À l’approche du second tour de l’élection présidentielle au Niger, les alliances se font et se défont. L’ancien Premier ministre de Tandja, Hama Amadou, a changé de camp pour soutenir Mahamadou Issoufou, l’opposant historique à l’ex-président.
L’ancien Premier ministre nigérien, Hama Amadou, a indiqué jeudi qu’il soutiendrait l’opposant historique Mahamadou Issoufou au second tour de l’élection présidentielle, prévu pour le 12 mars prochain.
Arrivé troisième au premier tour avec 19,8 % des voix, le président du Mouvement démocratique nigérien (Moden) peut sérieusement faire pencher la balance du côté du candidat favori, Mahamadou Issoufou qui lui totalisait 36,06 % des voix.
« Trahison »
Cette décision est étonnante puisque Hama Amadou est un ancien Premier ministre de Mamadou Tandja, tout comme Seïni Amarou, l’autre candidat qualifié pour le second tour.
Les deux hommes avaient d’ailleurs formé l’Alliance pour la réconciliation nationale (ARN) pour barrer le chemin au candidat favori à la veille du premier tour. Les raisons de ce revirement de situation ne sont pas connues. « Il y a eu trahison de certains partis au sein de l’Alliance », s’est contenté de dire Hama Amadou.
Mahamadou Issoufou, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) est l’opposant historique au président Mamadou Tandja, qui avait été reversé par le coup d’État de février 2010.
Son adversaire au second tour, Seïni Oumarou, candidat du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) avait réuni 23,2 % des suffrages au premier tour.
L’élection présidentielle du 12 mars 2011 doit mettre fin à une année de transition démocratique dirigée par la junte militaire.
Jeune Afrique