RFI – C’est un pays en attente… la Gambie avance vers la démocratie sans son président, Adama Barrow. Visiblement, le chef de l’Etat, en accord avec la Cédéao a défini une date de retour mais celle-ci reste confidentielle, sans doute pour des raisons de sécurité. Après six semaines de crise, les activités reprennent, les Gambiens se sont remis au travail notamment dans un lieu stratégique pour tout le pays : le port de Banjul.
Canons pointés vers le large, les soldats de la Cedeao ont pris position dans l’enceinte du port dès leur arrivée à Banjul dimanche soir. Devant eux les immenses machine chargent et déchargent les containeurs dans les bateaux. Lamine Thiam travaille ici depuis cinq ans, il espère un développement de l’activité : « Ce port est très important, c’est la porte d’entrée numéro un dans le pays. Je pense qu’avec le nouveau gouvernement, nous allons pouvoir le développer et que beaucoup de cargos vont venir ici au port. »
Dans l’enceinte du port, certains ne semblent pas satisfaits de voir des journalistes. Activité cruciale pour le pays, certains membres de l’opposition accusent Yahya Jammeh d’avoir utilisé le port pour développer ses propres affaires, de n’avoir pas payé les taxes, d’avoir récemment fait partir des voitures par cargo, autant de questions encore taboues pour ce responsable de la sécurité : « Non non, je ne suis pas un politicien, je n’ai rien à dire là dessus… tout ce que je sais, c’est que l’on travaille dur pour développer notre nation, et on travaille pour les Gambiens. Au sujet de ces problèmes avec Jammeh, je ne sais rien. »
La sécurisation de cette place essentielle va se poursuivre car avec la baisse du tourisme, la baisse des activités économiques, les taxes générées par le port seront – durablement – la principale rentrée d’argent pour le président Barrow et son futur gouvernement.
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