La présidentielle de 2012 est dans quelques mois. Chez les libéraux dont le candidat déclaré, Me Wade, voudrait briguer un troisième mandat à la tête du pays, les mouvements de soutien prolifèrent. Une situation qui s’expliquerait par le fait que « le Secrétaire général national serait mal défendu par les responsables politiques de son parti, le Parti démocratique sénégalais (Pds)», justifie-t-on dans ce camp déchiré cependant par les guerres de positionnement. A tous les niveaux des instances du parti et de la mouvance présidentielle, les bagarres font rage. Ça castagne et se castagne dur.
Les primaires réclamés par Idrissa Seck au Parti démocratique sénégalais (Pds) pour désigner le candidat se jouent assurément d’une autre manière au sein de la mouvance présidentielle. A moins d’un an de la présidentielle de février 2012, les guerres de positionnement y font en effet rage. Même si on s’accorde en dehors de la voix discordante du maire de Thiès, sur la candidature de Wade, chacun se positionne comme pour son après. Tout le monde dénigre tout le monde. Tout le monde rejette la responsabilité sur tout le monde, notamment en ce qui concerne la bérézina aux dernières élections locales du 22 mars 2009. On assiste également au sein de ce camp à l’apparition de nouveaux responsables, de jeunes loups aux dents longues. Tous assiègent les médias et en usent à satiété. Pendant ce temps, leurs « aînés » qui ne veulent point être enterrés politiquement aussi facilement préparent leur sortie.
Comme pour corser une telle situation, apparaissent et prolifèrent des mouvements de soutien qui disent vouloir combler le vide de « la défense du Secrétaire général national, abandonné par une vieille garde trop préoccupée par ses prébendes ». Alors, il ne se passe pas un seul jour sans que la permanence « Omar Lamine Badji », ne soit le théâtre de la création d’une nouvelle association de soutien. Pas une semaine sans qu’une manifestation ne s’y tienne. La multiplication de mouvements de soutien au Président Wade et les manifestations « politiques » à la permanence du parti viseraient certainement à reconquérir l’électorat sénégalais qui a fait défection pendant les dernières élections locales, souligne Mohamed Samb des Jeunesses libérales. « S’il y a aujourd’hui, une floraison de mouvements de soutien au Président Wade, c’est pour offrir à notre leader une plus grande visibilité.
Nos responsables politiques ont à la limite tous perdu dans leurs différentes circonscriptions, malgré les moyens qui ont été mis à leurs dispositions pour l’appui aux populations» soutient-il. Selon certains parmi ses frères et sœurs de parti en écho, « le président Wade est mal défendu par nos leaders qui ne sont plus proches des populations ». Résultat des courses, ils ont sonné la révolte pour mettre fin au pouvoir de ses dirigeants politiques tout en déclarant qu’ils portent le combat de la réélection du chef de l’Etat en 2012. Selon en effet, Mohamed Diallo : «Il est impossible que les Sénégalais ne voient pas les réalisations du frère Secrétaire général national pour le Sénégal. Si on note un déficit de communication à ce niveau, c’est parce que nos dirigeants n’ont pas su faire le travail demandé»
Les adultes ne sont pas en reste cependant et se défendent. C’est dans ce cadre que Momar Guèye de l’office national de la formation professionnelle a tenu sa rencontre dimanche dernier à Ouakam, à la cité Comico. Pour lui, c’est le premier d’une série de visites de proximité tous les 15jours dans tout le village d’Ouakam. « L’objectif est de massifier le parti en vue de la prochaine échéance présidentielle. Notre secrétaire national nous a demandé d’être techniquement compétents mais socialement utiles. Pour ce qui me concerne, je fais de la politique de développement en investissant avec les populations la formation afin qu’elles puissent en avoir des revenus descentes. Je me bats aussi pour le financement de certains de leurs projets pour être cohérent avec le discours du Président Wade. Et aujourd’hui, je me réjouis qu’au village d’Ouakam où je me trouve et partout au Sénégal que cette conviction a porté ses fruits » a souligné M. Guèye. Il poursuit : « l’appel que je lance à la population, c’est qu’elle s’organise et travaille pour l’élection du président Wade au premier tour.»
A Dakar, dans la banlieue ainsi que dans l’intérieur du pays, c’est l’effervescence dans les rangs des libéraux, mais on assiste aussi à une guerre féroce des tendances partout. Les responsables ne se font aucun cadeau et l’unité qui n’est que de façade n’est souvent convoquée que pour mieux mettre en relief les divergences. Cas de Kaffrine entre autres où l’on cherche à débarquer Babacar Gaye. Ou encore chez les jeunes où la nouvelle promue, Coumba Gaye est fortement contestée. Que dire de Ziguinchor ? Abdoulaye Baldé et Inoncence Ntap sont encore à couteaux tirés. C’est partout pareil. On se castagne ferme chez les libéraux. Certainement pour mieux élire Wade en février prochain.
sudonline.sn
si Idy Seck etait a la direction du parti ,toutes ces scenes de comedies et d’impolitesse n’auraient pas lieu