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Guinée-bissau : le PAIGC brise l’immobilisme et tente un come back

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Resté longtemps hors du jeu politique, le PAIGC paie les erreurs de son immobilisme coupable. En politique les erreurs se paient, Rubis  sur l’ongle. Aujourd’hui, l’ancien parti au pouvoir tente un forcing pour revenir aux affaires. Sa direction conduite par Aritides Ocante multiplie les contacts en rencontrant tour à tour, le Représentant résidant de l’UA, Ouvido Pequeno , certains diplomates en poste à Bissau, la direction du Parti de la Rénovation Sociale de l’ancien Président Kumba Yala, celle du Parti Républicain pour l’Indépendance et le Développement. Le PAIGC a également le soutien de tous les partis regroupés au sein du Front anti-putsch. Mais le parti se bat sur deux fronts, apparemment sans avoir les mêmes objectifs. Le front de Bissau veut un come back dans les affaires, tandis que la direction en exile cherche à revenir, pour organiser le second tour des Présidentielles interrompu par le coup d’Etat. Pour cela Carlos Gomes Junior exige la présence d’une seconde force internationale pour assurer sa protection. L’ancien Premier ministre ne fait pas confiance à l’ECOMIB, la force en attente de la cedeao. Attendons de voir tout cela se concrétiser.

La rencontre entre le front de Bissau et le Président Nhamadjo n’a rien laissé présager, mais Aristides  Ocante s’est montré confiant. Car le Président a fait de l’union de toutes les forces vives, son crédo.

L’Objectif de tout ce remue-ménage, former une forte alliance pour minimiser les efforts de la CEDEAO qui apporte son soutien à la transition et obliger le Président Nhamadjo à dissoudre le Gouvernement de Rui de Barros. Cela fait, une rebelote sur le plan politique permettra au PAIGC de récupérer le pouvoir perdu à l’issu du coup d’Etat du 12 avril dernier.  Le président Nhamadjo s’est toujours montré ouvert au dialogue. Mais va-t-il pour autant céder à ce jeu politique dansgeureux pour le pays et pour sa sécurité personnelle ? Le PAIGC qui veut mettre tous les atouts de son côté a centré son jeu sur cette posture vacillante du Président de transition. Je repose la même question, Nhamadjo acceptera-t-il les propositions de ses anciens camarades, si elles tendent à affaiblir sa position sur le plan sous-régionale. Si le PAIGC réussi à imposer son jeu, il aura infligé un sacré coup au processus que supervise la CEDEAO, réussi également à revenir au pouvoir certes,  mais n’aurait pas  gagné pour autant la bataille, car la grande inconnue dans cette affaire c’est la position de l’armée qui s’est retiré de l’arène après le choix du Premier ministre de transition, fin mai et la formation de son gouvernement. L’armée garde tout de même un œil ouvert sur le processus de transition qui doit se terminer par l’organisation d’élections générales.

Dores et déjà le PRID s’est démarqué en déclarant publiquement, que la navire est déjà à l’eau, il n’est donc plus possible de faire machine arrière. Même son de cloche chez les rénovateurs (PRS).

Le PAIGC doit donc prendre son mal en patience, attendre la conclusion du processus en cour, pour revenir par la grande porte : les urnes.

 

 

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