Guinée-Bissau: l’instabilité au Sahel au cœur de la rencontre entre Macron et Embaló

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Après le Cameroun et le Bénin, la Guinée-Bissau était la dernière étape de la visite d’Emmanuel Macron sur le continent africain. Il est arrivé, mercredi 27 juillet tard dans la soirée, et a été reçu par son homologue Umaro Sissoco Embaló qui vient de prendre la présidence tournante de la Cédéao. Après leur entretien, les deux chefs d’État ont tenu une conférence de presse à la présidence bissau-guinéenne. 

Le cortège présidentiel français a déjà repris le chemin de l’aéroport, escorté par des habitants de Bissau venus saluer Emmanuel Macron qui rentre à Paris. C’était la première fois qu’un chef de l’État français se rendait en Guinée-Bissau.
Pour revenir sur les temps forts de la conférence de presse commune qui a eu lieu à la présidence avec Umaro Sissoco Embaló : sur le plan régional, face aux menaces à la stabilité des pays, le président bissau-guinéen veut convier Emmanuel Macron au prochain sommet de la Cédéao et le président français l’assure de sa disponibilité.

« Nous avons longuement évoqué le risque de déstabilisation que la situation au Sahel fait peser sur l’ensemble de la région de l’Afrique de l’Ouest. J’ai réitéré au président la détermination de la France, d’abord à rester engagée au Sahel et dans toute la région, mais aussi à changer sa doctrine et les modalités pour, d’une part, venir en soutien aux armées – formation, équipements, accompagnement – mais pas en substitution (…) à celles-ci ; mais d’autre part pour insister peut-être que la stratégie que seule peut être efficace face à la multiplication des groupes terroristes, c’est un agenda de sécurité au service des États, mais complété par un agenda politique du retour de l’État et de ses services dans les territoires libérés des groupes terroristes et un agenda de développement, de projets, de créations d’opportunités éducatives, économiques pour les populations ».

Umaro Sissoco Embaló va bientôt rencontrer la junte malienne, « Je serai là-bas pour discuter avec nos frères maliens, dit-il, je pense qu’on va trouver un accord, c’est très important qu’on en finisse avec les transitions ».
Le président bissau-guinéen met aussi sur la table le projet de création d’une force anti-putsch. Une « piste intéressante », selon Emmanuel Macron, mais on n’a pas plus de précisions pour le moment.
Sur le plan national, cette visite va être l’occasion de relancer en Guinée-Bissau les investissements français et Emmanuel Macron a annoncé l’ouverture d’une école française pour la rentrée 2023.

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