Grogne des gardes pénitenciers guinéens qui réclament un mieux-être et de bonnes conditions de travail, mais surtout leur dotation en riz, aliment de base dans le pays. Ce lundi, toutes les prisons sont restées fermées donc, aucune audience sur l’ensemble du territoire national.
Au menu des revendications des gardes pénitenciers figurent en bonne place la formation, l’équipement en matériel de travail, mais surtout l’application du statut particulier de l’administration pénitentiaire signé en octobre 2016. C’est pourquoi les négociations n’ont pas tardé à démarrer entre protagonistes.
« On ne peut pas s’entendre parce qu’il y a un protocole d’accord d’abord qui est là. L’accord qui a été fait n’a pas été respecté », estime le porte-parole des grévistes. Et ce n’est pas tout : « Ils ne sont pas protégés, et rien sur nos conditions de vie, rien n’est rempli. C’est nous qui payons tout. Tout ce que vous voyez, c’est nous qui payons. Il n’y a pas d’équipement. Depuis le début et jusqu’à présent, l’Etat ne nous a pas dotés. C’est nous qui payons les uniformes ».
Les autorités guinéennes ont accédé à la quasi-totalité des revendications des gardiens de prison comme l’atteste cette déclaration du porte-parole du ministère de la Justice, Sékou Keita : « Nous sommes tombés d’accord sur les différents points de revendication. On les a rassurés, la reprise du ravitaillement en riz, du personnel de l’administration pénitentiaire avant le 10 avril ; le démarrage de la formation dès la première semaine du mois d’avril ; l’attribution des grades à l’issue de la formation, la fourniture des équipements après la formation. La commission a plaidé en faveur de la levée de certaines suspensions administratives qui pesaient sur des agents de l’administration pénitentiaire ».
Une fois ce chapelet de revendications respectées, les grévistes n’auront aucune raison de verrouiller les prisons, même si une autre exigence, la libération d’un des leurs détenus en prison à Mamou dans le centre du pays, revient dans toutes les discussions.
Rfi