Haro ! Quand journalistes et hommes de média forgent l’histoire politique du Sénégal (Par Waly Ndiaye)

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Les questions qui taraudent l’esprit de gens soucieux du legs historique à laisser aux générations futures et fondé sur l’objectivité et la vérité des faits sont entre autres, où sont nos historiens ? Que font-ils présentement ?  Prennent-ils suffisamment de recul par rapport à la clameur dans les média pour analyser de manière dépassionnée chaque séquence de la vie politique du pays  afin de pouvoir la restituer fidèlement ? Sinon le risque d’une histoire patchwork, faite de compilation de chroniques, signées par de prétendus acteurs-témoins et potentiellement contradictoires sur un même  fait, ou contraires même  à la vérité des faits.
Aujourd’hui au rythme où vont les choses, ce sont les journalistes et les acteurs des média qui créent leur actualité politique avec les acteurs politiques et des thématiques de leur choix,  qu’ils plaquent sur d’autres actualités non moins importantes, y entretiennent le «buzz»  et ils secouent la ruche d’abeilles le temps, le moment voulus. Comme effet d’addiction l’opinion a été formatée à cela avec effet  de Pavlov souvent nuisible à l’ordre public. De la même manière qu’ils fabriquent des vedettes, des stars dans certains secteurs, ils sont en train de nous fabriquer des héros en banco, des monstres politiques avec le seul critère d’être outrancier, arro­gant,  irrespectueux et anti-con­formiste.
Historiens et sociologues  vous êtes interpellés, en tant qu’interprètes privilégiés de l’évolution de toute société et des dynamiques à la base de cette évolution. Aujourd’hui il est indéniable que l’homme de média, journaliste ou animateur, le médium lui-même, sont à la base des transformations sociales dans nos pays en développement. Malheu­reuse­ment  le métier de journaliste, d’acteur de media, comme celui de tant d’autres, est devenu galvaudé, agressé de l’intérieur par le mépris des prérequis, le défaut de formation et de l’extérieur par  un environnement de surenchères et de boulimie médiatique très lucrative. Il nous faut alors un réarmement conséquent de ces deux sentinelles de la société dont l’un, l’historien,  est en aval et l’autre le sociologue, en amont, pour endiguer  toutes formes de dérives de la pensée aux conséquences plus graves que l’évènementiel.
En tant qu’acteur organique de la grande Famille de Benno bokk yaakaar qui a écrit une page d’histoire actée dans l’évolution de ce pays, je suis soucieux du rétablissement de la vérité historique dans cette séquence temporelle et à cet effet, je récuse cette idée qui reste une vue de l’esprit, accréditée par certains acteurs politiques et largement relayée à souhait par une certaine  presse à sensation et selon laquelle de potentiels adversaires du président de Benno bokk yaakaar auraient été envoyés en prison simplement pour des raisons politiques. Non aucun historien sérieux et témoin des faits, ne saurait tomber dans une telle falsification de l’histoire, de telles lubies.
Les faits et uniquement les faits sur les deux cas toujours agités, les personnes ne m’intéressent pas : il faut rappeler qu’au lendemain de la passation de service entre le candidat vainqueur de Benno et le Président sortant, le premier n’avait plus de challenger sur l’espace politique, le dernier vaincu ayant demandé à ses ouailles de se ranger derrière le vainqueur et de l’accompagner mais le hic était que le Peuple qui a porté  le vainqueur au pouvoir avait une forte exigence à l’encontre du fils du Président sortant, celle de l’amener à rendre compte. Ainsi  celui-ci a été renvoyé à une cour spéciale qui est seule habilitée à connaître du délit d’enrichissement illicite, de non-conformité d’un train de vie  à l’activité connue et non de gestion  (une belle cour made in Sénégal, un bon instrument de gouvernance économique avec le renversement de la charge cf. mes 3 Articles sur cette cour sur la toile). Donc c’est bien la volonté populaire qui a envoyé ce premier cas  à la cour où on l’oublie souvent la stratégie de ce dernier était de ne pas répondre et celle de ses avocats de ne pas en arriver au fond.  Entre temps une partie du Peuple a retourné sa veste, effritant la base sociale, qui aurait pu maintenir l’élan de reddition des comptes. Ceci explique l’arrêt des poursuites sinon le nouveau pouvoir irait à Canossa et plongeant le pays dans le chaos.  Alors jusqu’au moment où ce monsieur allait en  prison, il n’était ni successeur potentiel de son père, connu, ni responsable de rien au plan politique  sauf d’un mouvement contesté qui n’existait que sur papier au sein du parti vaincu (Pds). Ce n’est qu’en prison qu’on a fait de lui le responsable du parti avec les grincements de dents qu’on connaît pour donner à la question une dimension politicienne.  Arrêtons de dire qu’on l’a envoyé en prison parce qu’on avait peur de lui. Sur la suite l’on spécule toujours mais il ne peut pas y avoir d’exil ou d’asile politique sans dossier de l’intéressé et  action diplomatique.
Sur le deuxième cas relevant d’une caisse d’avance qui ne dit pas son nom à la Ville de Dakar où le protagoniste y a accédé pour la première fois et s’y est fait un nom et un aura politique  grâce au soutien du groupe de Bennoo Siggil Senegaal (Elections 2009), vainqueur à la Présidentielle de 2012 dans le Benno bokk yaakaar autour du slogan «Gagner ensemble et Gouverner ensemble», sans jamais s’être déclaré candidat à quoi que ce soit jusqu’à aujourd’hui. Il faut se poser la question s’il y a politisation, qui a ouvert les hostilités politiques le premier entre ce leader politique et le président du groupe Benno bokk yaakaar, au regard de l’engagement initial ci-dessus auquel tient encore le président de Benno bokk yaakaar et qui justifie sa formule géniale : dans nos pays en développement où tout est urgence, «il faut réduire toute opposition à sa plus simple expression» avec l’ouverture et le dialogue. Une opposition crypto-personnelle, haineuse, sans programme alternatif, abonnée au discours facile du blâme, qui fait dans le Démocratisme et la Démagogie, voilà ce qui a retardé l’Afrique, il est temps que les acteurs politiques en prennent conscience et soient plus constructifs. Dans ce dossier également l’on n’évoque jamais le fond  dont le traitement ne saurait entacher ou distraire aucun juge sérieux, mais l’on insiste plus  sur une  procédure qui a été évacuée, pour jeter l’opprobre sur ses adversaires politiques ou sur une corporation. Le président de Benno, n’a  eu qu’un seul challenger depuis qu’il est à la tête du pays en l’occurrence le leader de Rewmi, jusqu’au ralliement responsable de ce dernier. Prenons garde, la raison et le bon sens sont en train de fuir ce pays pour laisser la place à la manipulation.
Sociologues de mon pays, éveillez les consciences, historiens de mon pays, rendez compte fidèlement aux générations futures, politiciens de mon pays,  quand vous combattez avec l’épée, gardez-vous de crier quand on vous retourne l’épée, journalistes et animateurs de média, le micro  est comme un feu d’artifice entre vos mains, vous pouvez en faire bon usage et émerveiller comme vous pouvez embraser avec, la maison. Que Dieu vous en garde ! Que Dieu bénisse notre cher pays.
Waly NDIAYE 
Membre Commission des Cadres 
Bennoo Bookh Yaakaar 

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