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Hann Mariste 1: des agresseurs dictent leur loi…

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Hann Mariste 1, quartier jadis paisible de Dakar est depuis quelques temps en proie à une insécurité de plus en plus grandissante. Il ne se passe pas un temps sans que des cas d’agression soient notés dans la localité. Cette prolifération des agressions, avec des malfrats qui sévissent surtout les soirs à partir de 22 heures, fait que les habitants sont obligés de se terrer chez eux, au grand bonheur de ces derniers qui règnent en maître dans les rues.

Circuler dans les rues de Hann Mariste1 la nuit est devenue chose risquée par ces temps qui courent. Du fait du calme et de l’enclavement de ce quartier résidentiel, des agresseurs ont « élu domicile » dans certaines rues, dictant leur loi à tout passant. Des personnes qui reviennent du boulot à celles qui sortent de leurs maisons pour faire des achats à la boutique ou d’autres courses, en passant par les simples passants, tous font les frais de ces individus mal intentionnés.

Ironie du sort, toutes les agressions ou presque ont lieu au même endroit. Pour ceux qui connaissent bien Hann Mariste1, il s’agit de la ruelle sablonneuse qui relie le quartier à l' »arrêt ferraille » de Yarakh (un arrêt car situé de l’autre côté du rail). A cause du calme plat et du caractère désert de cette allée sablonneuse qui mène vers Hann Mariste 1 la nuit, les malfrats peuvent commettre leur forfaits et s’évaporer dans la nature sans être inquiétés.

La dernière en date remonte au week-end dernier A.D.G, une habitante du quartier en partance pour une soirée, en compagnie de son frère a été attaqué par trois jeunes garçons qui lui ont asséné un coup de point droit à la figure avant de s’emparer de son sac à main. « J’attendais, à cinq mètres de la boutique, mon frère qui est parti chercher mon téléphone afin d’appeler son ami qui devait nous conduire à une soirée dansante. En ce moment, j’écoutais de la musique en regardant mon Ipod 4. C’est alors que j’ai vu trois gars avancer vers moi sans pour autant que je ne sache leur intention. Quand ils se sont approchés de moi, j’ai eu peur, mais c’était trop tard. Je portais des talons, donc  je ne pouvais pas courir. Une fois devant moi, ils m’ont insultée tout en me demandant de leur donner tout ce que j’avais. En m’exécutant, l’un d’eux m’a donné un coup dure au menton. Et là, j’ai crié et ils ont fui en apportant mon sac qui contenait un appareil numérique, un Ipod 4, de l’argent et mes pièces d’identité » confit-elle, frustrée.

Son frère qui l’avait demandé de l’attendre juste le temps de prendre son téléphone ne pouvait que constater le dégât. « A notre sortie, j’ai voulu acheter du crédit à la boutique située à coté de chez nous,  mais le boutiquier n’avait pas de monnaie. Et c’est là que ma petite sœur m’a confié qu’elle avait du crédit, mais que son portable était à la maison. J’ai couru pour le récupérer, et j’ai même pas fait plus de deux minutes. En sortant je l’ai trouvé devant la porte. C’est là qu’elle m’a raconté ce qui s’est passé » explique le frère de la victime.
Et de souligner qu’il y a même eu un cas de viol sur cette allée sablonneuse. Le soutien-gorge de la victime a été retrouvé sur place le lendemain.

Même le boutiquier situé à quelque 50 mètres à gauche, à la sortie de la ruelle, en a eu pour sa dose. « Il y’a trois mois de cela, ils ont cambriolé ma boutique et emporté de l’argent, des cartes de recharge de crédit, des paquets de cigarettes, deux téléphones portables. Ce jour là, en sortant, j’avais fermé la boutique et laissé mes enfants seuls. J’ai porté plainte contre X, mais depuis lors, il n’y a toujours pas de résultats » dit-il. Et d’ajouter que « d’habitude les agresseurs sont en groupe, et ils n’habitent pas dans le quartier. Un jour, entre 22 heures et minuit, ils ont giflée une fille et ont pris son portable avant de s’en aller ».

Compte tenue de cette situation, une femme, la trentaine bien sonnée, indique que « Hann Mariste est enclavé. Quand on envoie même son enfant à la boutique, on n’est pas rassuré. Ce qui nous oblige à le guetter jusqu’à son retour ». Et de préciser qu’il y a des gardiens. Mais « le gardiennage ne vaut pas grand chose, d’autant plus qu’ils ne sont pas payés tout le temps. Et cela ne les motive pas. Pour y remédier, il faut une sécurité qui fait la ronde au niveau des alentours souvent et surtout sur cette allée qui mène vers l’arrêt de ferraille ».

Selon elle, les agresseurs n’habitent pas le quartier. Ils viennent souvent de la ruelle qui  fait face à « l’arrêt de ferraille » du côté de Yarakh. un avis partagé par toutes les personnes interrogées.
Un gérant de cyber informe que « la situation a tendance à diminuer grâce aux patrouilles de la gendarmerie qui fait son travail. Parfois elle débarque et procède à des contrôles inopinés ».

sudonline.sn

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