Les journées hivernales de la Ligue démocratique (Ld), initiées durant le week-end, par les cadres « jallarbistes, ont servi de tribune à Mamadou Ndoye, leader dudit parti, pour s’interroger sur la vie politique sénégalaise et sur le projet économique du régime actuel.
Fidèle à sa conception intégrale des valeurs républicaines, Mamadou Ndoye, Secrétaire général de la Ligue démocratique (Ld), a été critique, avant-hier, envers le régime de Macky Sall, lors de l’ouverture des journées hivernales du parti précité. Dans un amphithéâtre archicomble, M. Ndoye a notamment déclaré : «Nous sommes dans un monde fait d’incertitudes politiques et avec des tendances de plus en plus lourdes, de repli sur soi, de rejet de l’autre. On dit qu’aujourd’hui, nous avons passé à peu près une vingtaine d’années de croissance économique en Afrique, avec une moyenne de 5 ou 6%.
On nous prédit qu’on va descendre à la moitié, entre 2,5% ou 3%. Nous pouvons mesurer les conséquences, sur l’éducation, la santé, l’emploi. Et ce sera pénible, si cela s’avérait ».
Le chef de file des « jallarbistes » a ajouté : «Au Sénégal, nous observons des tendances politiques extrêmement graves et qui nous préoccupent. Le premier est le règne de la politique politicienne, la politique de la recherche de l’enrichissement facile, la politique de la recherche individuelle de privilèges, de la ruse. Pour y parvenir, la politique des trahisons que nous appelons, ici, transhumance».
«Au Sénégal, nous observons des tendances politiques extrêmement graves»
«Ce règne est grave pour notre pays. Parce qu’il est en train de faire mourir les projets de construction et les engagements politiques, les idéaux et les valeurs, l’éthique. Mais aussi les partis politiques qui étaient porteurs de ces engagements et de ces projets de construction», a également souligné l’ancien ministre de l’Alphabétisation.
Sur sa lancée, Mamadou Ndoye d’indiquer : «Nous pouvons l’observer, aujourd’hui, dans les crises que traversent presque l’ensemble des formations politiques. Un regard vers l’ancien parti au pouvoir nous montre, aujourd’hui, comment les identités remarquables sont en train de former leur propre formation politique et font exploser ce qui existait avant».
«Si nous fuyions ces interrogations, nos convictions, nos valeurs vont mourir»
Jetant un regard sur la gestion du pouvoir actuel, le leader de Ld s’est voulu sceptique: «Nous avons mobilisé le peuple sénégalais pour faire partir Abdoulaye Wade, non pas parce qu’on ne l’aimait pas, mais parce qu’il y avait la mal-gouvernance. Et cette mal-gouvernance a amené
la chute de l’économie, dont la croissance était devenue très faible et erratique. C’est pour cela que nous avons travaillé ensemble dans les Assises nationales. Mais, les ruptures que nous attendons sont-elles là ?». Avant d’enchaîner : «Les ruptures avec la mal-gouvernance, les ruptures avec les conflits d’intérêts, est-ce que nous avons rompu avec tout cela ? Est-ce que, ce pourquoi nous avons enlevé Abdoulaye Wade, nous l’obtenons aujourd’hui ? Nous ne pouvons pas fuir de telles interrogations. Nous n’avons pas le droit. Si nous les fuyions, nous aussi, nos causes nos valeurs, nos convictions vont mourir».
«Comment réussir l’émergence avec 1,2 million d’enfants en âge scolaire en dehors de l’école ?»
Poursuivant son propos, Mamadou Ndoye de s’interroger : «Comment nous allons réussir l’émergence avec la moitié de la population analphabète ? Comment allons-nous réussir l’émergence avec 1,2 million d’enfants en âge scolaire en dehors de l’école ? Comment allons-nous réussir l’émergence, si la moitié de la population ne dispose pas de centre de santé ? ». Il a tenu à préciser que ces interrogations « ne remettent pas en cause le projet, en tant que tel, mais montrent des défis ». « Si on ne les relèvent pas, on ne sera pas émergent. Parce qu’on n’a vu aucun pays dans ce monde qui ait relevé les défis de l’émergence avec de tels handicaps. Ça n’existe pas», a conclu le Secrétaire général de la Ld.
(Source : Le Populaire)
Paraît il au pays de Macky Sall,tout est ok?
Le pays le plus sale et le plus corrompu d’Afrique..