultats tangibles dans la traque des biens mal acquis, les choses risquent de se gâter, à cause des fuites notées dans la presse. Les autorités sénégalaises sont averties. L’heure est au verrouillage.
En lançant la traque des biens mal acquis, les autorités sénégalaises ont voulu être en phase avec une exigence populaire forte. Celle de la reddition des comptes des élites dirigeantes sortantes. Aujourd’hui que la chasse s’est organisée et commence à donner du fruit, un grain de sable dans la machine bien huilée de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) risque de remettre en cause les acquis et de freiner considérablement les avancées dans les différentes enquêtes. Jusqu’ici les investigations se sont concentrées pour l’essentiel sur Karim Wade et récemment les enquêteurs de la CREI ont mis la main sur des comptes supposés appartenir au fils de l’ex-président Abdoulaye Wade logés dans la principauté de Monaco. Les collaborateurs du magistrat Alioune Ndao auraient découvert dans 24 comptes bancaires la bagatelle de 98 milliards de francs Cfa. Ce qui a valu à l’ex-ministre de la Coopération internationale une deuxième mise en demeure.
Selon nos informations, après avoir accepté de coopérer de bonne grâce avec les autorités judiciaires sénégalaises, les institutions financières de la Principauté menacent de surseoir à leur collaboration, du fait des nombreuses fuites dans la presse. Elles n’apprécient pas que les informations fournies se retrouvent sur la place publique. Étant donné qu’une grande partie de leur clientèle se trouve dans le continent africain. Le tapage fait autour de ces renseignements est en train de faire des »dégâts » dit-on. À terme, ces institutions risquent de voir une frange importante de leur clientèle leur tourner le dos. Un risque qu’elles ne sont pas prêtes à prendre.
Les autorités sénégalaises résolues à tout verrouiller
Depuis un an, le Sénégal a instruit plusieurs délégations judiciaires en direction de pays hébergeant des comptes offshores. Selon la procédure consacrée, c’est le ministère de la Justice qui saisit ses homologues dans les pays visés. Le courrier passe par le ministère des Affaires étrangères pour atterrir dans le même service du pays concerné, qui le répercute dans les services assermentés, généralement de Police. La collecte des informations n’est pas l’apanage de l’État demandeur qui attend que les renseignements collectés lui soient transmis selon le même canal. La confidentialité est la règle. Les autorités judiciaires qui réceptionnent les dossiers sont tenues d’en faire un usage exclusivement judiciaires », selon une source judiciaire autorisée. La moindre fuite peut occasionner des mesures de rétorsion comme par exemple »le refus de collaborer pour d’autres dossiers ».
Ce cadrage général pour avoir des informations apparaît plus complexe lorsque l’information demandée concerne un paradis fiscal. L’une des raisons tient à la définition même de ces îlots financiers au fonctionnement complexe. L’opacité et la rétention de renseignements font partie des critères qui singularisent un paradis fiscal. C’est la loi du silence qui crée l’attraction, du fait de la sécurité assurée aux transactions que cela implique. Et lorsque dans le cas du Sénégal, ces paradis fiscaux acceptent de collaborer et qu’en retour les renseignements fournis se retrouvent sur la place publique et fassent le buzz. Cela fait désordre. C’est pourquoi, les institutions financières de la Principauté de Monaco se sont plaintes auprès des autorités sénégalaises et menacent d’arrêter de collaborer.
Autant dire que le procureur spécial prés de la Crei a du souci à se faire, d’autant qu’il est tenu de faire des résultats, dans un contexte politique qui se complexifie. Selon nos informations, le message a été entendu par les autorités sénégalaises. Il est annoncé un verrouillage systématique des informations relatives à cette traque des biens mal acquis, qui est d’ailleurs entré en vigueur.
Source: enqueteplus.com
Il faut vraiment être gonflé pour oser écrire ceci : »‘Aujourd’hui que la chasse s’est organisée et commence à donner du fruit, un grain de sable dans la machine bien huilée de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) risque de remettre en cause les acquis et de freiner considérablement les avancées dans les différentes enquêtes.
J’aimerais bien que l’auteur de l’article nous énumère ce qu’il considérerait des succès dans cette grande farce qu’on appelle traque des « biens mal acquis »! Soyons sérieux !
Que le journaliste nous donne un seul fruit de la traque des biens. Il en gagnerait en crédibilité.
Sa ndaga et xémès des mécontents de la génération des cons créés foutaient nous la PAIX.
Non mais par professionalisme,il serait bon de nous indiquer au moin un seul fruit de cette traque.Pas deux ou trois,un seul.
Si nous comptons sur vous pour nous informer,il faudrait aussi que vous le mèritez.Si vous avez de informations que mème la CREI n a pas alors faites nous connaitre.
Il ne s agit pas de verser dans la facilitè,il suffit d ètre crèdible.Argumentez vos informations pour nous aider a comprendre. Si vraiment ce que vous dites dans cet article est vrai,alors pourquoi une deuxième mise en demeure fondèe essentiellement sur des èlèments de la première?
Encore un mercenaire de la plume qui a vendu son âme au diable.Les vrais journalistes doivent réagir et protéger leur profession. c’est la dérive!