Le dernier acte du combat entre Gris Bordeaux et Modou Lô s’est terminé hier dans les locaux de la 2STV. Une arène qui a permis au Tigre, troisième du nom, de cracher ses vérités au comité national de gestion de la lutte avec frappe.
Le combat…
« Dans ce combat, on avait fait tout ce qu’on devait faire. J’ai senti ce que je représente dans mon écurie par la mobilisation. Je n’ai jamais mobilisé autant lors d’un combat. Et mon staff s’est encore déployé, d’ailleurs je donne une mention spéciale au premier Tigre de Fass. Ce combat était le sien. Il a tout fait. On a lutté dans le fair-play. Les fans sont très fatigués. Quand je constate leur mobilisation, j’ai la chair de la poule. C’était extraordinaire.
La vérité « Gris »
Ce dernier face à face a constitué une tribune pour Gris Bordeaux pour donner son avis sur le comité de gestion de lutte avec frappe. Selon le 3e Tigre de Fass, le Cng n’a pas pleinement joué son rôle dans le combat. Le Tigre de cracher son venin : « j’ai senti que c’est lui le chouchou du Cng. Il y a trop d’injustices. Il y a des choses qu’il a faites, si c’était moi ça aller être plus grave. J’ai plusieurs facettes en tant que lutteur. Mais je ne provoque pas. Je ne vais dans aucun « cummukay » de mon adversaire. Contrairement à mon adversaire de dimanche dernier. Il m’a provoqué. Il m’a jeté des choses. Ce qui n’est pas normal. Ils devaient me donner autant d’avertissements qu’à Modou Lô. Je ne blâme pas cependant les arbitres. Ils sont des êtres humains. Ils peuvent se tromper. Mais nous sommes tous des lutteurs, le Cng doit nous traiter de la même manière. Mais comme il est le chouchou du comité national de gestion de lutte avec frappe, on ne lui a rien fait. Les arbitres n’ont pas respecté le règlement ».
Le coup « dit » irrégulier m’a valu 4millions
L’assistance, lors de ce face à face, a été unanime : Gris a abandonné sa stratégie habituelle, usitée au cours de ces combats. Il n’a pris aucun risque face à Modou Lô. Qui me connait sait que dans mes combats, j’ai toujours hâte d’attaquer. Mais face Modou Lô, c’est Mbaye Gueye qui a lutté. J’ai respecté ses consignes à la lettre. Si c’était à refaire je le referais. Je ne regrette rien. Je dois dire que je n’ai pas plus d’avertissements que mon adversaire. Parlant du coup jugé irrégulier, il affirme : « je l’ai déclenché au moment où il s’est subitement penché. C’est pourquoi, je l’ai atteint au cou. Mais c’était involontaire. Malheureusement, ça m’a valu quatre millions de francs. Là où mon adversaire a écopé d’une sanction pour une ponction de 400.000frs. Voilà, c’est le chouchou du Cng ».
Le Tigre de la division…
Fass, traditionnellement, faisait dans l’unité et l’unanimité. Du 1er Tigre au 2e Tigre, le consensus était la chose la mieux partagée. Mais depuis la naissance du 3eTigre, c’est la division. On chasse des lutteurs pendant les entrainements de la nouvelle tête de file de l’écurie Fass. Balla Diouf était persona non grata à quatre jours du combat de Gris, qui justifie : « Balla Diouf n’a pas été chassé. Mais, j’ai refusé qu’il me filme. Car depuis son combat contre Modou Anta, on l’avait perdu de vue. Quand il est venu ce jour-là, il me filmait avec son portable. J’ai dit aux encadreurs de l’arrêter ». Est-ce un manque de confiance ? Sans doute ! : « Il n’a pas le droit de filmer. Il n’a rien fait à mon égard. Il n’était pas dans une dynamique de soutien ni de solidarité. Je ne l’ai pas chassé de l’écurie. Celle-ci ne m’appartient pas », a dit Gris.
Gris-Mod’ Lô sur la réduction des cachets…
Les deux lutteurs partagent le même avis, quant à la réduction de leurs cachets jugés extravagants par les promoteurs. Gris explique : « on n’a pas atteint ce niveau fortuitement du jour au lendemain. Nous nous sommes battus. Mon premier cachet dans l’arène était 30.000frs ». D’ailleurs, il lance un appel à ses frères « lutteurs Vip » pour faire bloc dans une association afin de défendre leurs intérêts, à l’instar des promoteurs. « Je vais faire de mon mieux pour cela. J’appelle mes aînées Yékini, Tyson, Bombardier, Eumeu Sène, Modou Lô et Balla Gaye 2 pour qu’on réfléchisse sur cette idée. La lutte c’est nous. Les promoteurs ne défendent que leurs intérêts. Si on reste bras croisés, ils vont nous mettre une corde au cou. Ils n’ont dit que leur avis. Mais tout le monde sait que les petits promoteurs ne peuvent pas monter des affiches de la dimension, Gris-Modou Lô ». Le Roc des Parcelles Assainies d’acquiescer l’idée de son adversaire du dimanche 15 juillet. « Je suis d’accord avec Gris. Nous avons les mêmes intérêts. On s’est battu pour atteindre ce niveau. A mes débuts j’ai fait cinq combats par semaine. Nous devons nous organiser. Il est temps ».
Amadou Ahmeth Seck
loffice.sn