Gbagbo doit partir Par Vieux Savané
Trop grosse la ficelle que Laurent Gbagbo a servi, mardi 21 décembre, à la télévision d’Etat. Le nez rivé sur son texte, le président auto proclamé de Côte d’Ivoire a prononcé une allocution complètement décalée, en deçà des enjeux et des urgences de l’heure. Au lieu de faire l’histoire, il a fait de l’histoire. Privilégiant un triage pro domo, subvertissant les faits, il en a proposé une lecture totalement subjective et partiale. Il s’est posé comme le président des Ivoiriens au contraire d’Alassane Ouattara qui serait le président élu par l’Etranger, notamment la communauté internationale. Un clin d’œil à la fibre nationaliste de ses compatriotes qui en dit long sur ses intentions machiavéliques cherchant à opposer et à diviser plutôt qu’à réconcilier. Il a fait mine d’oublier que l’élection présidentielle a été suivie avec la plus grande attention en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde, et que l’ensemble des observateurs qui ont salué son bon déroulement, notamment le face-à-face l’ayant opposé à son challenger, ont été aussi les témoins privilégiés des obstructions de son camp empêchant la commission électorale indépendante (Cei) de faire convenablement son travail.
Mieux, comme si la Côte d’Ivoire n’essayait pas de sortir d’une crise institutionnelle dans laquelle elle se débat depuis une dizaine d’années, il a occulté les accords de Ouagadougou qui conditionnaient la validation des résultats à la certification par les Nations Unies.
Aussi, en proposant la mise en place d’un comité d’évaluation post électorale, le boulanger d’Abidjan a-t-il voulu renouer avec son jeu favori : rouler tout le monde dans la farine. Escomptant gagner du temps, Gbagbo veut jouer le pourrissement, espérant ainsi retourner la situation en sa faveur. Cette ruse qui sonne comme un baroud d’honneur aura cependant du mal à prospérer, puisqu’il n’y a rien à négocier.
Il y a donc urgence à ce que la communauté internationale prenne ses responsabilités en faisant respecter la vérité des urnes, en l’occurrence la volonté exprimée à l’issue des deux tours de l’élection présidentielle par quelque 75% des électeurs inscrits dont 54,90% des suffrages se sont exprimés en faveur d’Alassane Ouattara. Cette responsabilité incombe en premier lieu à l’Union africaine (UA) et à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Contraindre Gbagbo à quitter le pouvoir, même par la force, c’est le cadeau de Noël que cette instance sous régionale qui se réunit, vendredi 24 décembre, à Abuja (Nigeria) est en droit d’offrir à une Côte d’Ivoire pressée de renouer avec la paix.
Il en va de la longue et difficile marche de l’Afrique vers la modernité démocratique. Il est par conséquent inacceptable de laisser le coup de force et la forfaiture s’installer. Il importe de faire respecter le choix du peuple ivoirien souverain. Ouattara a été démocratiquement élu. Gbagbo doit en prendre acte et partir et non tenter d’usurper le pouvoir. A défaut les Ivoiriens, les Africains et l’ensemble de la communauté internationale ont l’impérieux devoir de faire respecter la vérité des urnes. L’UA et la CEDEAO en première ligne. Quoique ça coûte !
Vieux SAVANE
lagazette.sn
Gbagbo n’a plus que 2 possibilités:
1-le suicide là,il n’aura affaire qu’à DIEU!
2-demander une chambre climatisée à la Haye./.