La situation politique actuelle en Guinée est préoccupante. Dans un communiqué conjoint Afrikajom Center, le Forum Social sénégalais et les Jeunesses panafricanistes ne cachent pas leur peur à propos de ce que va advenir la situation actuelle à Conakry déchirée par des mouvements de contestation contre le trois ième mandat réel ou supposé de Alpha Condé. «La conquête ou la conservation du pouvoir par tous les moyens ont engendré sur le continent africain des crises et des violences politiques qui ont eu pour effet l’instabilité et les menaces sur la sécurité des biens et des personnes. Aussi, les révisions constitutionnelles pour se maintenir au pouvoir au-delà des deux (2) mandats prévus par les textes ont été la source de violence et d’instabilité pré ou postélectorale», alertent Alioune Tine et Cie. «Aujourd’hui, le projet de changement constitutionnel en République du Guinée suscite les mêmes tensions, les mêmes violences politiques avec des répressions violentes et sans nuance des manifestations pacifiques qui auraient fait 4 morts selon Amnesty International, et 5 selon une source digne de foi et des dizaines de blessés. Des dizaines de personnes membres de la Société civile et des partis d’opposition ont été arrêtées et détenues sans la possibilité de se faire assister par un avocat», regrettent les trois organisations. Elles pensent que les urgences sont ailleurs : «Considérant la vulnérabilité du contexte sous-régional avec les menaces diffuses, les conflits armés asymétriques, les attaques terroristes au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigeria, l’Afrique de l’Ouest doit absolument faire l’économie d’une nouvelle crise en République de Guinée, car leurs impacts seraient imprévisibles dans toute la sous-région.» Ces trois organisations de la Société civile africaine lancent «un appel aux autorités de la République de Guinée pour surseoir à tout projet de réforme constitutionnelle portant les germes de la discorde nationale, des violences politiques et des menaces sur la paix, la sécurité et la stabilité». «Nous invitons toutes les parties prenantes à avoir recours au dialogue pour trouver la solution la plus sage et de nature à sauvegarder la paix, la sécurité et la stabilité en Guinée et sur le continent africain et demandons aux autorités publiques de la Guinée de respecter leurs obligations internationales du pays en matière de droits humains en libérant toutes les personnes détenues arbitrairement, en autorisant les manifestations pacifiques, et enfin en ouvrant des enquêtes impartiales sur les violations des droits humains.» Par conséquent, Alioune Tine demande à la Cedeao, l’Ua et aux Nations unies à agir «rapidement en Guinée pour le retour au calme et à la cessation de toutes les violences».
Par ailleurs, la sortie de la Raddho, «préoccupée par la dégradation de la situation sociopolitique en Guinée», est de la même tonalité. Très simplement, la Rencontre africaine des droits de l’Homme invite le président de la République de Guinée, garant de l’ordre constitutionnel et de l’unité nationale, à veiller au respect de la Constitution et à abandonner tout projet révisionniste et de tripatouillage de la Constitution visant à conserver le pouvoir de manière anticonstitutionnelle.
Il faut savoir qu’une nouvelle journée de mobilisation a été organisée hier en Guinée contre la volonté du Président Alpha Condé de modifier la Constitution pour se présenter à un troisième mandat. Lundi, une importante marche s’est soldée par des violences à Conakry, qui auraient fait au moins 4 morts.
Guinée : Les mises en garde de la Société civile sur la Situation politique
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Salut ? Il faut que les guinéens prennent conscience en prenant leurs propres destinés en main et oublie les politiciens.