La Commission européenne vient de présenter, ce mercredi 20 juillet, ses propositions pour faire face à la crise du gaz ouverte depuis la guerre en Ukraine. Avec un but : surmonter la chute des livraisons de gaz russe. Parmi les propositions que détaille ce plan : limiter le chauffage de certains bâtiments, reporter la fermeture prévue de centrales nucléaires, ou encore inciter les entreprises à réduire leur consommation.
La réduction de la consommation, c’est le point principal des propositions de la Commission européenne. L’effort devra être solidaire et doit s’accompagner d’un remplissage des stocks de gaz qui devront être à 80% de leurs capacités pour faire face à l’hiver 2023-2024.
Pour la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l’éventualité d’une coupure complète du robinet du gaz russe doit être sérieusement envisagée. Le mot d’ordre : gérer la pénurie. Et, pour ce faire, la Commission demande à tous les États membres de réduire de 15% leur consommation de gaz par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Ce sont les entreprises et les institutions publiques qui devront porter l’effort, car la consommation des ménages doit être protégée. Certains pays ont déjà commencé à réduire la consommation de gaz, comme les Pays-Bas ou la Finlande qui a fait d’ailleurs partie des premiers à se voir le gaz coupé par la Russie.
La part du gaz russe dans les importations allemandes est passée de 55% avant la guerre en Ukraine à 26% fin juin soit une réduction de moitié en moins de six mois.
Pour ce qui est des mesures immédiates, la Commission va proposer de limiter la climatisation en été ou le chauffage en hiver ; 19° maximum, par exemple, pour le chauffage des bâtiments publics ou commerciaux. Mais ces économies d’énergie devront accompagner des changements de sources d’énergie pour l’industrie avec de nouvelles réouvertures de centrales au charbon et avec une extension de l’activité pour les centrales nucléaires qui devaient être fermées.
Et si les réductions volontaires ne suffisent pas, la Commission propose de pouvoir déclencher un état d’alerte pour les rendre contraignantes.