Les limites de la Russie et de beaucoup de pays autoritaires, en même temps c’est l’anticipation d’un nouveau monde que l’on aperçoit avec l’esquisse d’un basculement vers des confrontations. Les risques sont à prendre en compte dans la gestion de cette crise et pour y arriver, il faudra éviter à tout prix la constitution d’un front autoritaire. C’est pourquoi, l’Europe les États-Unis doivent parler non seulement aux peuples de l’Europe mais aussi aux peuples de l’Afrique, du Moyen Orient et du reste du monde.
La bataille doit se jouer sur un plan géopolitique et éviter la constitution d’un front entre la Chine la Russie.
Les dirigeants du monde ont besoin de convaincre la Chine que ce n’est pas dans son intérêt d’accompagner cette folie russe. Même si pour l’instant la position de Pékin est mitigée, il y’a un travail à faire vis à vis du pays du soleil levant. Aussi, la solidarité vis à vis de toutes les nations est à élargir et pour cela, il faudra travailler bloc contre bloc, front mondial contre front autoritaire car dans cette crise, la gestion diplomatique et politique est essentielle.
Vladimir Poutine n’a pas toutes les cartes en main, ce qu’il a, c’est des cartes à court terme. Même si une escalade est possible, il ne tient pas tout.
L’Europe et le reste du monde ont beaucoup de cartes à jouer et si elles sont jouées dans le bon ordre avec prudence et dans l’unité internationale la Russie pourra être stoppée. Mais à condition de poser les verrous au bon endroit, il y’a l’arme économique, l’arme financière, il y’a aussi l’outil humanitaire pour faire face au désarroi ukrainien. Aujourd’hui, il y’a des lignes rouges à fixer mais il faut surtout être clair sur les intentions et les principes à défendre notamment les messages à envoyer à Vladimir Poutine dans les prochaines heures.
Vous savez c’est la folie d’un homme de bientôt 70 ans qui est au pouvoir depuis déjà très longtemps et qui vit un passé fantasmagorique qu’il a reconstruit, je parle de la grande Russie, il y croit et il est aujourd’hui dans un rapport de force où il considère que comme il est assez puissant, il fait peur pour parler de l’arme nucléaire.
D’ailleurs depuis très longtemps, il menace de l’arme nucléaire.
Nous connaissez par coeur les 5 grands au conseil de sécurité, les 5 grandes puissances nucléaires et normalement on ne s’en sert pas comme un instrument de domination et de terreur dans le discours. Hors Poutine est en permanence dans cette embiguité.
Personne n’a oublié le dialogue stupéfiant et terrifiant lors de la conférence de presse à côté de Macron le 7 février dernier. Il y’a un moment où Poutine a eu un morceau qui disait: « vous le savez, si vous me poussez trop loin, moi j’ai la capacité en gros de vous faire disparaître sans que vous vous en rendiez compte ».
Cela correspond à toute une gamme de séries d’armements que la Russie produit depuis des années et qui sont extrêmement inquiétants. C’est pourquoi l’escalade militaire n’est pas la solution, c’est le piège dans lequel Poutine doit être enfermé. Des décisions sont à prendre en matière de sanctions économiques et financières.
Malheureusement le peuple russe va devoir en souffrir, l’Europe aussi va en souffrir mais c’est le prix à payer pour confronter Poutine de ce qui est son ennemi et ce qui a été l’ennemie de tous les impérialismes: le temps.
Poutine depuis plusieurs mois, avait son plan en tête, il a pendant longtemps bluffé. Dans une stratégie diplomatique, il est très important de montrer aux opinions publiques à qui l’on a affaire. On voit clairement que le jeu russe est une agression pensée, préparée et organisée depuis des mois voire des années. Et il faut aussi prendre en compte que le pôle d’influence de la Russie est la seule chose que Vladimir Poutine a à vendre sur la scène internationale notamment à son partenaire chinois.
C’est pourquoi il faut avoir en tête, empêcher la constitution d’un bloc entre la Russie et la Chine. Et le risque pour Poutine c’est d’apparaître comme un leader qui fait peur mais le risque demain pour lui sera plus grand de n’être qu’un supplétif de la Chine. Donc jour après jour, on va voir claire dans la véritable situation de la puissance pauvre qu’est la Russie et d’un président qui n’a pas d’autres possibilités que de faire de la surenchère. Et de ce point de vue là, cette guerre est une erreur, une folie de Poutine.
Le monde peut littéralement isoler l’économie russe en quelques heures.
Le risque d’engrenage et de dérive est réel. C’est pourquoi l’étau doit être reserré sur la Russie, en même temps lui offrir une échappatoire et prendre en compte l’amour propre russe. C’est en ce moment, que lui sera offert un schéma de négociation clair avec un principe simple, le respect de la souveraineté de l’Ukraine.
Il faut aussi le refus absolu d’une intervention militaire en acceptant de donner des garanties. C’est à dire en quelque sorte l’enfermer dans un schéma où seule la négociation va constituer l’issue pour Vladimir Poutine. C’est seulement en ce moment que la guerre sera stoppée.
Aly Saleh Journaliste/Chroniqueur
Heureusement que personne ne te lit avec ce torchon qui se veut etre un traite de geopolitique.
Je me demande où le journalisme dans tout cela ? Juste une rhétorique pro occidentale bien que le monde entier sait qu’aucun Etat ou organisation d’Etats n’a autant agressé et n’a été autant nuisible que les Etats occidentaux depuis la fin de la seconde guerre mondiale que ces derniers aient agi individuellement, au sein d’une coalition ou via l’OTAN. On a encore en mémoire depuis le Viet-Nam, le putsh au Chili, le complot au Brésil contre Lula et Dilma Roussef, l’agression barbare de l’Irak et de la Libye, celle de la Syrie et celle du Yémen par les wahhabistes interposés et j’en passe. Aujourd’hui le danger c’est l’impérialisme occidental sous la bannière US qui voudrait maintenir coûte que coûte sa domination séculaire alors même que la Russie tout comme la Chine, l’Inde, la Turquie, l’Iran… aspirent à être justement présents sur la scène internationale.